Algérie: Rapport diagnostic - Project destinations
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Qualité du milieu et pollution des eaux<br />
Le littoral algérois apparaît comme un ensemble de baies où les caractéristiques physiques et<br />
chimiques diffèrent en relation avec l'importance des apports et des activités urbaine,<br />
industrielle et agricole. La côte algéroise subit de lourdes pressions sur ses ressources (sols,<br />
biodiversité terrestre et marine, ressources en eau…).<br />
Les pollutions domestiques, agricoles et industrielles provoquent divers types de nuisance, dont<br />
l’enrichissement artificiel des eaux côtières en nutriments, qui induit des phénomènes<br />
d’eutrophisation défavorable à la vie marine. Ces phénomènes affectent essentiellement les<br />
zones de concentration urbaine. La côte algéroise est proche des grandes routes maritimes et<br />
le risque de pollution accidentelle par les hydrocarbures est important.<br />
Les constructions illicites et les bidonvilles sur la côte algéroise déversent les eaux usées et les<br />
déchets ménagers directement en mer. Les eaux usées urbaines renferment des matières en<br />
suspension, des matières dissoutes (sels minéraux et substances organiques diverses), des<br />
matières minérales, des déchets végétaux, toutes sortes de micro polluants (hydrocarbures,<br />
détergents et de bactéries en quantités considérables).<br />
Alger<br />
Le port d’Alger: Selon une synthèse réalisée par Grimes (2005) sur la base de travaux de<br />
l’ISMAL entre 1991 et 1999, la pollution par les métaux lourds affecte beaucoup et presque de<br />
façon systématique les sédiments portuaires,. Les principaux ports algériens, c’est-à-dire ceux<br />
des wilayas abritant des complexes, révèlent d’importantes charges de pollution par les métaux<br />
lourds. Le port d’Alger, qui fait l’objet d’une surveillance soutenue, montre des niveaux critiques<br />
en pollution par les métaux lourds, notamment le plomb: 109.698-326.506 µg/g (230.353 ±<br />
90.191 µg/g), cuivre: 55.692-143.765 µg/g (112.01 ± 39.93 µg/g), le zinc: 192.48-424.885 µg/g<br />
(338.342 ± 103.737 µg/g) et le cadmium 0.729-1.202 µg/g (0.883 ± 0.225 µg/g).<br />
Les concentrations trouvées en polluants métalliques classent le port d’Alger comme zone à<br />
risque la plus importante du littoral algérien. En plus, un nombre impressionnant de rejets<br />
urbains, industriels, pluviaux) aboutissent à l’intérieur même du port (et rendant les fonds de<br />
darses complètement azoïques.<br />
La baie d’Alger: La baie d’Alger atteint des niveaux de pollution records en métaux lourds, en<br />
hydrocarbures, en nitrates, phosphates et en PCB. La pollution métallique montre des chiffres<br />
alarmants. Ce constat est vérifié sur la base du rapport METAP (1994), de la synthèse des<br />
travaux de l’ISMAL de 1988-1999 (Grimes, 2005) mais surtout par les données de la JICA<br />
(2003). Dans sa dernière mission, la JICA a réalisé des analyses à l’embouchure de l’oued El<br />
Harrach. Les prélèvements confirment que celui-ci est le vecteur de tous les rejets que<br />
déversent les industries installées dans la zone industrielle de Baba Ali pour la quasi-totalité<br />
sans aucun traitement ni surveillance.<br />
On note à cet effet des concentrations élevées en cuivre: 24.23-72.73 µg/g, en plomb: 16.19-<br />
93.36 µg/g, en cadmium: 0.16-1.12 µg/g, en mercure: 1.88-10.74 µg/g, en zinc: 112.92-<br />
253.46 µg/g et en manganèse: 235.7-397.41 µg/g. Cette situation appelle à des mesures<br />
urgentes et radicales qui devraient intervenir sur deux volets:<br />
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