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La saga des ARRACHART - Le site du mois

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Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong>, après avoir exercé à l’hôpital de Cambrai, intègre le régiment<br />

suisse de Desbach au sein <strong>du</strong>quel il passe deux années de 1764 à 1765. A cette époque le<br />

jeune couple réside en la paroisse saint-Aubert et noue de bonnes relations avec le milieu<br />

médical. <strong>Le</strong> chirurgien-major <strong>du</strong> dit régiment, Jean jacques LERSCH, porte sur les fonds<br />

baptismaux de la paroisse Saint-Aubert, la seconde fille de Pierre Louis dont la marraine<br />

n’est autre que l’épouse d’Etienne Mathieu TARANGET, médecin lillois chargé officiellement<br />

depuis 1751 d’assurer en Artois <strong>des</strong> cours d’anatomie et de chirurgie et qui contribue aussi,<br />

avec l’aide de M e BOSSU, à la formation de sages-femmes compétentes à l’hôpital royal de<br />

la ville d’Arras . Pour <strong>ARRACHART</strong>, les cours assurés par TARANGET ne répondent pas<br />

exactement à l’idée qu’il se fait d’un enseignement de qualité. Aussi va-t-il s’employer, avec<br />

son confrère NONOT, à mettre en place dans la capitale artésienne, une école publique de<br />

chirurgie conforme aux idées que défend la communauté arrageoise.<br />

<strong>Le</strong> projet d’<strong>ARRACHART</strong> et NONOT : l’école publique de chirurgie d’Arras<br />

<strong>Le</strong>s propositions défen<strong>du</strong>es par les chirurgiens artésiens se tra<strong>du</strong>isent dans les faits par<br />

l’ouverture, en 1772, de trois cours publics dispensés parallèlement à la formation<br />

qu’assurait TARANGET. Cédons ici la plume à <strong>ARRACHART</strong> qui justifiera cette initiative<br />

dans son mémoire de 1790 :<br />

« …Nous nous occupions Mr NONOT et moi, en 1772, de l’établissement d’un cours<br />

complet de chirurgie : car, comme je viens de le dire il restoit un vide considérable dans<br />

l’instruction dont Mr TARANGET était chargé. <strong>La</strong> physiologie, l’hygiène, la pathologie et la<br />

thérapeutique n’étoient nullement traités dans les leçons dont il est parlé. Nous fîmes tous<br />

nos efforts pour en convaincre ceux pouvoient nous autoriser à donner <strong>des</strong> leçons publiques<br />

de toutes ces parties de la chirurgie dont la connaissance est indispensable. Nous<br />

présentâmes, en conséquence, requête sur requête, non seulement à l’assemblée générale<br />

<strong>des</strong> états d’Artois, mais aussi à messieurs les officiers municipaux. Nous obtînmes enfin un<br />

jugement <strong>du</strong> