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Louis Bréhier, La civilisation byzantine - Les Classiques des ...

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<strong>Louis</strong> <strong>Bréhier</strong>, <strong>La</strong> <strong>civilisation</strong> <strong>byzantine</strong> (1950) 14<br />

l’influence de l’Église, <strong>des</strong> chants religieux remplaçaient souvent les<br />

hyménées populaires 28 . De même, le banquet nuptial était inséparable<br />

du mariage, mais les deux sexes mangeaient à part. Du moins les tables<br />

étaient chargées de toute la vaisselle précieuse dont disposait la<br />

famille et les épithalames ne cessaient pas jusqu’à la nuit. <strong>Les</strong> époux<br />

étaient alors conduits dans la chambre nuptiale et, le matin <strong>des</strong> noces,<br />

les parents et les amis venaient les réveiller en leur chantant <strong>des</strong><br />

chœurs de circonstance 29 .<br />

devenait veuve, et qui consistait souvent<br />

en bijoux et autres objets 31 Contrats et donations. — <strong>Les</strong> mariés étaient liés, soit par, <strong>des</strong> engagements<br />

oraux, soit par <strong>des</strong> contrats écrits par <strong>des</strong> notaires devant<br />

témoins, surtout à partir du XI<br />

.<br />

e siècle. Conformément au droit romain,<br />

le mari ne pouvait aliéner la dot, mais devait la transmettre à ses héritiers<br />

30 . Elle consistait non seulement en biens immobiliers, mais en<br />

monnaie d’or, en meubles, en esclaves, parfois même en pains de<br />

l’annone. De son côté, le mari faisait à sa femme une donation, qui<br />

constituait son douaire si elle<br />

Ret our à la Table <strong>des</strong> Matières<br />

3. <strong>La</strong> vie familiale<br />

<strong>La</strong> famille <strong>byzantine</strong> a toujours l’aspect d’une monarchie en réduction,<br />

bien que les lois aient affaibli l’autorité paternelle, devenue un<br />

simple pouvoir de protection 32 . Sous l’influence du christianisme, la<br />

situation sociale de l’épouse fut singulièrement relevée. De Justinien<br />

aux Comnènes les lois lui assurèrent une protection efficace en prohibant<br />

les unions temporaires, en réduisant le nombre <strong>des</strong> cas de divorce<br />

et en honorant le mariage 33 . Rien n’est plus curieux à cet égard que<br />

28 KOUKOULES, op. cit., 32-37.<br />

29 Ibidem, 37-39; au festin il y avait parfois <strong>des</strong> mimes, malgré les interdictions de l’Église.<br />

PSELLOS, op. cit., V, 319 et s.<br />

30 C.J., V, 12 (530).<br />

31 KOUKOULES, op. cit., 18; Th. REINACH, Un contrat de mariage du temps de Basile le Bulgaroctone,<br />

121 (apports d’une Juive de Mastaura vers 1030 : trousseau. bijoux, etc., le tout valant<br />

14 nomismata).<br />

32 Th. REINACH, op. cit., 122: KOUKOULES, op. cit., 18; H. MONNIER, <strong>Les</strong> novelles de Léon le<br />

Sage. 175 et s.<br />

33 J. B. BURY, History of the later Roman Empire, II, 401-402.

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