Variabilité spatio-temporelle de la chlorophylle en surface de la mer ...

Ce travail, se propose d’étudier les faciès carbonatés d’âge jurassique dans le bassin
d’Agadir, par l’utilisation des images hyperspectrales fournies par la caméra HySpex SWIR-
320m, dans les longueurs d’ondes allant de 1300 à 2500 nm. Ces images offrent la possibilité,
d’identifier avec une grande précision les différents minéraux carbonatés pour permettre ainsi
la caractérisation diagénitique des faciès.
2. Données de base et méthodologie :
L’approche adoptée consiste à calculer un indice des carbonates « Normalized Difference
Carbonate Index » (NDCI) pour étudier l'approfondissement de la bande principale des
carbonates et une classification supervisée s'appuyant sur la méthode « Spectral Angle
Mapper » (SAM) pour étudier la forme globale des spectres de réflexion des carbonates et
accessoirement cartographier les autres minéraux présents.
3. Résultats :
Cette méthode a permis l’élaboration des cartes minéralogiques complétées par leurs
degrés de cristallinité.
La combinaison des résultats de la position du minimum d’absorption (λBmin) avec celle de
la profondeur (NDCI), permet de déduire des informations utiles à la compréhension de la
variation de la minéralogie par rapport à la cristallinité. Pour l’échantillon Ank04, par
exemple on peut dire qu’il présente une minéralogie plus ou moins homogène avec une
tendance dolomitique et une cristallinité très homogène. Par contre l’échantillon Ank05
présente deux parties qui peuvent se différencier de point de vue minéralogique, une partie
calcitique et l’autre calcito-dolomitique. De point de vue cristallinité la partie calcitodolomitique
est très homogène, par contre la partie calcitique présente quatre phases de
cristallinité correspondant en fait à la présence de plaquages secondaires. Pour l’échantillon
6a, il a une minéralogie mixte entre la phase dolomitique et calcito-dolomitique et avec une
cristallinité à trois phases dont les valeurs de l’NDCI sont faibles.
En conclusion partielle on peut dire que :
- la cristallinité évolue indépendamment à la minéralogie.
- les plaquages calcitiques de failles présentent un degré de cristallinité plus élevé que
les faciès calcaires et dolomitiques.
Les différents états de surface engendrés par les phénomènes d’altération superficielle des
carbonates, causent des effets perturbant la signature spectrale des faciès. Le calcul de l’indice
NDCI présente l’avantage d’être applicable directement sur les patines des roches sans
préparation aux préalables des échantillons et sans passé par la confection des lames minces.
L’indice NDCI est efficace pour l’étude des phases de cristallisation des textures sans être
gêné ni par les différents états de la géométrie de surface des échantillons ni par l’état de
cristallinité de l’espèce minérale carbonatée lorsque la résolution spectrale de 5nm permet de
bien déterminer la position des bandes d’absorption de calcite et dolomite à 2340 et 2320 nm.
L’image représentant le minimum d’absorption, permet ainsi de mettre en évidence la
présence et/ou l’abondance de la calcite par rapport à la dolomite, la répartition spatiale de ses
minéraux sur chaque échantillon et la détection de la présence d’autres minéraux.
L’apport de la classification supervisée (SAM) est d’identifier et de cartographier les
minéraux qui ne sont pas pris en compte par le calcul de l’indice NDCI à savoir le gypse et les
minéraux argileux très répandues dans la Formation d’Ankloute.
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