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NISAN-IYAR/5772 AVRIL-MAI/2012 - Hevrat Pinto

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Plus tard, j’ai entendu qu’un jour avant sa mort,<br />

toutes les fêtes de l’année se déroulent devant l’homme,<br />

qui voit aussi défiler devant ses yeux le détail de sa<br />

vie. Après cela, lorsque son âme s’apprête à quitter son<br />

corps, ses proches, décédés auparavant, viennent à sa<br />

rencontre. Il arrive parfois qu’à ce moment, l’homme<br />

marmonne des paroles décousues : il faut savoir que<br />

c’est son âme qui s’exprime ainsi. A ce sujet, je me<br />

souviens que mon oncle nous dit, peu avant sa mort :<br />

« Chassez ce chien de là ! » Quel était le sens de ces<br />

paroles ? Il n’y avait pas de chien dans la pièce ! Je<br />

sais à présent qu’il s’agissait de l’ange de la mort. Il est<br />

écrit dans le Zohar qu’il revêt l’apparence de cet animal<br />

lorsqu’il vient prendre l’âme de l’homme.<br />

De même, ce tunnel, récurrent dans tous les témoignages<br />

de ceux qui sont revenus de l’au-delà, n’est<br />

autre que la caverne de Makhpela, bien connue dans<br />

notre tradition, vers laquelle convergent toutes les<br />

âmes en fin de parcours terrestre, afin d’y rencontrer<br />

les Grands de notre nation, les Patriarches, qui y sont<br />

enterrés. La lumière qu’ils décrivent par ailleurs est<br />

celle de la Présence divine, l’éclat du Saint béni soit-<br />

Il, que l’œil humain ne peut percevoir de par son extrême<br />

intensité.<br />

Avant la naissance, l’âme se refuse à venir au monde<br />

car elle n’a pas encore goûté au monde de la matière ;<br />

il n’a pas donc d’attrait pour elle. Mais, lorsqu’elle descend<br />

dans ce bas monde et s’accoutume à la matérialité,<br />

elle ne veut plus en partir. De fait, toute l’existence<br />

de l’homme sur terre est un incessant combat entre le<br />

corps et l’âme, chacun cherchant à prendre le dessus,<br />

à influencer son adversaire. Sera-ce l’âme, spirituelle,<br />

qui sanctifiera le corps humain et le fera aspirer à<br />

l’élévation ? Ou bien sera-ce l’enveloppe charnelle de<br />

l’homme qui dominera l’âme, laquelle sera galvaudée<br />

par le foisonnement de la matière ?<br />

Chaque matin, lorsque nous nous levons, nous récitons<br />

: « Mon D., l’âme que Tu m’as donnée est pure »,<br />

remerciant ainsi le Créateur pour ce don de nature spirituelle.<br />

Or, le corps n’est ici pas évoqué. Cela nous apprend<br />

que l’âme est la partie prépondérante de l’homme,<br />

l’enveloppe corporelle n’étant que temporaire et vouée<br />

à la désintégration. L’âme, en revanche, est éternelle et<br />

destinée à se relever lors de la résurrection des morts.<br />

Pour preuve de la supériorité de l’âme, dès l’instant où<br />

celle-ci quitte son enveloppe charnelle, l’être humain<br />

meurt, même si son corps est sain et ne souffre d’aucun<br />

mal. Par contre, l’inverse est vrai : le corps peut être<br />

déchiqueté, en morceaux, mais tant qu’une âme vibre<br />

en lui, il est considéré comme vivant, en dépit de son<br />

piètre état physique.<br />

La Guemara, dans le traité Pessa’him (50a), nous<br />

rapporte une célèbre anecdote concernant Rav Yossef,<br />

qui était mort et revint à la vie. Son père l’interrogea<br />

: « Qu’as-tu vu ? » « Un monde à l’envers,<br />

lui décrivit son fils. Ceux [qui étaient] en haut [se<br />

retrouvaient] en bas, et ceux [qui étaient] en bas [se<br />

trouvaient] en haut ! » Autrement dit, les hommes<br />

qui, dans ce monde, sont importants et jouissent<br />

d’une grande considération se trouvent souvent rabaissés<br />

dans monde futur, en piètre posture et au plus<br />

bas. A l’inverse, des personnes simples et méprisées<br />

de tous sont soudain placées à la place d’honneur. En<br />

conclusion, Rav Yossef ajouta : « Heureux celui qui<br />

se présente ici muni de son étude ! » Cette Guemara<br />

nous enseigne donc que ce ne sont pas la richesse<br />

et les honneurs qui déterminent la place finale de<br />

l’homme dans le monde de Vérité. Seule la Torah<br />

a voix au chapitre et définit l’endroit où l’homme a<br />

le mérite de siéger, plus ou moins proche de la Présence<br />

divine.<br />

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