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191*. JOSÉPHINE. L.S. « Lapagerie Bonaparte », Paris 23 germinal VIII (13 avril 1800), au Ministre de la Guerre [Lazare<br />

Carnot] ; 1 page in-4, adresse. 600/700<br />

Recommandation <strong>en</strong> faveur du Citoy<strong>en</strong> Pellier auquel Joséphine s’intéresse particulièrem<strong>en</strong>t : il « vous prés<strong>en</strong>tera un<br />

mémoire pour obt<strong>en</strong>ir une place dans le Départem<strong>en</strong>t de la Guerre, vous me ferez grand plaisir de luy <strong>en</strong> accorder une<br />

avantageuse et qui soit analogue à ses connaissances et à sa position »…<br />

192. Jean-Andoche JUNOT (1771-1813) duc d’Abrantès, général. L.A.S., [Montbard] 6 juillet [1813], à son valet de<br />

chambre Joseph, à Gorizia ; 2 pages in-4, adresse avec contreseing autographe, cachet cire rouge aux armes (qqs<br />

lég. rouss. et f<strong>en</strong>tes, cachet de collection). 600/800<br />

Étonnante lettre écrite dans un état de folie, peu de temps avant sa mort. [Ayant donné de nombreux signes<br />

d’aliénation m<strong>en</strong>tale, Junot avait été relevé récemm<strong>en</strong>t de ses fonctions de gouverneur général des Provinces illyri<strong>en</strong>nes ; il<br />

sera admis à la retraite le 22 juillet 1813, et mourra une semaine plus tard des suites de blessures qu’il s’était infl igées lui-même.]<br />

Il demande la liste de ce qu’il a emporté <strong>en</strong> quittant Gorizia. « On me vole je crois, je n’ai plus d’huillier, ni plus d’huile ni<br />

sel ni poivre ni sucre, apporte tous les verres que j’ai acheté. Hier <strong>en</strong>core Orry ma servi avec mon huile mon sel, ma moutarde<br />

mon sucre aujourd’hui je n’ai plus ri<strong>en</strong> de cela. Vis vitte, et apportes moi tout ce que j’ai là pour pouvoir bi<strong>en</strong> recevoir le Prince.<br />

Adieu et v<strong>en</strong>ez tous que personne ne se dis<strong>en</strong>t malade car je les regarderai comme morts, cet impertin<strong>en</strong>t Constantin à qui<br />

j’avais dit que ce matin je lui donnerais mes six chevaux pour m<strong>en</strong>er le fourgon jusqu’à moitié chemin parce qu’ils étai<strong>en</strong>t<br />

malades, part sans me parler et sans se r<strong>en</strong>dre compte, aujourd’hui, cette huile que j’ai apporté cet huillier n’est plus parce<br />

que quand le jeanfoutre est parti, tout a été mis à la débandade par les g<strong>en</strong>s de sa maison »… En post-scriptum, et multipliant<br />

les signatures, le duc s’inquiète <strong>en</strong>core : « Le Prince va arriver & il n’y a ri<strong>en</strong> à lui donner à manger. Fais partir quelque chose<br />

[…] Fais moi apporter tout de suite des lustres des chandeliers d’arg<strong>en</strong>t, mille bouteilles de vin deux c<strong>en</strong>ts d’eau de vie 200 de<br />

madère, c<strong>en</strong>t de malvoisie, j’<strong>en</strong> ferai bon usage, mais je réfl échis il faut au contraire les garder à Trieste »…<br />

Anci<strong>en</strong>ne collection du Présid<strong>en</strong>t Robert Schuman, avec transcription de sa main.<br />

Reproduction page ci-contre<br />

193. JUSTICE. 66 pièces, dont 25 signées par l’avocat Bellot, et plusieurs <strong>en</strong> partie autographes ou <strong>en</strong> brouillons,<br />

Paris 1736-1751 ; 364 pages in-fol. ou in-4 (foliotées 364-578), dos cartonné. 500/600<br />

Délibérations du conseil Bellot, et de quelques confrères, d’après des mémoires, procès-verbaux, consultations etc.<br />

