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Louis Bréhier, La civilisation byzantine - Les Classiques des ...

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<strong>Louis</strong> <strong>Bréhier</strong>, <strong>La</strong> <strong>civilisation</strong> <strong>byzantine</strong> (1950) 20<br />

Barcelone venaient acheter à Thèbes en Béotie 67 . En 1448, revenant<br />

de Constantinople, Peró Tafur ramène avec lui <strong>des</strong> esclaves qu’il a<br />

achetés à Caffa 68 .<br />

es,<br />

mais il ne goûta aucune viande avant d’être dans toute sa force 74 <strong>Les</strong> enfants. — L’événement familial par excellence, la naissance<br />

d’un enfant, était accompagné de pratiques et d’usages d’origine antique,<br />

plus ou moins transformés par le christianisme. Il existait <strong>des</strong><br />

moyens pour faciliter la conception, drogues bizarres qui n’étaient pas<br />

sans danger, opérations magiques ou phylactères<br />

.<br />

69 . Des astrologues<br />

prédisaient le sexe de l’enfant et tiraient son horoscope à sa naissance<br />

70 . Des sages-femmes, en général sans connaissances médicales,<br />

mais bien pourvues de recettes superstitieuses, présidaient à<br />

l’accouchement 71 . L’enfant mis au monde était plongé dans un bain<br />

et emmailloté de bandelettes, comme le montrent les Nativités du<br />

Christ, de la Vierge, du Précurseur. <strong>Les</strong> bandelettes, φασκίαι, devaient<br />

être de laine et l’enfant n’en était délivré qu’après quarante ou<br />

soixante jours 72 . <strong>La</strong> question de l’allaitement maternel était discutée à<br />

Byzance, comme ailleurs. Des hommes graves, tel Eustathe de Thessalonique,<br />

se plaignent que les mères abandonnent leurs enfants à <strong>des</strong><br />

nourrices, et Psellos, dans l’Eloge de sa mère, rapporte une prière<br />

souhaitant à un nouveau-né de ne jamais téter d’autre sein que le sein<br />

maternel 73 . L’emploi du biberon n’était pas mieux vu. <strong>La</strong> Vie de saint<br />

Théodore Tiron, d’après un manuscrit du X e siècle, montre un jeune<br />

veuf obligé d’élever lui-même son fils avec une bouillie de blé et<br />

d’orge additionnée d’eau et de miel, versée dans un vase en forme de<br />

verre. Aux premières dents, il lui donna du pain de froment en humectant<br />

ses lèvres de vin blanc, puis <strong>des</strong> fruits tendres et <strong>des</strong> légum<br />

L’enfant était conduit à l’église pour être baptisé, une semaine<br />

après sa naissance, tout au moins depuis le VI e siècle, époque où le<br />

67 RUBIO I LLUCH dans B.Z., 1940, 462 et s. (XIV e s.).<br />

68 PERO TAFUR, Travels and Adventures, 1435-1439, et A. VASILIEV, Pero Tafur... and his visit<br />

to Constantinople, Trebizond and Italy, 117.<br />

69 PSELLOS, Discours..., V, 327 et s.; Id., Chronographie, I, 34 et s. (pratiques de Romain Argyre<br />

et Zoé).<br />

70 KOUKOULES, Usages byzantins relatifs à la naissance et au baptême, 91-95.<br />

71 Ibidem (recueil de pratiques et de formules); Vie de saint Porphyre de Gaza, 28 et s.<br />

72 KOUKOULES, op. cit., 315 :, et s.<br />

73 EUSTATHE de THESSALONIQUE, Opuscula, 1438, 25 (Parek-bolai); PSELLOS, op. cit., V, 11;<br />

KOUKOULES, op. cit., 312.<br />

74 Vie de saint Théodore Tiron, 225 et s.

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