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32<br />

93. COMMUNE. Vinc<strong>en</strong>t DUBOCHET (1794-1877) industriel, administrateur de la Compagnie Parisi<strong>en</strong>ne d’Éclairage<br />

et de Chauff age du Gaz, proche de Gambetta. 3 L.A.S., Les Crêtes (Suisse) avril-septembre 1871, au chimiste<br />

Victor Regnault ; 10 pages in-8. 200/250<br />

7 avril, au sujet d’un paiem<strong>en</strong>t de 10.000 fr. par la Maison de Banque P. F. Bonna & Cie, « qui me seront remboursés à Paris<br />

par la Comp ie du Gaz »… 3 mai. Il se réjouit de le savoir « ravitaillé pour une durée qui dépassera […] celle de la Commune de<br />

Paris ; […] dans notre pauvre pays, la dém<strong>en</strong>ce et l’idiotisme sembl<strong>en</strong>t s’être emparés du cerveau de ses habitants. […] Bi<strong>en</strong> que<br />

le mom<strong>en</strong>t ne me paraisse pas opportun pour reconstituer la Manufacture de Sèvres et qu’il y ait une sérieuse incompatibilité<br />

<strong>en</strong>tre les bombes et la porcelaine, je sais gré au Ministre d’avoir songé à cette reconstitution et de vous appeler dans ce<br />

but <strong>en</strong> France. […] Ne résistez pas à l’appel qui vous est fait ». Il a peu de nouvelles, « sauf que les consommations sont<br />

considérablem<strong>en</strong>t réduites par les désastres de la guerre. Je vous ai conté comm<strong>en</strong>t, sous le Comité C<strong>en</strong>tral, avai<strong>en</strong>t été<br />

conjurées les réquisitions de nos ouvriers dont on voulait faire des soldats de l’insurrection ». Il raconte un autre incid<strong>en</strong>t : « Un<br />

jour la Commune a <strong>en</strong>voyé à l’Hôtel du Gaz procéder à une perquisition d’armes. Cette perquisition ayant été infructueuse,<br />

les ag<strong>en</strong>ts de la Commission transformèr<strong>en</strong>t leur mandat <strong>en</strong> une réquisition de la caisse d’où ils <strong>en</strong>levèr<strong>en</strong>t 183.000 frs qui<br />

étai<strong>en</strong>t destinés à la paie des ouvriers » ; le général Cluseret fi t réintégrer dès le l<strong>en</strong>demain cette somme dans la caisse de la<br />

Compagnie : « La restitution a été complète et elle me semble garantir la Compagnie que son service sera désormais respecté<br />

par l’insurrection ». Un autre danger m<strong>en</strong>ace : « il consiste dans les combinaisons militaires de la déf<strong>en</strong>se de Paris, lesquelles<br />

ont pour eff et de mettre à découvert les conduites du gaz. Étant donnée la chute d’obus dans les tranchées ouvertes, je<br />

ne suis pas sans inquiétudes sur la gravité et l’ét<strong>en</strong>due des dommages qui pourrai<strong>en</strong>t résulter du bris de la canalisation »…<br />

– 7 septembre, sur la l<strong>en</strong>te reprise des aff aires de la Compagnie du Gaz, la m<strong>en</strong>ace d’un impôt sur le gaz et la reconduction<br />

du concours de Regnault comme ingénieur-conseil de la Compagnie... On joint une P.S. par H. Camus, sous-directeur de la<br />

Compagnie Parisi<strong>en</strong>ne d’Éclairage et de Chauff age par le Gaz, Paris 8 avril 1871.<br />

94. COMMUNE. Jean-Philippe FENOUILLAS dit PHILIPPE (1830-1873) v<strong>en</strong>deur de fonds de commerce, maire de<br />

Bercy, membre du Conseil de la Commune, condamné à mort et fusillé à Satory le 22 janvier 1873. P.A.S. « Le<br />

Membre de la Commune Philippe », Paris 12 mai 1871 ; 1 page obl. in-12, cachet <strong>en</strong>cre Commune de Paris, Mairie du<br />

XII e arrondissem<strong>en</strong>t. 200/250<br />

Réquisition de logem<strong>en</strong>t. Rare. Plus 3 petites coupures de presse (jugem<strong>en</strong>t, avis d’exécution).<br />

On joint : un poème a.s. par Gaston Jollivet (1842-1927), Lettre du citoy<strong>en</strong> X…, membre de la Commune au citoy<strong>en</strong> Z…,<br />

<strong>en</strong> province, 30 avril 1870 (7 p. in-8) ; et une notice ms anonyme sur le Communard Ferdinand Révillon.<br />

95. COMMUNE. 8 L.A.S. 250/300<br />

Intéressants témoignages. * A. LE CORDIER, sous-chef du service commercial des Chemins de fer de l’Ouest : 2 L.A.S.<br />

