23.06.2013 Views

catalogue en pdf - Bibliorare

catalogue en pdf - Bibliorare

catalogue en pdf - Bibliorare

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

72<br />

203 211<br />

203. R<strong>en</strong>é-Théophile LAËNNEC (1781-1826) médecin, inv<strong>en</strong>teur du stéthoscope. L.A. (la fi n manque), Paris 24 juillet-<br />

27 août 1810, à son père ; 4 pages in-4. 1.200/1.500<br />

Longue et rare lettre, faisant une ferme mise au point avec son père.<br />

Il écrit sa lettre <strong>en</strong> plusieurs fois car, étant très occupé mais « très-peu lucrativem<strong>en</strong>t », il est obligé d’aller beaucoup à pied<br />

et perd beaucoup de temps, mais <strong>en</strong> un mot, « le principe des diff ér<strong>en</strong>ds qui ont eu lieu dans notre famille vi<strong>en</strong>t de ce que vous<br />

avez regardé vos intérêts comme étrangers aux nôtres, de ce que vous n’avez pas eu assez de confi ance <strong>en</strong> nous pour croire<br />

que nous savions ce que des <strong>en</strong>fans doiv<strong>en</strong>t à leur père, de ce que vous avez continuellem<strong>en</strong>t agi comme si <strong>en</strong> perdant le titre<br />

de propriétaire vous perdiez tous vos moy<strong>en</strong>s d’exist<strong>en</strong>ce et comme s’il était moins honorable à un père de recevoir de ses<br />

<strong>en</strong>fans ce que l’honneur leur commande de lui donner, qu’à des <strong>en</strong>fans d’être élevés par leur père. Je n’ai jamais pu attribuer<br />

une défi ance si pénible pour nous qu’à des conseils étrangers, et je vous avoue que je vois <strong>en</strong>core avec chagrin ma belle-mère<br />

charger de ses intérêts un homme dont je vous ai <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du parler d’une manière peu avantageuse »… Laënnec n’est pas d’accord<br />

avec son père <strong>en</strong> ce qui concerne leur compte de tutelle, et s’<strong>en</strong> réfère là-dessus au traité du 12 octobre. Les bi<strong>en</strong>s cédés par son<br />

père sont chargés de dettes et exig<strong>en</strong>t des réparations : cela signifi e pour Laënnec la privation totale de ses rev<strong>en</strong>us p<strong>en</strong>dant<br />

trois ou quatre ans, ou l’aliénation d’une partie des bi<strong>en</strong>s de sa mère ; n’ayant pas les mêmes ressources, son père n’aurait pas pu<br />

conserver Klouarnec. Il conteste aussi ses remarques sur les créances et la succession de son frère… « Pour ce qui concerne mes<br />

ressources personnelles, je puis avec de l’économie vivre de mon état et je regarde cela comme un rare bi<strong>en</strong>fait de la provid<strong>en</strong>ce,<br />

car je ne crois pas que beaucoup de médecins ay<strong>en</strong>t eu le même bonheur avant tr<strong>en</strong>te ans ; mais je ne puis pas employer la<br />

moindre partie de ce que je gagne à l’arrangem<strong>en</strong>t de nos aff aires. Je me trouve trop heureux de pouvoir y consacrer mon<br />

rev<strong>en</strong>u <strong>en</strong>tier et mettre ma sœur <strong>en</strong> état de faire le même sacrifi ce »… Il r<strong>en</strong>once à répondre à d’autres articles des lettres de<br />

son père, leurs manières de voir étant irréconciliables, mais une chose lui ti<strong>en</strong>t à cœur, le reliquat du compte de tutelle : « je ne<br />

conçois pas que vous ayez pu pr<strong>en</strong>dre pour des promesses positives ce qui n’étoit que l’expression de notre bonne volonté et de<br />

notre détermination à faire tout ce qui vous pourrait être le plus utile. Nous vous avons montré ces int<strong>en</strong>tions dans des temps où<br />

nous ne connaissions <strong>en</strong> <strong>en</strong>tier, ni vôtre situation ni la nôtre, où nous p<strong>en</strong>sions surtout que vos dettes étai<strong>en</strong>t peu de chose par<br />

comparaison à vos propriétés et que notre compte de tutelle consistoit uniquem<strong>en</strong>t dans la justifi cation de l’employ des rev<strong>en</strong>us.<br />

[...] C’est là, je crois, le fond et l’esprit de toutes les ouvertures que nous vous avons faites sur ce sujet, soit <strong>en</strong> conversation soit<br />

dans nos lettres. Je ne connais d’autre jurisprud<strong>en</strong>ce que celle de la consci<strong>en</strong>ce »…<br />

Reproduction ci-dessus

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!