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54<br />

sa culpabilité, d’ailleurs). Ces beaux noms de justice, d’humanité, etc. abrit<strong>en</strong>t les plus viol<strong>en</strong>tes factions, et pour 3 ou quatre<br />

honnêtes esprits dont on profi te, une troupe de voleurs marche je le sais derrière eux. Ne crois pas, ni Valéry, que je sois là<br />

suiveur ou dupe. – Si la France est vraim<strong>en</strong>t <strong>en</strong> danger on ne saura se t<strong>en</strong>ir trop ferme et je p<strong>en</strong>se bi<strong>en</strong> que tu n’as jamais douté<br />

du dévouem<strong>en</strong>t lat<strong>en</strong>t qui se trouvait <strong>en</strong> Drouin ou <strong>en</strong> moi. – Mais, cher ami – une fois le danger passé, (et seulem<strong>en</strong>t alors)<br />

nous pourrons peut-être causer, – nous demander si l’on ne peut concevoir un gouvernem<strong>en</strong>t républicain qu’arbitraire et si<br />

ce qu’on respecte <strong>en</strong>fi n dans une république, ce devant quoi l’on s’incline, ce sont des hommes ou des lois. – Le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de<br />

la loi violée, non plus par un homme souverain, mais par un groupe d’hommes – le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de la loi violée est abominable :<br />

crois bi<strong>en</strong> que cela seul a soulevé nos passions »… Le danger passé, ils pourront théoriser à loisir, mais <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant il ne s’agit<br />

pas de chercher à montrer que l’on a des s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts admirables, mais de chercher à avoir les s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts les plus utiles à une<br />

patrie qui souff re et que beaucoup « travaill<strong>en</strong>t à disloquer »… Il l’embrasse, et ajoute : « Songe que je suis loin et donc facile à<br />

accabler devant Valery ou ton frère Louis. Tu vois tout ce que je veux dire »…<br />

Reproduction page précéd<strong>en</strong>te<br />

143. [Casimir GIDE (1804-1868) compositeur et éditeur]. 45 L.A.S., 1840-1866, à lui adressées ou à son collaborateur<br />

Jules Baudry. 250/300<br />

Louis Barbier (Bibliothèque du Louvre), Charles Baudin (au sujet de Dumont d’Urville), Jules Bergeret, S. Berthelot,<br />

Samuel-H<strong>en</strong>ry Berthoud, F. de Castelnau, J. Decaisne, A. Du Petit-Thouars, Louis Élie de Beaumont, Prosper Enfantin, Paul<br />

Foucher, comte Jaubert, Stanislas Juli<strong>en</strong>, A. de Kontski, Léon de Laborde, Ch. Laboulaye, E. Lassalle, Xavier Marmier,<br />

H. Rolle, Amable Tastu, P. de Tchichatchef (6), M. de Vogüé, etc. Plus qqs docum<strong>en</strong>ts joints.<br />

144. Arthur de GOBINEAU (1816-1882). L.A.S., Berne 14 juillet 1851, à Gustave de Reiset ; 3 pages in-8, <strong>en</strong>-tête Légation<br />

de France <strong>en</strong> Suisse. 300/400<br />

Il demande un exemplaire du traité conclu par la Sardaigne avec l’Angleterre, avec le tarif. Il se rappelle au souv<strong>en</strong>ir<br />

de M. de But<strong>en</strong>val, dont il a rempli la commission, et fait des complim<strong>en</strong>ts sur la conclusion du traité : « vous avez vraim<strong>en</strong>t<br />

deviné juste […] si vous n’aviez été que prophète, le mérite serait moindre ; il vaut mieux peut-être voir juste, connaître<br />

dans notre métier qu’être inspiré »… À Berne, ils sont « plongés dans les délices des tirs fédéraux », et des manifestations<br />

populaires : « Je ne suis pas sans craindre qu’il n’y ait du mal au fond de tout cela »…<br />

145. Albert GOULLÉ (1844-1918) écrivain et journaliste, rédacteur au Cri du peuple, condamné par contumace pour<br />

sa participation à la Commune de Paris. Manuscrit autographe signé, Le Premier Mai 1894 <strong>en</strong> Amérique, 1895 ;<br />

8 pages in-4. 150/200<br />

Article sur le Premier Mai, publié dans la Petite République du 1 er mai 1895. « La célébration du 1 er mai, communion<br />

fraternelle des ouvriers par-dessus les frontières qui les parqu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> nations, a déjà une histoire. Nous eûmes <strong>en</strong> France, il<br />

y a deux ans, les scandaleuses charges policières de la place de la République (quelle République ?). Antérieurem<strong>en</strong>t chez<br />

nous <strong>en</strong>core, la Macbeth bourgeoise s’était fait aux mains l’ineff açable tache de sang de Fourmies. L’an dernier, l’événem<strong>en</strong>t<br />

capital eut les États-Unis pour théâtre ». Et il raconte longuem<strong>en</strong>t la grève de 250.000 mineurs, leur marche sur Washington<br />

m<strong>en</strong>és par Coxey et Kelly, leurs rev<strong>en</strong>dications…. « Le 1 er Mai, le cortège des sans-travail se forme, musique <strong>en</strong> tête. La police<br />

garde le Capitole. […] Il y a des coups de gourdins et des coups de feu échangés, des hommes blessés, foulés aux pieds.<br />

Coxey et deux autres chefs du mouvem<strong>en</strong>t, Brown et Jones, sont arrêtés. En résumé, cette manifestation colossale fi nit par<br />

un avortem<strong>en</strong>t. […] Elle n’<strong>en</strong> est pas moins le fait considérable, le grand exemple conseilleur. […] C’est ça, l’internationalisme<br />

des travailleurs. »…<br />

146. Remy de GOURMONT (1858-1915). Manuscrit autographe signé, Épilogues, [1897] ; 14 pages et demie in-8<br />

(marques de l’imprimeur). 250/300<br />

Chronique du mois destinée au Mercure de France, n° 93, de septembre 1897. Elle se compose de huit rubriques (4 seront<br />

remaniées et recueillies <strong>en</strong> 1903 dans Épilogues, Réfl exions sur la vie, 1897-1898) : Les Faiseurs de statues ; La Fabrication<br />

des mots historiques ; Autres statues, ou Bancel et Augier ; Journaux à surprises ; Le Parthénon aux Américains ; Duels ; Le<br />

Pourboire ; et Les Animaux m<strong>en</strong>diants. Citons Les Faiseurs de statues, qui traite avec humour de la prolifération de statues<br />

due aux att<strong>en</strong>tats anarchistes <strong>en</strong> Europe : « Il y a les faiseurs de statues, comme il y a les faiseuses d’anges. Cela ne suffi rait-il<br />

pas à faire maudire à jamais Caserio que grâce à lui pas une bourgade ne dort plus au bord d’un ruisseau plein de roseaux<br />

que veillée et m<strong>en</strong>acée par le triste bronze où s’immobilis<strong>en</strong>t les yeux nuls du pauvre ingénieur, déplorable victime ? […] Celui<br />

qui réfl échit sur l’ignominie des civilisations actuelles s’étonne que le soleil se couche si souv<strong>en</strong>t sans avoir souri à quelque<br />

v<strong>en</strong>geance ingénieuse. Seule la lâcheté de l’homme lui déconseille le crime »… Etc. On joint un petit ms a.s. dont manque le<br />

début (pag. 2-4).

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