NISAN-IYAR/5772 AVRIL-MAI/2012 - Hevrat Pinto
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Le fils, extrêmement déçu, s’empara du billet et se dirigea<br />
vers un endroit qui lui était familier : le casino. Au<br />
départ, il parvint à doubler sa mise, puis même à la tripler,<br />
pour finalement arriver à la somme de trois cents dollars.<br />
Mais il connut ensuite un revers de fortune et perdit tout<br />
ce qu’il possédait.<br />
Il alla alors voir le directeur du casino pour lui demander<br />
un crédit. La nouvelle du décès de son père ne lui<br />
étant pas encore parvenue, il le lui accorda. Vers le soir, il<br />
eut une dette de sept millions d’euros, et lorsqu’il<br />
quitta les lieux, sa dette s’élevait à pas moins de<br />
neuf millions.<br />
Le directeur lui dit : « Cela suffit pour aujourd’hui.<br />
N’oublie pas de rembourser ta dette. »<br />
Le fils se rappela alors que la maison de ses<br />
parents était ornée de meubles de grande valeur<br />
et de pièces d’art : il pourrait certainement les<br />
vendre et en retirer un grand bénéfice.<br />
Deux jours plus tard, le fils reçut un appel du<br />
directeur du casino, qui avait fini par comprendre<br />
qu’il n’avait plus affaire à un enfant<br />
gâté de parents riches, mais à un pauvre<br />
orphelin sans avenir. « Je te laisse un<br />
délai de deux semaines pour honorer tes<br />
dettes », fut son message univoque. Et le<br />
jeune homme de répondre sereinement :<br />
« Aucun problème. » Deux semaines<br />
passèrent, et une voiture noire s’arrêta<br />
devant la maison du jeune homme ;<br />
quatre hommes musclés en sortirent<br />
pour le menacer en ces termes : « Si tu ne règles pas ta<br />
dette d’ici ce soir, tu seras mis à mort. » Malheureusement,<br />
dans certains pays, la vie humaine vaut moins que l’argent.<br />
Le soir, il les attendit et leur dit : « Conduisez-moi à<br />
la maison de mes parents et je vous rembourserai tout ce<br />
que je vous dois. »<br />
Ils l’y accompagnèrent et, lorsqu’ils y pénétrèrent,<br />
quelle ne fut pas leur stupéfaction de trouver la demeure<br />
vide ! Le fils, conscient que sa fin approchait, demanda<br />
quelques minutes de sursis pour aller jeter un coup d’œil<br />
dans la chambre de ses parents.<br />
Là, il ne trouva qu’une seule chose : une lettre que son<br />
père lui avait écrite. Il put y lire : « Si tu es en train de lire<br />
cette lettre, c’est le signe que tu t’es retrouvé dans une<br />
situation sans issue, et je te conseille alors de te suicider !<br />
C’est ce que tu mérites. Dans le sous-sol, tu trouveras tout<br />
le nécessaire à cela. »<br />
Le cœur brisé, il descendit au sous-sol, où il trouva des<br />
instructions précises lui indiquant comment se servir de<br />
la corde et de la chaise qui se trouvaient là. Il suivit ces<br />
instructions, tandis que les voix de ses poursuivants se<br />
faisaient de plus en plus proches. La corde, attachée au<br />
plafond, était nouée autour de son cou. Il donna un coupde-pied<br />
à la chaise sur laquelle il se<br />
tenait…<br />
Tout se passa en un éclair. La chaise<br />
fut écartée, mais la corde se rompit, et<br />
le jeune homme tomba dans un trou<br />
caché en dessous du sol.<br />
Là, il trouva une dernière lettre :<br />
« Mon cher fils ! Si tu lis cette lettre,<br />
j’en déduis que tu as fini par comprendre<br />
que le monde est régi par un<br />
ordre, une discipline. Je suis certain<br />
que tu vas tirer leçon de tes erreurs,<br />
abandonner ta voie rebelle et te repentir<br />
sincèrement. Voilà tous les numéros<br />
de comptes bancaires, où se trouve<br />
notre fortune commune. »<br />
De la crainte du jugement à la joie<br />
de la Torah<br />
La nuit de la hiloula arrive enfin.<br />
Cette soirée est emplie de joie. C’est la<br />
joie du juste qui, en ce jour, a rejoint la place qui lui était<br />
réservée dans les cieux. En ce jour élevé, lorsque nous<br />
partageons la joie du juste, nous pouvons accéder à une<br />
abondance de bénédictions et au salut.<br />
Au cours des jours de la hiloula, j’ai interviewé de<br />
nombreuses personnes qui m’ont révélé de formidables<br />
histoires vécues. Quelques unes d’entre elles sont liées<br />
de toutes leurs fibres aux justes de la famille <strong>Pinto</strong>, alors<br />
que d’autres n’ont que récemment fait la connaissance du<br />
juste Rabbi David ’Hanania, Chlita.<br />
Il est probable que certaines parties de ces histoires<br />
m’aient échappé, étant donné qu’elles m’ont été rela-<br />
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