Algérie: Rapport diagnostic - Project destinations
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intérêt, notamment des espèces de bordure de mer, il y a lieu de reconsidérer la notion de<br />
préservation en déterminant des types, voire de biotopes, à protéger ou des réserves naturelles<br />
intégrales à créer sur une grande partie du littoral algérois. Une entreprise de restauration doit<br />
être envisagée dans les lieux favorables à une dynamique progressive des communautés<br />
végétales et aux rétablissements des paysages végétaux.<br />
La réserve naturelle marine de l’île Bounetah (Aguelli)<br />
Située à 1.000 m du rivage, l’île Aguelli occupe une superficie de 220 m 2 . C’est un lieu de<br />
nidification de certaines espèces telles que le grand cormoran (Phalacrocorax carbo) et le<br />
goéland leucophé (Larus cachinnans). Parmi les espèces végétales rencontrées au niveau de<br />
ces formations rocheuses nous citerons l’Asteriscus maritimus et l’Atheae officinalis.<br />
La zone humide de Réghaia est classée réserve naturelle par l’arrêté N° 1844 du 2 novembre<br />
1999 (Gouvernorat du Grand Alger). En mars 2002, la zone humide de Réghaïa a été est<br />
classée site Ramsar d’importance internationale. Le document du Plan Bleu (1991) (PAM-<br />
CAR/ASP 1990 modifié par Jeudy de Grissac) cite Réghaïa comme aire littorale protégée en<br />
Méditerranée.<br />
L’intérêt de l’île Bounetah pour la pêche est avéré pour le secteur Est de la baie d’Alger et pour<br />
le secteur Ouest de Zemmouri-Boumerdès. L’herbier de Posidonia oceanica est le plus<br />
important du secteur centre de la zone du PAC, l’herbier de l’île Bounetah constitue avec le<br />
complexe de rochers et d’îlots de cette zone (Sandja, Laadjouza, La Bordelaise) le siège de<br />
propagation des œufs et larves de poissons d’intérêt commercial et, donc, de reconstitution du<br />
stock de pêche de la zone.<br />
La rareté des espèces et de l'écosystème<br />
Un nombre conséquent d’espèces importantes figurant dans les annexes I et II du Protocole<br />
relatif aux aires spécialement protégées et à la diversité biologique de la Méditerranée est<br />
présent dans les fonds immédiats de l’île Bounetah (Aguelli) et dans les fonds avoisinants.<br />
La fragilité de l'écosystème et des paysages<br />
La fragilité de l’écosystème insulaire de Bounetah est exprimée à travers une série<br />
d’indicateurs, notamment le rétrécissement de l’herbier de Posidonia oceanica qui est<br />
actuellement cantonnée à l’axe NNS-SE qui est la partie abritée de l’île. Cet herbier se présente<br />
sous forme de "patchs" du fait de l’alternance de fonds durs constitués de gros blocs rocailleux,<br />
de taches de sable, de sable graveleux et de sable envasé que recouvre l’herbier.<br />
On note aussi la raréfaction de certaines espèces dont la densité était encore importante il y a<br />
peu tel que le corb, le mérou et la badèche. Ces espèces font l’objet de "braconnage" par les<br />
plongeurs sous marins qui écoulent ensuite leurs prises chez les restaurateurs des environs<br />
(Surcouf, la Perouse, Ain Taya, Bordj El Kiffan…). Plusieurs mérous et badèches de petite taille<br />
(15-20 cm) ont été observés, suggérant que la reproduction a toujours lieu dans ces fonds.<br />
L’île Bounetah (Aguelli) est menacée indirectement par:<br />
1. Les activités de la zone industrielle de Rouiba-Réghaïa (la plupart des rejets en mer se font<br />
sans aucun traitement préalable);<br />
2. L'urbanisation anarchique et l'occupation irraisonnée de l’espace (commune de Heraoua,<br />
de Réghaïa et d'Ain Taya);<br />
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