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Élaboration et commentaire des cartes de la végétation mogodienn Mourad LARIBI Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de Mannouba, marsaf2000@gmail.com 1. Problématique : La photo-interprétation est la base de la cartographie classique de la végétation. Cet outil peut être remplacé par les images satellitales de Google Earth utilisées comme photographies aériennes. A quel point ce remplacement est –il pertinent ? 2. Données de base et méthodologie : La cartographie de la végétation mogodienne nécessite l’utilisation de différentes échelles selon le besoin. Dans ce poster, on a utilisé une petite échelle de 1/250000, convenable à représenter l’importante surface mogodienne étudiée dépassant 1250 Km 2 . Cette échelle permet de représenter des cartes générales de la végétation concernant les types de végétation et les espèces dominantes, mais pour la lisibilité de la carte, on est obligé de négliger quelques données physionomiques et floristiques, telles que la densité horizontale, les strates, les faciès, etc. La représentation de ces données exige l’utilisation d’une échelle plus grande, comme 1/60000 qui nous permet d’élaborer des cartes physionomiques détaillées de la végétation mogodienne. L’apport des images satellitales récentes et de haute résolution de Google Earth était très important pour la délimitation des unités végétales homogènes. Ces images, utilisées comme photographies aériennes, nous ont permis de remplacer les photographies aériennes du ministère de l’Agriculture datant de 1988 et de mauvaise qualité. Quelque soit l’apport de ces images, le relevés de terrain et l’utilisation des autres documents cartographiques, pour la vérification et la comparaison restent inévitables. 3. Résultats : L’élaboration de ces cartes, généralisées et détaillées, permet d’analyser biogéographiquement la végétation mogodienne, de schématiser des coupes topo-botaniques et de comparer les différents secteurs et montagnes. Mots-clés : Mogodie, cartographie de végétation, photo-interprétation Google-Earth, Bibliographie : - Centre National de la Recherche Scientifique, 1961, Méthodes de la cartographie de la végétation, Colloques internationaux du CNRS, Toulouse, 322 p. - Direction Générale des Forêt, 1990, Objectifs et méthodologie d'inventaire forestier et pastoral national. Rapport, DGF, Tunisie. - Laribi M. 2010 : L’espace forestier et l’Homme dans la Mogodie. 529 P + ANNEXES. -UNESCO, 1992, Cartographie intégrée de l’environnement : un outil pour la recherche et pour l’aménagement. Notes techniques du MAB 16, 55 p + annexes. 156
Dynamique récente de la végétation du Moyen-Atlas central (Maroc) à partir de photographies aériennes (1962) et d’images satellites SPOT XS (2002) Sébastien LEBAUT 1 , Mohamed LABHAR 2 , Luc MANCEAU 1 1 Centre d’Etudes Géographiques de l’Université de Metz, France. 2 Département de Géographie de la Faculté Dhar El Marhaz de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdelah de Fès, Maroc. lebaut@univ-metz.fr, labhar1@hotmail.com, manceau@univ-metz.fr 1. Problématique : Les forêts du Maroc sont localisées pour une grande partie dans la montagne, espace dont elles constituent une des principales composantes naturelles. L’aménagement des ces ressources naturelles est relativement ancien puisqu’il a commencé au début du 20 ème Siècle, mais l’approche strictement conservatrice du patrimoine forestier s’est vue contrariée par des conditions parfois contraignantes (pression anthropique croissante, aggravé par une sécheresse qui a marqué les 2 décennies précédentes) qui ont entraînées des dégradations irréversibles voir le recul des superficies initiales. Ainsi chaque année le Maroc perd environ 31000 ha de forêt. Les ressources forestières du Moyen-Atlas central, patrimoine naturel fragile, s’inscrivent dans ce schéma national. Dans le cadre d’un développement durable de cette moyenne montagne marocaine, l’analyse de la dynamique récente (40 dernières années) au regard des modes de gestion des espaces est d’un intérêt majeur. A partir de trois secteurs témoins de physionomie différente, la cartographie diachronique des formations forestières et préforestières par la télédétection est présentée et son analyse commentée en fonction de l’impact humain et des caractéristiques écologiques spécifiques à chaque secteur. 2. Données de base et méthodologie : Ces travaux s’appuient sur des photographies aériennes prises au 1/25000 environ par l’IGN en 1962 et sur des images SPOT XS d’une résolution de 10 mètres pour 2002. Les deux couvertures sont acquises en fin de « saison sèche », en octobre. Les images satellitaires récentes ont fait l’objet d’une classification supervisée reposant sur un échantillonnage de valeurs seuils dans les canaux et néo-canaux pour établir les classes principales de végétation. La carte définitive des faciès forestiers et pré-forestiers est obtenue par un zonage manuel s’appuyant sur des relevés de terrains (campagnes GPS et photographies orientées). Au final, une dizaine de classes sont obtenues en fonction de la physionomie d’ensemble de la formation végétale, le recouvrement globale et l’espèce dominante. 3. Résultats : La cartographie de la végétation de 1962 repose sur les photographies IGN numérisées à 600 dpi soit une résolution spatiale de 1 mètre environ. En l’absence de certificat de vol l’étape d’orthorectification s’est avérée délicate ; Néanmoins une RMSE comprise entre 5 et 15 unités pixel rend acceptable la comparaison surfacique avec l’image de 2002. Les types d’occupation du sol sont dérivés à partir des mosaïques de photographies par un zonage manuel s’appuyant sur les techniques de la photo-interprétation et sur des données exogènes. Les légendes harmonisées des deux cartographies permettent l’analyse diachronique de la végétation. La confrontation des deux cartes sur chacun des secteurs a permis de mettre en évidence une transformation profonde de la végétation tant dans sa répartition spatiale que dans sa structure. Le trait dominant est une diminution des surfaces végétalisées (jusqu’à 15% de perte dans un secteur) et une matorralisation importante des formations restantes (le matorral élevé pouvant augmenter de plus de 50%). Cette régression touche particulièrement les cédraies qui ont perdu 37,5% de leur surface, dans un secteur, entre les deux dates. 157
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