Algérie: Rapport diagnostic - Project destinations

16.8
Les potentialités touristiques dans la zone "Destinations"
Le tourisme balnéaire reste l’activité touristique dominante dans la région Nord du pays: elle
demeure la principale motivation des estivants nationaux, et se traduit par la concentration de
grands ensembles touristiques – grands consommateurs d’espaces et d’eau, sur la frange
littorale. Ces zones balnéaires sont intensément sollicitées pendant la période estivale avec
toutes les conséquences que cela implique: rejets solides et liquides, sur-utilisation de l’eau
potable, dégradation du milieu…
Le tourisme d’affaire et de conférences est appelé certainement à se développer davantage, en
raison de l’intensification des activités économiques et sociales d’une part, et de la progression
des densités des relations avec l’extérieur, d’autre part. Mais les capacités actuelles, limitées
quantitativement et concentrées au niveau de la capitale, sont loin de répondre à la demande
touristique actuelle et prévisible dans un futur proche. A titre d’exemple, les trois grandes villes
– Oran, Annaba et Constantine, ne disposent aujourd’hui d’aucune infrastructure apte à
accueillir une conférence de haut niveau.
Le secteur touristique national dispose d’une capacité totale de 72.567 lits dont 23.541 lits (soit
61%) relevant du secteur public et 44.343 lits (soit 33%) relevant du secteur privé.
Le potentiel économique que constituent les différentes corporations artisanales est estimé, au
plan des effectifs, à 76.610 artisans, dont 43.351 (56%) individus dans le service, 25.134 (33%)
dans l'artisanat de production et 8.125 (11%) dans l'artisanat d'art traditionnel (d’après la
Chambre Nationale d’Artisanat et des Métiers, Décembre 2003). Le nombre total d'entreprises
inscrites dans l'artisanat est de 267 unités dont: 45 entreprises dans l'artisanat d'art; 92
entreprises dans l'artisanat de production; 130 entreprises dans l'artisanat de service.
16.9
Impact territorial du secteur et impacts sectoriels sur le tourisme
Le secteur du tourisme a une incidence sur le territoire et son aménagement, incidence qui peut
être positive ou négative. A proximité de certaines agglomérations (Alger, Oran, Bejaia), une
proportion importante du bâti côtier a été construite récemment. Ces grands ensembles, grands
consommateurs d’espace littoral, se sont implantés en masse, entrant en conflit avec d’autres
secteurs d’activités et la loi régissant le littoral. Avec une emprise importante sur le linéaire
côtier, ces complexes touristiques empiètent souvent sur des terres à vocation agricole et
parfois sur le domaine public maritime. Le secteur projette l’installation de 19 ZET (Zones
d’Expansion Touristique) sur le littoral. Ces zones ont fait l’objet d’études d’aménagement et
occuperont 1.260 ha du littoral.
Le tourisme est une activité consommatrice d’eau. La demande en eau potable est très forte
notamment en période estivale.
Cette activité a une incidence négative sur l’agriculture. Pratiquement toutes les terres du littoral
où sont localisées les ZET, sont à vocation agricole. Le secteur peut cependant avoir des effets
favorables sur la production de l’agriculture en stimulant la consommation des produits locaux.
L’indicateur d’estimation des emplois générés par l’activité touristique est celui du nombre de
lits mis en exploitation. Les ratios adoptés par l’Organisation Mondiale du Tourisme considèrent
qu’un lit génère 0,5 emploi direct et 1,5 emploi indirect. Les prévisions du secteur à l’horizon
2013, et sur la base d’un volume additionnel de 115.000 lits aux capacités d’hébergement
actuelles, font ressortir les chiffres suivants: 57.500 emplois directs et 172.500 emplois indirects
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