à Lafont, inspecteur général des Prisons de la Seine, 26 juin et 3 juillet 1871, pour récupérer la somme de 90 francs qu’il a dû<br />

déposer au greff e de la maison d’arrêt de Mazas « le 18 mai 1871, l<strong>en</strong>demain du jour de mon incarcération par la Commune<br />

de Paris, <strong>en</strong> qualité de rançon de la Cie des Chins de fer de l’Ouest, qui avait refusé de payer les 275.000 francs d’impôts qui<br />

lui étai<strong>en</strong>t demandés »… * H<strong>en</strong>ri d’ARBOIS DE JUBAINVILLE (1827-1910, histori<strong>en</strong> et archiviste) : L.A.S., Troyes, 30 mai 1871,<br />

à Charles Jourdain : « Après les épouvantables événem<strong>en</strong>ts dont Paris vi<strong>en</strong>t d’être le théâtre, je me demande avec eff roi ce<br />

que sont dev<strong>en</strong>ues chacune des personnes bi<strong>en</strong>veillantes, chacun des amis que je compte dans la malheureuse capitale de<br />

la France. […] Si vous étiez chez vous au mom<strong>en</strong>t où l’on se battait rue de Rivoli, place V<strong>en</strong>dôme, où on brûlait les Tuileries,<br />

si Mesdemoiselles vos fi lles se trouvai<strong>en</strong>t avec vous surtout, quel mom<strong>en</strong>t de terreur et d’inexprimable angoisse ! »... * Émile<br />

EGGER (1813-1885, helléniste et grammairi<strong>en</strong>) : 2 L.A.S. à Charles Jourdain. Lors du Siège : « Notre rue de Madame a reçu pour<br />

sa part au moins trois obus, qui, Dieu merci, n’ont tué ni blessé personne, mais qui ont fait dégât dans les maisons »… 22 avril<br />

1871 : ils sont r<strong>en</strong>trés à Paris « le 18 mars, précisém<strong>en</strong>t à l’heure de cette lam<strong>en</strong>table explosion du socialisme […] On souff re<br />

beaucoup plus, écrit-il, de rester impuissant et inactif. Inactif, je ne le suis pas ; mais impuissants, nous le sommes tous, au<br />

moins dans ce quartier, et pour quelque temps <strong>en</strong>core, contre les folies socialistes. L’heure approche pourtant, on me l’assure<br />

de tous côté, où le bon s<strong>en</strong>s et le bon droit vont avoir raison des fous qui nous gouvern<strong>en</strong>t ou plutôt qui nous ruin<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

croyant nous gouverner »… * Joseph, baron DUNOYER de NOIRMONT (1816-1896, maître des requêtes au Conseil d’Etat,<br />

et histori<strong>en</strong>) : L.A.S., Vatimesnil (Eure), 21 avril [1871]. Il att<strong>en</strong>d le dénouem<strong>en</strong>t de l’« ignoble drame de Paris » pour rev<strong>en</strong>ir à<br />

Suisnes, où l’on annonce « le départ prochain des Allemands qui occupai<strong>en</strong>t notre maison » ; il préfère savoir sa bibliothèque<br />

<strong>en</strong>tre les mains des Prussi<strong>en</strong>s qu’<strong>en</strong>tre celles des Communards : « Nous sommes occupés de nouveau ici par les Prussi<strong>en</strong>s<br />

depuis quelques jours. Leur conduite est excell<strong>en</strong>te et leur attitude très supportable, surtout celle de l’offi cier qui loge au<br />

château et qui a une t<strong>en</strong>ue parfaite. […] Si l’on ne perd pas son temps à des négociations et à des pourparlers ridicules avec<br />

cette infâme canaille de Paris, nous pouvons espérer une prochaine solution bi<strong>en</strong> ardemm<strong>en</strong>t désirée par tous les honnêtes<br />

g<strong>en</strong>s, mais tout parlem<strong>en</strong>tage, toute concession à cette bande de brigands cosmopolites est une honte et un danger »… *<br />

Aristide TENDRET (1797-1871, avocat, député de l’Ain) : 2 L.A.S., avril-juin 1871, à Francisque Rives (autre député de l’Ain).<br />

Belley 27 avril 1871 : « ni l’un ni l’autre ne nous doutions que Paris allait se passer la fantaisie d’une nouvelle révolution, contre<br />

l’assemblée issue du suff rage universel, & sous le canon des prussi<strong>en</strong>s, avec lesquels d’ailleurs le Comité c<strong>en</strong>tral paraît être<br />

dans les meilleurs termes »… Paris 13 juin 1871, au sujet d’un soldat de Talissieux « qui a déf<strong>en</strong>du Paris contre les Prussi<strong>en</strong>s, <strong>en</strong><br />

qualité de Brigadier dans l’artillerie » et qui a été blessé au combat de Champigny…

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