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NISAN-IYAR/5772 AVRIL-MAI/2012 - Hevrat Pinto

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encore à travers l’honneur témoigné par les habitants au<br />

descendant de cette lignée, le juste Rabbi David ’Hanania<br />

<strong>Pinto</strong> Chlita, qui poursuit la noble voie de ses ancêtres. .<br />

Une forte et joyeuse mélodie s’élève soudain, pour<br />

l’honneur de la Torah, mais elle est largement dissimulée<br />

par les puissants chants du public, qui s’élèvent et se prolongent<br />

à l’heure où le Rav est invité à prendre la parole.<br />

Au cours de son discours, le Rav se réfère aux propos<br />

du gouvernant et évoque la situation sécuritaire des pays<br />

arabes. Il révèle à l’assemblée, ahurie, que de nombreuses<br />

personnes lui avaient demandé, avant la hiloula, s’il était<br />

prudent d’organiser cette traditionnelle célébration cette<br />

année, et qu’il avait lui-même eu des doutes à ce sujet<br />

suite à diverses allusions qui lui étaient parvenues selon<br />

lesquelles il valait mieux abandonner ce projet pour cette<br />

fois. « Mais, poursuit-il, nous qui sommes nés au Maroc<br />

et y avons grandi, pourquoi donc nous gênerions-nous<br />

ou aurions-nous peur de «retourner à la maison» ? Aujourd’hui<br />

aussi, où nous vivons en France, nous n’avons<br />

pas honte de nos origines marocaines. » Afin d’attester<br />

son attache solide avec ses racines, il ajoute : « Même<br />

mon fils, Rav Raphaël, qui a grandi en France, a appris la<br />

langue marocaine. »<br />

Le Rav poursuit : « Un Juif canadien, qui avait participé<br />

l’année dernière à la hiloula, à Mogador, s’était alors<br />

approché de moi, les larmes aux yeux, pour me dire :<br />

«Merci infiniment ! Vous avez fait resurgir mon passé,<br />

lorsque, il y a quarante ans de là, je grandissais au Maroc.<br />

Vous m’avez rappelé les souvenirs si merveilleux de ma<br />

tendre enfance… »<br />

« Durant toute l’année, nous demeurons loin de l’Eternel.<br />

Aujourd’hui, nous est offerte l’opportunité unique de<br />

nous renforcer, nous rapprocher de notre Créateur, Lui<br />

témoigner notre amour pour Lui et notre profond désir de<br />

nous abriter sous Ses ailes. Si nous ne parvenons pas toujours<br />

à concrétiser cette aspiration, ce n’est qu’à cause de<br />

notre mauvais penchant, qui tente de nous en détourner. »<br />

« Le juste Rabbi ’Haïm <strong>Pinto</strong>, de mémoire bénie, avait<br />

uni le peuple juif. A présent, nous voilà tous unis ici pour<br />

célébrer sa hiloula. Des Juifs des quatre coins du monde<br />

sont venus participer à ce grand événement annuel, organisé<br />

en sa mémoire. »<br />

Pour conclure son discours, le Rav adresse au public<br />

les mots suivants, dans lesquels un profond message est<br />

dissimulé pour le large éventail de personnes qui se sont<br />

rassemblées afin de célébrer la hiloula du juste : « Nous<br />

sommes venus jusqu’ici pour jouir de trois jours de proximité<br />

intense de l’Eternel, béni soit-Il, tandis que nous<br />

sommes à l’aube de Roch Hachana et des jours de jugement.<br />

Je vous demande instamment à tous, durant cette<br />

période-là, de bien vouloir vous conformer tout particulièrement<br />

aux exigences de la pudeur. Tentons tous de<br />

faire des efforts pour que l’atmosphère nous permette<br />

d’accéder à la sainteté et à la pureté. Car quiconque respecte<br />

la sainteté, voit ses prières exaucées. »<br />

Des prières exaucées<br />

Et effectivement, les paroles du Rav se réalisèrent :<br />

nous eûmes bien le mérite de jouir d’une atmosphère élévatrice<br />

de sainteté et de pureté. Le lendemain, lorsque je<br />

me retrouvai près du tombeau du juste, à l’ancien cimetière<br />

de Mogador, je fis l’expérience de cette élévation,<br />

expérience que je n’aurais été prêt à échanger contre rien<br />

au monde.<br />

Pour moi, comme d’ailleurs pour les centaines d’autres<br />

pèlerins venus de tous les coins du monde, il s’agissait là<br />

de la préparation optimale aux jours de jugement. Face à<br />

la sépulture du juste, les gens fondirent en larmes, déversant<br />

leur cœur et se libérant, pour un instant, du lourd<br />

fardeau de leur détresse. Presque tous tenaient en main<br />

une liste de noms de personnes qui leur avaient demandé<br />

de prier pour elles. .<br />

Nombreux furent ceux qui me révélèrent que leurs<br />

prières de l’année passée avaient, de manière incroyable,<br />

été exaucées. L’un me fit part du salut que connut un célibataire<br />

qui, durant de longues années, n’avait pas trouvé<br />

son âme sœur, et qui, pas plus d’un mois et demi après<br />

ce pèlerinage, eut enfin ce bonheur ; l’autre me raconta<br />

la miraculeuse guérison d’un malade alité, et j’entendis<br />

encore beaucoup d’autres histoires similaires, pas moins<br />

extraordinaires.<br />

Une autre histoire, quelque peu humoristique, m’a été<br />

relatée par le dévoué bras droit du Rav, Rabbi Moché<br />

Mirali – l’un des hommes les plus charmants que j’aie<br />

jamais rencontrés. Il m’a présenté une merveilleuse famille<br />

originaire de Tsefat. Il s’agissait d’un couple qui<br />

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