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Louis Bréhier, La civilisation byzantine - Les Classiques des ...

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<strong>Louis</strong> <strong>Bréhier</strong>, <strong>La</strong> <strong>civilisation</strong> <strong>byzantine</strong> (1950) 32<br />

étages. <strong>La</strong> porte unique sur la rue est précédée d’un petit porche flanqué,<br />

d’un côté, d’une tour qui sert de logement au portier, de l’autre,<br />

d’une habitation réservée aux hôtes 115 . Ce sont presque les dispositions<br />

d’un monastère. Dans les rues à portiques usitées en Syrie 116 ,<br />

les maisons ne faisaient pas corps avec les galeries.<br />

Très différentes sont les maisons <strong>byzantine</strong>s que nous connaissons<br />

par <strong>des</strong> monuments figurés, tels que la bordure de la mosaïque de<br />

Yakto découverte en 1932 et qui représente <strong>des</strong> édifices et <strong>des</strong> maisons<br />

privées d’Antioche au V e siècle 117 . Au lieu de s’isoler de la rue,<br />

elles sont percées de fenêtres, de longues baies rectangulaires, parfois<br />

même d’une galerie à jour qui rappelle la disposition d’une maison de<br />

Serdjilla (Syrie centrale). Chaque maison porte le nom de son fondateur.<br />

Celle dénommée Τ Λεοντίου, la maison de Léon, a une façade<br />

verte, percée de deux portes rectangulaires : elle est couverte d’un toit<br />

en tuiles rouges à double pente et ornée de colonnes portant une architrave.<br />

<strong>La</strong> maison d’Ardabur est plus importante : c’est un édifice en<br />

briques rouges avec une fenêtre à barreaux de même couleur. Le toit à<br />

double pente se termine par une sorte de pyramide. Sur le côté gauche<br />

se trouvait une longue salle, masquée par un édifice plus petit, et on<br />

aperçoit deux coupoles. Ardabur résidait à Antioche comme magister<br />

militum per Orientem (450-457). Il possédait une maison près de<br />

Constantinople, au promontoire de Sosthène, acquise par Hiérius dont<br />

nous avons signalé le testament 118 .<br />

Au pied d’une colline voisine d’Antioche, garnie de cultures en terrasses,<br />

au milieu d’un paysage frais, avec un horizon de montagnes,<br />

les fouilles ont mis à jour les ruines d’une somptueuse villa du III e siècle,<br />

remaniée deux cents ans plus tard. Ses larges salles et sa cour à<br />

exèdres étaient pavées de belles mosaïques, dont plusieurs à fond<br />

d’or 119 . C’était un véritable palais de type oriental, composé de deux<br />

parties, séparées par un couloir central avec, d’un côté, les appartements<br />

privés, de l’autre, de gran<strong>des</strong> salles de réception.<br />

115 GARNIER et AMMAN, op. cit., 673.<br />

116 DE BEYLIE, op. cit., 32-39.<br />

117 J. LASSUS, Antioch-on-the-Orontes, I. The excavation of 1932. [<strong>La</strong> mosaïque de Yakto].<br />

118 Ibidem, fig. XI; voir supra, 31.<br />

119 J. LASSUS, Une villa de plaisance à Yakto, Princeton Univ., 1948, Antioch II, 95-107 et 137.

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