Prier avec frère Louis-Marie

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[ Nos premiers frères ]
aises ? » Au lieu de les prendre, en effet, il s’étudiait à mortifier
la nature autant qu’il le pouvait. Forcé souvent de
prendre du thé pour faciliter la digestion très pénible chez
lui, il le prenait ordinairement sans sucre par esprit de mortification,
et pour pratiquer la pauvreté.
Aux mortifications d’état, d’emploi, et à celles ménagées
par la Providence, telles que maladies, infirmités, contradictions
et épreuves de toute nature, il en ajoutait encore de
corporelles, comme de porter le cilice et de se donner la discipline.
Après sa mort, deux frères Assistants, occupés dans sa
chambre à retirer les objets à son usage, trouvèrent dans le
coin d’un placard deux disciplines, l’une en corde et l’autre en
fer ; elles ne paraissaient pas avoir été inutiles, mais avoir
fait un bon service.
Cette vertu solide, austère même, loin de rendre le bon
frère sévère, difficile et triste, lui donnait, au contraire, un
caractère gai, une figure épanouie où se reflétaient la sainte
joie, des manières honnêtes, affables qui lui gagnèrent
l’estime et l’affection de tous ceux qui le connaissaient ou
avec lesquels il avait des rapports.
Frère Pascal, qui s’était donné tout à Dieu et avait été fervent
toute sa vie, passa ses derniers jours dans la pratique de
toutes les vertus. Ses souffrances, loin de l’empêcher d’en
produire les actes, le portèrent, au contraire, à les multiplier.
Il est mort le 19 juin 1867, dans l’exercice actuel du divin
amour.
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