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Supplément vélo - ATE Association Transports et Environnement

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PORTRAIT<br />

Alistidia Mukamuyombi<br />

Alistidia Mukamuyombi vend, sur son stand de marché en Tanzanie, fruits <strong>et</strong> légumes de sa propre production. Son <strong>vélo</strong>, suisse d’origine, lui facilita la tâche.<br />

Texte: Karl Johannes Rechsteiner<br />

Photo: mad<br />

ur son stand au marché du<br />

S village, Alistidia vend des toma<br />

tes fraîches, des oignons, des<br />

man gues <strong>et</strong> des bananes de sa propre<br />

production. Les œufs de ses<br />

poules sont particulièrement demandés.<br />

C<strong>et</strong>te paysanne de 30 ans<br />

a pu intégrer à son assortiment<br />

des «Dagaa» <strong>et</strong> des «Vigege», de<br />

p<strong>et</strong>its <strong>et</strong> grands poissons séchés<br />

pas faciles à trouver par ici. Elle<br />

Sa bicycl<strong>et</strong>te perm<strong>et</strong> à Alistidia Mukamuyombi d’effectuer sans problème<br />

les achats pour son kiosque à Nshamba, en Tanzanie. Ou comment des <strong>vélo</strong>s,<br />

trop usés pour rouler en Suisse, vivent une deuxième vie en Afrique.<br />

Grâce au <strong>vélo</strong>, les affaires<br />

d’Alistidia roulent<br />

va les ach<strong>et</strong>er à Nshamba, un<br />

centre régional au nord­ouest de<br />

la Tanzanie, à une heure de <strong>vélo</strong><br />

de son village. «Je n’ai pas beaucoup<br />

de capital», explique Alistidia,<br />

«alors je n’en achète que de<br />

p<strong>et</strong>ites quantités, par conséquent<br />

je dois aller souvent au marché.»<br />

A <strong>vélo</strong>, c’est plus simple. Alistidia<br />

Mukamuyombi se rappelle très<br />

précisément l’avoir acquis le<br />

10 septembre 2011. C<strong>et</strong>te mère de<br />

cinq enfants est ravie: depuis, elle<br />

ne dépend plus de celui de son<br />

mari <strong>et</strong> peut améliorer les revenus<br />

de la famille.<br />

De sa propre poche<br />

Jusqu’à présent, Alistidia pourvoyait<br />

elle­même à ses besoins,<br />

cultivant en premier lieu des haricots,<br />

du manioc, du maïs, des<br />

patates douces <strong>et</strong> toutes sortes de<br />

légumes. Son <strong>vélo</strong> l’a fait passer un<br />

peu plus du côté des commerçants.<br />

Avant, c’était plus difficile,<br />

car elle ne pouvait emprunter très<br />

souvent celui de son mari parce<br />

qu’il l’utilisait. Elle transportait<br />

donc ses achats à pied, pendant<br />

des heures. C’est ce qui a amené<br />

c<strong>et</strong>te Tanzanienne à économiser<br />

pendant des mois le produit de<br />

34 <strong>ATE</strong> MAGAZINE / MARS 2012

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