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NISAN-IYAR/5772 AVRIL-MAI/2012 - Hevrat Pinto

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ter : « Je ne veux pas mettre en danger… », ajoutant, de<br />

façon énigmatique : « Vous saurez tout mardi. » Mais de<br />

quel mardi s’agissait-il ? Plusieurs semaines s’écoulèrent,<br />

lorsque, quelques jours avant son décès, il s’exclama :<br />

« Mardi prochain, vous saurez. » Au cours de ce mardi,<br />

Rabbi Meïr décéda et, le même jour, les assassins de son<br />

frère furent arrêtés par la police locale.<br />

« De même, Rabbi Eleazar avait eu un pressentiment. Il<br />

est mort dans la soirée de jeudi. Le lundi précédent, j’étais<br />

à Paris, où je reçus un groupe de personnes qui s’apprêtaient<br />

à faire un pèlerinage sur les lieux saints d’Israël en<br />

faveur d’un de leurs amis. Ils avaient prévu, entre autres, de<br />

se rendre au Kotel, à Tsfat, à Méron, mais aussi de rendre<br />

visite à Rabbi Eleazar zatsal. Pendant qu’ils étaient chez<br />

moi, j’eus soudain l’idée de faire passer, par leur intermédiaire,<br />

quelques uns de mes livres à Rabbi Eleazar. Je leur<br />

confiai quelques<br />

ouvrages et les<br />

priai de saluer<br />

de ma part Rabbi<br />

Eleazar puis, sans<br />

savoir pourquoi,<br />

je me ravisai et<br />

décidai de ne pas<br />

envoyer les livres.<br />

M’adressant tant<br />

à moi-même qu’à<br />

eux, je dis : « Je<br />

le ferai une autre<br />

fois. » Mais de<br />

fait, il n’y avait<br />

aucune raison logique<br />

à ce revirement.<br />

Ils partirent<br />

et, dans le courant<br />

de la semaine, rencontrèrent Rabbi Eleazar. Ils lui passèrent<br />

le bonjour de ma part et, ainsi qu’ils me rapportèrent<br />

à leur retour, ajoutèrent que j’avais voulu lui faire<br />

remettre quelques uns de mes livres, mais que finalement,<br />

cela ne s’était pas fait. Rabbi Eleazar réagit par un simple<br />

mot : “Dommage !”<br />

« Après sa disparition, je me mis immédiatement à penser<br />

: “De quelle manière D. influe sur le cours des évènements<br />

!” Il est évident que si j’avais su qu’au cours de<br />

la même semaine, Rabbi Eleazar disparaîtrait, j’aurais remué<br />

ciel et terre pour qu’il reçoive mes livres, mais peutêtre<br />

le Saint béni soit-Il l’a-t-Il empêché car Il savait qu’il<br />

n’aurait pas le temps de les lire.<br />

« Parmi les personnes ayant l’habitude de solliciter mes<br />

conseils, il y a une femme qui est apparentée à la famille<br />

Abou’hatséra. Elle m’a contacté hier pour me rappeler<br />

qu’elle avait hésité à subir une intervention et m’avait<br />

consulté à ce sujet. Je lui avais alors répondu : “Tu es en<br />

famille avec les Abou’hatséra ; tu es apparentée à Rabbi<br />

David et Rabbi Eleazar, adresse-toi à eux.” Elle avait<br />

téléphoné à Rabbi Eleazar, lequel lui avait déconseillé de<br />

faire l’opération. Elle m’avait ensuite recontacté pour me<br />

faire part de ses doutes : “Mais les médecins m’ont dit de<br />

la faire !” avait-elle souligné.<br />

« Je lui avais répondu que je ne pouvais en aucun cas<br />

trancher différemment de Rabbi Eleazar. Aussi s’étaitelle<br />

de nouveau tournée vers son parent et lui avait-elle<br />

fait part de ma réponse. Rabbi Eleazar lui avait alors dit :<br />

“Rabbi David bénéficie du mérite de ses ancêtres, tu devrais<br />

écouter ses conseils”, et lui avait donné sa bénédiction<br />

pour une guérison complète. Pourquoi ne lui dit-il pas<br />

explicitement et simplement : ”Fais l’opération” ? Cela<br />

nous démontre la grandeur de Rabbi Eleazar, sa grande<br />

modestie. Il pensait qu’il ne fallait pas faire l’opération,<br />

mais du fait que son opinion était différente de la mienne,<br />

il s’effaça devant<br />

celle-ci et bénit<br />

sa parente pour<br />

que l’opération<br />

réussisse.<br />

« En ce qui<br />

concerne les<br />

inquiétudes des<br />

habitants d’Elad<br />

(ville dans laquelle<br />

vivait le<br />

meurtrier), il est<br />

important de souligner<br />

que c’est<br />

une ville pleine<br />

de Torah et que<br />

celle-ci protègera<br />

ses habitants.<br />

Cependant,<br />

ceux-ci doivent se renforcer dans la tsniout (pudeur) et<br />

chercher à progresser dans les domaines qui caractérisaient<br />

particulièrement ce grand Tsadik : préserver son<br />

regard de visions interdites, préserver la sainteté de nos<br />

foyers, garder ses distances avec Internet, la télévision<br />

et, bien entendu, étudier encore davantage. Toutefois,<br />

il faut préciser que ce message ne s’adresse pas qu’à<br />

la ville d’Elad mais nous concerne tous, dans le monde<br />

entier. Le Rav n’a pas disparu à cause de la ville d’Elad !<br />

Nous portons tous une part de responsabilité et devons<br />

tous nous renforcer.<br />

« Il est écrit (Isaïe 57 :1) : “C’est à cause de la perversité<br />

[ambiante] (raa) que le Juste disparaît.” A cause du<br />

mal qui est en nous, ce juste nous a quittés. D’une autre<br />

manière, on peut interpréter ce verset dans le sens : “Le<br />

juste disparaît à cause de l’absence de réa” – de réout,<br />

d’ “amitié” –, parce qu’on n’accompl7it pas le verset :<br />

“Et tu aimeras ton prochain (réakha) comme toi-même”,<br />

parce que nous ne sommes pas unis. Le Tsadik tente<br />

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