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Louis Bréhier, La civilisation byzantine - Les Classiques des ...

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<strong>Louis</strong> <strong>Bréhier</strong>, <strong>La</strong> <strong>civilisation</strong> <strong>byzantine</strong> (1950) 34<br />

A l’intérieur, les pièces étaient disposées aux divers étages autour<br />

d’une grande salle, le triclinium, placé au rez-de-chaussée ou au premier<br />

étage, mais dont la hauteur était celle de l’édifice lui-même.<br />

C’était la salle de réception, réservée aux hommes. Le gynécée était à<br />

l’un <strong>des</strong> étages supérieurs. Des colonnes soutenaient les étages et les<br />

toits ; elles étaient en marbre ou en bois, suivant les ressources <strong>des</strong><br />

habitants. On attachait d’ailleurs une grande importance à<br />

l’ornementation : sol pavé de marbre ou de mosaïque, murs lambrissés<br />

de marbre ou décorés de peintures profanes ou sacrées, plafonds de<br />

cèdre, etc. <strong>Les</strong> pièces n’étaient parfois séparées que par <strong>des</strong> cloisons<br />

en planches 125 . Celles <strong>des</strong> maisons populaires étaient couvertes en<br />

charpente, dont les poutres étaient reliées par <strong>des</strong> roseaux. Un<br />

contemporain d’Eustathe de Thessalonique, Pédiaditès, décrit le triste<br />

état <strong>des</strong> huttes <strong>des</strong> paysans de Corfou, dont le toit est fait de roseaux<br />

liés par couples au moyen d’herbes. Le sol de ces pauvres maisons<br />

était en terre battue semée de coquillages et dans celles de condition<br />

moyenne, en charpente ou en briques 126 .<br />

Dans beaucoup de maisons, comme dans les monastères, il existait<br />

une salle réservée au chauffage (μαγειρείον), en dehors de la cuisine<br />

où le foyer, placé très bas, était chauffé au bois. Il y avait parfois un<br />

four pour cuire le pain. <strong>La</strong> fumée s’échappait par <strong>des</strong> tuyaux quadrangulaires<br />

127 . <strong>La</strong> présence de latrines dans toutes les maisons est attestée<br />

par les lois et par de nombreux écrivains 128 .<br />

Enfin la maison était entourée de dépendances, qui montrent<br />

l’esprit pratique d’habitants soucieux de leurs aises et pourvus d’une<br />

nombreuse domesticité. C’était d’abord la cour, qui s’ouvrait sur la<br />

rue et communiquait par une autre porte avec le vestibule : elle était<br />

assez spacieuse pour qu’on pût s’y livrer à <strong>des</strong> exercices équestres. Au<br />

milieu se trouvait un puits ou une citerne. C’était ensuite un jardin,<br />

dans lequel se trouvaient parfois <strong>des</strong> bains privés. Il y avait <strong>des</strong> écuries<br />

et même <strong>des</strong> étables dans les maisons les plus pauvres 129 .<br />

125 DIEHL, op. cit., 427; KOUKOULES, op. cit., 118 et s.<br />

126 KOUKOULES, 99-102.<br />

127 Ibidem, 100, 129; par exemple à Mistra, BEYLIE, 83.<br />

128 KOUKOULES, 132; Basiliques (Τ βασιλικλά), éd. Heimbach, I, 13.<br />

129 KOUKOULES, 90, 132-138; THEODORET, Histoire ecclésiastique, ep. 18, 20.

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