Faisant référ<strong>en</strong>ce à des aff aires concernant le duc d’Uzès, le duc de Luynes, la princesse de Conti, le marquis de La Vallière,<br />

des bourgeois de Paris ou des commerçants de province, elles concern<strong>en</strong>t une variété de questions de droit civil ou<br />

commercial : « Le droit d’eschange est il domanial ou bursal ? »… « Indemnité deüe pour l’extinction de la mouvance d’un fi ef<br />

acquis par le Roy, et comm<strong>en</strong>t elle se regle ? »… « Une fi lle mineure peut-elle valablem<strong>en</strong>t abandoner à sa mere sa part dans<br />

la communité d’<strong>en</strong>tre feu son père et elle, moy<strong>en</strong>nant une somme a laquelle on l’evalüe ? »… « Quelle est la part des aînés<br />

nobles <strong>en</strong> succession directe dans la coutume de Tours ? »… « Le vassal peut il se joüer de son fi ef et le sousinfeoder sans la<br />

permission du seigneur dominant ? »… « Un mineur est il restitüable contre des billets a ordre, par luy faits <strong>en</strong> minorité ? »…<br />

« Dans la coutume de Poitou, qui est une coutume de puissance paternelle, l’émancipation expresse, ou tacite par mariage<br />

<strong>en</strong> fait elle cesser les eff ets ? »… « Le fi ls d’un naturel françois passé <strong>en</strong> pays étranger pour perpetüele demeure, né hors du<br />

Royaume, peut il succeder <strong>en</strong> France sans lettres de naturalité ? »… Etc.<br />

194. Moïse KISLING (1891-1953) peintre. L.A.S. « Kiki », [New-York] 2.VII.1945, à Ruth Thomas, à Hollywood ; 2 pages in-4,<br />

<strong>en</strong>veloppe. 600/800<br />

Il voit qu’elle est de nouveau pas très gaie de retrouver Hollywood, malgré la séparation de sept mois. « Mais que faire ?<br />

C’est <strong>en</strong>core mieux de s’embêter au soleil que rigoler dans une ville qui te tue. J’espère que tu vas dev<strong>en</strong>ir une bonne<br />

Californi<strong>en</strong>ne et peut-être pour quelques années <strong>en</strong>core vu que notre chère Europe est et sera <strong>en</strong>core longtemps dans la<br />

merde. Moi qui a rêvé de pr<strong>en</strong>dre le premier bateau pour r<strong>en</strong>trer je suis toujours là et ne sais vraim<strong>en</strong>t pas quand je partirai<br />

tellem<strong>en</strong>t les lettres que je reçois de là-bas sont eff rayantes ! – Même Georges qui a vraim<strong>en</strong>t besoin de r<strong>en</strong>trer de tous les<br />

points de vu – recule toujours son voyage »… Il donne raison à André d’être fâché contre lui, après tant de lettres sans réponse.<br />

« Au sujet de lettres que tu m’écris et que tu p<strong>en</strong>se que Madeleine peut les lire tu as tort – primo elle vi<strong>en</strong>t ici très rarem<strong>en</strong>t<br />

et même si elle vi<strong>en</strong>t elle sait que je lui aurais cassé la tête si elle aurait jeté un regard sur une lettre adressée à moi »…<br />

195. Moïse KISLING. L.A.S. « Kiki », Sanary-sur-Mer (Var) 15.XII.1946, à Ruth Thomas ; 2 pages in-4. 1.000/1.200<br />

Belle lettre sur son retour <strong>en</strong> France après la guerre. Il aurait répondu plus tôt à sa lettre avec l’amusante histoire<br />

Hayat, « mais tu ne peux pas t’imaginer le terrible bouleversem<strong>en</strong>t qu’on ressant quand on arrive après 6 ans d’exil. J’ai fais<br />

un très long voyage parce que je voulais visiter les îles des Antilles (Martinique, Guadeloup) et arriver par Marseille qui est à<br />

deux pas de Sanary. Sitôt reposé je suis parti à Paris où j’ai vu notre cher Eva qui veut à tout prix chanter à Paris <strong>en</strong> p<strong>en</strong>sant<br />

que du mom<strong>en</strong>t qu’elle a passé deux ans je crois à Rav<strong>en</strong>sbruk et six mois <strong>en</strong> prison à Paris <strong>en</strong>fermé par les nazi parce qu’ils<br />

ont trouvé qu’elle couché avec les juifs. Je lui ai parlé de toi mais elle ne connais ton nouveau nom et moi je ne me suis rappelé<br />

… /…<br />

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