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NISAN-IYAR/5772 AVRIL-MAI/2012 - Hevrat Pinto

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R. En Israël aussi, il y a, grâce à D., de nombreux repentis.<br />

Ces baalé techouva ont quelque chose de particulier,<br />

qui me donne parfois envie de rester ici.<br />

En Terre Sainte, celui qui fait techouva le fait avec une<br />

intensité sans commune mesure, du fait des nombreux<br />

Rabbanim, des tombes de justes ainsi que des lieux saints<br />

qui s’y trouvent. En comparaison qu’y a-t-il en France ?<br />

Les Champs Elysées, Paris ?<br />

Même un Israélien de Tel-Aviv, de la rue Dizengoff,<br />

peut un beau jour se prendre en mains, décider de voyager<br />

à Méron et en tirer une grande élévation.<br />

L’air de Jérusalem rend sage. C’est ici que se trouve la<br />

sainteté, le lieu de résidence de la Présence divine. Aucun,<br />

endroit n’est comparable à Israël. Heureux celui qui fait<br />

techouva en Israël !<br />

Mais, en même temps, il ne faut pas oublier qu’ici, tout<br />

est plus intense. La chute aussi peut être très rude. En<br />

effet, plus la sainteté est grande, plus l’est aussi la force<br />

antagoniste/son antithèse.<br />

Q. Il m’est arrivé plus d’une fois de voir combien les<br />

Juifs qui viennent vous voir proviennent d’horizons divers<br />

et variés : séfarades et ashkénazes, lituaniens et ‘hassidim,<br />

religieux et moins religieux. De France, d’Angleterre, des<br />

Etats-Unis, et même du Mexique ou de Panama. Comment<br />

s’est créé le contact avec eux ?<br />

Au fil des voyages que je fais depuis de nombreuses<br />

années dans le monde entier afin de rapprocher les Juifs<br />

de la Torah, se sont développées dans de nombreux pays,<br />

des communautés florissantes, comme c’est le cas au<br />

Mexique, en Argentine et dans d’autres endroits.<br />

Je me souviens encore de mon étonnement<br />

lorsque j’ai constaté que la majorité de personnes<br />

qui venaient me voir au début à New York<br />

étaient … réformées (équivalent des libéraux en<br />

France) ! Aujourd’hui, toutes sont orthodoxes.<br />

Rires du Rav, tandis qu’il évoque une anecdote<br />

particulièrement croustillante, qui remonte<br />

à son premier voyage aux Etats-Unis : « A cette<br />

époque, je ne savais pas ce que signifiait cette notion<br />

de réformé. Je venais de me marier à l’issue<br />

de mes années d’étude à la Yechiva, et j’ignorais<br />

totalement l’existence d’un tel concept. A mon<br />

arrivée à New-York, on m’a invité à une cérémonie<br />

et, à l’issue de celle-ci, de nombreuses<br />

personnes se sont présentées à moi pour recevoir<br />

une bénédiction. Après cela, l’une d’entre elles<br />

a déposé une assiette devant moi, me gratifiant<br />

d’un : « si le Rav veut bien se donner la peine,<br />

bon appétit ! » Il était fier de m’avoir ainsi honoré,<br />

mais je suis resté interdit à la vue du plat<br />

déposé devant moi. J’ai appris par la suite qu’il<br />

s’agissait d’une assiette de… crabes.<br />

Au départ, j’ai pensé qu’il s’agissait de crabes<br />

en plastique. Pour vérifier, j’ai pris ma fourchette et en ai<br />

piqué un. Il s’agissait vraiment de crustacés ! Je ne savais<br />

plus où me mettre : « Qu’est-ce que c’est ? » lui ai-je<br />

demandé. Et lui, tout sourire, m’a répondu : « Ils sont<br />

tout frais, ils ont été pêchés aujourd’hui ! » Cela m’a pris<br />

très longtemps pour lui expliquer qu’il était interdit de<br />

consommer des crabes. Le pauvre, il était libéral et ignorait<br />

totalement cet interdit (Je remercie le Ciel de ne pas<br />

avoir trébuché…).<br />

C’était une génération où les gens étaient éduqués, dès<br />

leur plus jeune âge, sous la houlette du Judaïsme réformé<br />

; leurs parents étaient venus d’Europe, de familles extrêmement<br />

pieuses, mais suite à la tourmente de la Shoah,<br />

ils n’avaient pas résisté aux appâts du rêve américain et<br />

avaient tout abandonné. Lorsqu’ils se présentaient à moi,<br />

je leur écrivais une berakha, après quoi ils commençaient<br />

à participer à des cours, amenant avec eux d’autres amis<br />

à chaque fois. Grâce à D., tous se sont rapprochés du Judaïsme<br />

et sont devenus orthodoxes.<br />

Foi et proximité du Créateur<br />

Q. Si je puis me permettre, je voudrais vous poser une<br />

question qui peut paraître indiscrète. Pendant la hilloula,<br />

j’ai circulé au milieu de la foule des participants et nombreux<br />

m’ont raconté des miracles, des récits extraordinaires<br />

qui montraient comment vous aviez décrété et le<br />

Saint béni soit-Il exécuté. D’où vous vient cette force de<br />

bénir les gens, de leur permettre, de leur garantir que tout<br />

va s’arranger ? Vous expliquez que vous vous basez sur le<br />

mérite de vos ancêtres. D’où la famille <strong>Pinto</strong> puisait-elle<br />

et puise-t-elle cette force de guider les gens ?

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