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Tchad: Les victimes de Hissène Habré toujours en attente de justice

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Le service Mission Terroriste, dont il fut le chef, a été chargé <strong>de</strong> persécuter et d’exécuter<br />

physiquem<strong>en</strong>t les opposants tchadi<strong>en</strong>s se trouvant à l’étranger. Ce service, selon la<br />

Commission d’Enquête, compte à son actif <strong>de</strong>s dizaines d’assassinats et d’<strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>ts,<br />

surtout dans les pays limitrophes au <strong>Tchad</strong>.<br />

Abbas Abougr<strong>en</strong>e a mis <strong>en</strong> cause Djadda El Hadj Mallah <strong>de</strong>vant la Commission d’Enquête<br />

pour sa participation aux tortures p<strong>en</strong>dant les interrogatoires à la DDS. Abougr<strong>en</strong>e a<br />

indiqué que le service d’Exploitation, dirigé par Mahamat Djibrine et Mahamat Bidon,<br />

s’occupait <strong>de</strong>s interrogatoires à la DDS et qu’une commission du service, dont Al Hadj<br />

Djada faisait partie, était chargée <strong>de</strong>s tortures.<br />

Brahim Kosse Abakar a déclaré <strong>de</strong>vant la Commission d’Enquête avoir été interrogé par<br />

Djadda El Hadj Mallah à la DDS. Durant ses interrogatoires, il aurait été torturé à<br />

l’électricité dans la position <strong>de</strong> « l’Arbatachar » et à l’eau. Mahamat Moussa Djame a quant<br />

à lui déclaré <strong>de</strong>vant la Commission d’Enquête avoir subi « un interrogatoire musclé » par<br />

Al Hadj Djadda après son arrestation.<br />

Une personne a indiqué à Human Rights Watch et à la FIDH avoir été interrogée et<br />

torturée à « l’Arbatachar », par ingurgitation d’eau et par électrocution p<strong>en</strong>dant six heures<br />

par Issa Arawai assisté <strong>en</strong>tre autres <strong>de</strong> Djadda El Hadj Mallah.<br />

Un autre individu a confié à Human Rights Watch et à la FIDH que Djadda El Hadj<br />

Mallah a ordonné à un subalterne <strong>de</strong> lui asséner c<strong>en</strong>t coups <strong>de</strong> fouet avec un fil électrique.<br />

Djadda El Hadj Mallah l’aurait lui-même torturé à l’électricité sur la main <strong>en</strong> lui<br />

<strong>de</strong>mandant « Est-ce que ça fait mal ? », puis sur la poitrine jusqu’à ce qu’il per<strong>de</strong><br />

connaissance.<br />

Abbas Abougr<strong>en</strong>e, Chef <strong>de</strong> service <strong>de</strong> Contre Espionnage <strong>de</strong> l’Ag<strong>en</strong>ce Nationale <strong>de</strong><br />

Sécurité (ANS).<br />

Sous <strong>Hissène</strong> <strong>Habré</strong>, Abbas Abougr<strong>en</strong>e a été Chef <strong>de</strong> service <strong>de</strong> la Sécurité fluviale<br />

(nommé le 15 décembre 1988 puis r<strong>en</strong>ommé le 20 octobre 1989). Il avait auparavant été<br />

Ag<strong>en</strong>t du Service <strong>de</strong> Recherche <strong>de</strong> la DDS et Chef <strong>de</strong> service adjoint <strong>de</strong> la Sécurité fluviale<br />

<strong>de</strong> la DDS (nommé le 12 octobre 1985). Il a aussi travaillé à la Commission <strong>de</strong> la Sécurité<br />

Intérieure et Extérieure.<br />

Abbas Abougr<strong>en</strong>e a déclaré <strong>de</strong>vant la Commission d’Enquête que le 1 er avril 1989, lui et les<br />

autres chefs <strong>de</strong> service ont reçu l’ordre <strong>de</strong> l’ex-Directeur <strong>de</strong> la DDS Guihini Koreï <strong>de</strong><br />

55 HUMAN RIGHTS WATCH VOL. 17, NO. 10(A)

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