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Tchad: Les victimes de Hissène Habré toujours en attente de justice

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été Officier <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> la DDS et il apparaît sur <strong>de</strong>s listes comme Secrétaire à la<br />

Sécurité Prési<strong>de</strong>ntielle.<br />

D’après la déclaration <strong>de</strong> Mahamat Djibrine à la Commission d’Enquête, Khalil Djibrine<br />

était le contact du groupe Mosaïque <strong>en</strong> République C<strong>en</strong>tre Africaine sous la couverture <strong>de</strong><br />

« conseiller culturel à l’ambassa<strong>de</strong> tchadi<strong>en</strong>ne ». Le groupe mosaïque regroupait les<br />

services <strong>de</strong> r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> sept pays — Côte d’Ivoire, <strong>Tchad</strong>, Togo, RCA,<br />

Zaïre, Cameroun et Israël — et visait « l’échange <strong>de</strong> r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et l’organisation <strong>de</strong>s<br />

actions combinées pour lutter contre le terrorisme international <strong>en</strong> Afrique et au Moy<strong>en</strong>-<br />

Ori<strong>en</strong>t ». Selon la Commission d’Enquête, ce groupe a dét<strong>en</strong>u et extradé illégalem<strong>en</strong>t vers<br />

le <strong>Tchad</strong> <strong>de</strong> nombreux opposants tchadi<strong>en</strong>s qui ont <strong>en</strong>suite été exécutés par le régime<br />

<strong>Habré</strong>.<br />

Un ex-ag<strong>en</strong>t <strong>de</strong> Liaison <strong>de</strong> l’armée a déclaré à Human Rights Watch et à la FIDH que<br />

Khalil Djibrine faisait partie du groupe chargé par <strong>Habré</strong> d’éliminer les cadres du Sud<br />

durant « Septembre Noir », <strong>en</strong> 1984. Il ajoute que Khalil Djibrine était le Responsable <strong>de</strong> la<br />

DDS à Sahr dans le Moy<strong>en</strong>-Chari où plusieurs cadres Sudistes ont été exécutés. Cet exag<strong>en</strong>t<br />

souti<strong>en</strong>t qu’<strong>en</strong> une semaine, plus <strong>de</strong> 35 cadres ont été arrêtés et exécutés sur place ou<br />

à la « villa chinoise ».<br />

Un autre témoin a confirmé à Human Rights Watch et à la FIDH que Khalil Djibrine<br />

gérait la DDS à Sahr p<strong>en</strong>dant « Septembre Noir » et a expliqué qu’il « avait une mauvaise<br />

réputation, était connu comme très méchant, arrêtait les g<strong>en</strong>s pour un ri<strong>en</strong> et avait le<br />

surnom <strong>de</strong> « l’exécuteur noir » ».<br />

Moussa Outman, Chef <strong>de</strong> Personnel à la Direction <strong>de</strong> R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts Généraux; ex-<br />

Préfet <strong>de</strong> Tandjile Ouest.<br />

Sous <strong>Hissène</strong> <strong>Habré</strong>, Moussa Outman a été Chef du service Secrétariat <strong>de</strong> la DDS (nommé<br />

par <strong>Habré</strong> le 9 mai 1983, r<strong>en</strong>ommé le 29 mars 1985 et le 27 juin 1987), Chef du service <strong>de</strong><br />

la Sécurité intérieure <strong>de</strong> la DDS (nommé le 15 décembre 1988), puis à nouveau Chef du<br />

service Secrétariat <strong>de</strong> la DDS (nommé par <strong>Habré</strong> le 20 septembre 1989).<br />

Un ex-ag<strong>en</strong>t <strong>de</strong> Liaison <strong>de</strong> l’armée a déclaré à Human Rights Watch et à la FIDH que<br />

Moussa Outman faisait partie du groupe composé <strong>de</strong> militaires <strong>de</strong>s FAN <strong>en</strong>voyé à Sahr par<br />

<strong>Habré</strong> durant « Septembre Noir » et dont la mission était d’éliminer les cadres du Sud.<br />

Selon cet ex-ag<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> une semaine, plus <strong>de</strong> 35 cadres ont été arrêtés et exécutés sur place<br />

ou à « la villa chinoise » p<strong>en</strong>dant la nuit.<br />

59 HUMAN RIGHTS WATCH VOL. 17, NO. 10(A)

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