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283. Robert de MONTESQUIOU (1855-1921) poète. L.A.S., décembre 1909, à un maître et ami ; 3 pages obl. in-8.<br />
100/150<br />
« Je voudrais vous parler d’une chose qui me paraît devoir être, pour vous, du plus grand intérêt. Vous savez que je<br />
m’y connais un peu. Vous me demanderez pourquoi je ne vi<strong>en</strong>s pas vous trouver ; je vous répondrai que je travaille, ce qui<br />
semblera bête et prét<strong>en</strong>tieux […]. Quoi qu’il <strong>en</strong> soit, je vous <strong>en</strong> prie, et jusqu’à notre prochaine r<strong>en</strong>contre, la chose <strong>en</strong>tre nous<br />
deux. Il y va de la réussite. Ad augusta, per angusta »…<br />
284. H<strong>en</strong>ry de MONTHERLANT (1896-1972). Manuscrit autographe signé, Port-Royal, 1953 ; 80 pages in-4 (paginé<br />
[2]-1-77 avec des bis, manque la page 75). 6.000/8.000<br />
Important manuscrit de travail de sa pièce Port-Royal.<br />
Dans sa préface à Port-Royal (1954), Montherlant explique qu’il avait écrit « un premier Port-Royal <strong>en</strong>tre 1940 et 1942. Il<br />
parut que sa mise <strong>en</strong> scène ne serait pas acceptée par l’occupant. […] En 1948, je relus Port-Royal, dont je n’eus pas bonne<br />
impression, et le remis au tiroir. Une nouvelle lecture, <strong>en</strong> 1953, me confi rma dans l’impression d’une erreur, et j’écrivis alors<br />
ce second Port-Royal, inspiré d’un autre épisode de l’histoire du monastère, et <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t diff ér<strong>en</strong>t du premier », conçu<br />
« comme une pièce <strong>en</strong> un seul acte, à l’instar des tragédies grecques ». L’action comm<strong>en</strong>ce quand on vi<strong>en</strong>t demander aux<br />
religieuses de signer le formulaire condamnant les idées jansénistes, et se termine après la visite de l’archevêque de Paris<br />
qui, devant le refus des religieuses, prononce leur expulsion ; la pièce est aussi le parcours opposé de deux âmes, l’une vers<br />
le doute et les ténèbres, l’autre vers la lumière.<br />
La pièce fut créée le 8 décembre 1954 à la Comédie-Française, mise <strong>en</strong> scène par Jean Meyer, dans un décor et des<br />
costumes de Suzanne Lalique, avec Annie Ducaux dans le rôle de Sœur Angélique de Saint-Jean et R<strong>en</strong>ée Faure <strong>en</strong> Sœur<br />
Françoise face à Jean Debucourt dans celui de l’archevêque Beaumont de Péréfi xe, <strong>en</strong>tourés notamm<strong>en</strong>t d’Andrée de<br />
Chauveron, Louise Conte, Claude Winter, Jean Yonnel, etc.<br />
Ce manuscrit de travail est surchargé de ratures et de corrections, d’additions ou remaniem<strong>en</strong>ts sur de nombreux<br />
béquets, avec des référ<strong>en</strong>ces marginales aux sources utilisées (notamm<strong>en</strong>t le Port-Royal de Sainte-Beuve) ; il est mis au<br />
point pour la dactylographie, mais prés<strong>en</strong>te d’importantes variantes avec le texte défi nitif : ainsi, la première scène de la<br />
pièce, <strong>en</strong>tre le Visiteur, la Sœur Gabrielle et la Tierce ne fi gure pas ici et sera ajoutée ultérieurem<strong>en</strong>t. Selon son habitude,<br />
Montherlant a réutilisé des lettres, manuscrits et tapuscrits au dos desquels il a écrit son manuscrit : feuillets dactylographiés<br />
de La Ville dont le prince est un <strong>en</strong>fant, manuscrit d’une étude sur lui par Jacques de Laprade, lettres d’éditeurs ou rédacteurs<br />
de revues, mais aussi par Pierre Sipriot et Félici<strong>en</strong> Marceau…<br />
On joint un dossier de « Brouillons » et notes autographes, et quelques fragm<strong>en</strong>ts dactylographiés avec corrections<br />
autographes (<strong>en</strong>viron 75 pages formats divers) : plans, notes préparatoires, notes pour la révision, brouillons et premier jet de<br />
scènes, dont celle de « la visite » de l’Archevêque, ainsi que le scénario et le brouillon de la première scène ajoutée au début<br />
de la pièce.<br />
Reproductions pages 94 et ci-contre<br />
285. Isabelle de MONTOLIEU (1751-1832) femme de lettres suisse. L.A.S., Bussigny près Lausanne 24 décembre [1812],<br />
à J.G. D<strong>en</strong>tu, libraire à Paris ; 2 pages in-4, adresse. 250/300<br />
Elle s’étonne de n’avoir pas reçu les exemplaires du Comte de Waldheim, alors qu’un paquet de Falk<strong>en</strong>berg demandé<br />
plusieurs jours plus tard à M. Delaunay lui est bi<strong>en</strong> parv<strong>en</strong>u. « Waldheim est à Lausanne ches tous nos librairies. J’aurois du<br />
moins voulu le voir pour juger de l’impression et vous <strong>en</strong> parler, mais je suis à la campagne. Tout le monde est pressé de le<br />
lire, et je n’ai pu me le procurer. Vous convi<strong>en</strong>dres qu’il est désagréable que je sois la dernière à <strong>en</strong> juger »… Elle le charge de<br />
la distribution de deux exemplaires et se dit prête à s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre avec lui pour sa proposition, « si elle n’est pas au dessus de<br />
mes forces et de mon labeur »…<br />
286. MUSIQUE ET SPECTACLE. Environ 65 lettres ou pièces, la plupart L.A.S. 200/300<br />
Serge Basset, Théodore Barrière (3), Bayard, François Bazin, Léon Beauvallet, Berthelier, Aline Bertrand, R. de Boisdeff re,<br />
Jean Chantavoine, Armand Chevé, Mariette Delmet, Berthe Fayolle, Georges Fragerolle, Alphonse Franck (4), Georges Hüe,<br />
Raoul Laparra, Lhéritier, A. Lionnet, Antoine Mariotte, Jules Mass<strong>en</strong>et (5), Georges Mathias, Ch. Mutin, Paulus, Ferdinand<br />
Poise, Rip, M. Roger-Miclos, Samuel Rousseau, Matei Roussou, G. Samazeuilh, Théophile Soudant (17 à son élève Jacqueline<br />
de Maleprade), Léon Vasseur, etc. On joint un dossier de chansons ms ou impr., et 2 programmes.