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Louis Bréhier, La civilisation byzantine - Les Classiques des ...

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<strong>Louis</strong> <strong>Bréhier</strong>, <strong>La</strong> <strong>civilisation</strong> <strong>byzantine</strong> (1950) 22<br />

<strong>des</strong> chevaux d’argile, <strong>des</strong> maisons en terre et en pierres. <strong>Les</strong> osselets,<br />

les balles, les sistres, les sifflets, les flûtes, la toupie avaient aussi<br />

beaucoup de succès. Le jeu <strong>des</strong> cinq pierres (πενταλίθα), d’une scolie<br />

de Tzetzès, n’est autre que notre marelle. <strong>Les</strong> petites filles avaient <strong>des</strong><br />

poupées (νινία, νύμφαι) en cire, en terre cuite, en plâtre, qu’elles habillaient<br />

avec le plus grand soin 82 . Il n’est jamais question dans les<br />

textes d’exercices physiques ou de jeux violents, mais notre information<br />

est loin d’être complète. Le goût <strong>des</strong> Byzantins pour la chasse et,<br />

comme on le verra plus loin, pour un jeu à cheval qui correspond au<br />

polo actuel, semble indiquer que, dans les hautes classes tout au<br />

moins, l’entraînement à ces exercices devait être précoce.<br />

s saints avait multiplié le<br />

nombre <strong>des</strong> cimetières autour <strong>des</strong> églises 84 Funérailles et culte <strong>des</strong> morts. — Bien que la loi romaine, qui interdisait<br />

les inhumations dans l’enceinte <strong>des</strong> villes, n’ait été abrogée<br />

que par Léon VI<br />

.<br />

83 , il y avait longtemps qu’elle n’était plus appliquée<br />

et que le désir de reposer auprès <strong>des</strong> corps de<br />

nvitation de<br />

l’officiant, venaient donner au défunt le dernier baiser 85 D’autre part, les usages funéraires, observés avec ferveur dans toutes<br />

les classes, portaient encore la marque de l’antiquité païenne. Telle<br />

était la coutume <strong>des</strong> pleureuses à gages, femmes échevelées, qui chantaient<br />

ou déclamaient <strong>des</strong> poèmes funèbres (myrologues), composés<br />

d’avance. Cette manifestation théâtrale de douleur avait lieu probablement<br />

dans l’église même et la foule s’y associait parfois ; puis,<br />

avant que le cercueil fût emporté, les assistants, sur l’i<br />

.<br />

On peut assigner la même origine à d’autres coutumes 86 , mais la<br />

plus importante, admise par l’Église, consistait en <strong>des</strong> réunions à jour<br />

fixe de parents et d’amis autour de la tombe du défunt, pour recommencer<br />

les lamentations et apporter <strong>des</strong> offran<strong>des</strong>, parfois <strong>des</strong> gâ-<br />

82<br />

KOUKOULES, op. cit., 324 et s. Cf. l’histoire <strong>des</strong> prétendues poupées de Théodora, femme de<br />

Théophile : THEOPHANES, Continuatus, 113<br />

et s.; EUSTATHE de THESSALONIQUE, Opuscula,<br />

995, 64 (retrouve la toupie dans Homère).<br />

83 LEON VI (empereur), Novelles, nov. 53, p. 202 et s.<br />

84<br />

85<br />

A. GRABAR, Martyrium, I, 487-496; J. LASSUS, Sanctuaires chrétiens<br />

de Syrie, 228-232; Anthologie<br />

grecque. I Anthologie Palatine, VIII, n<br />

ES (Τ ςωζόμενα) et P. G., 140, 352 et s. ; Venetia COTTAS, Le théâtre à<br />

86<br />

ALONIQUE, op. cit., 1287; A. VASILIEV,<br />

o 165 (p. 82).<br />

Michel KHONIAT<br />

Byzance, 76-78.<br />

Couper les cheveux du mort, EUSTATHE de THESS<br />

Pero Tafur..., 113 (fermer sa maison toute l’année).

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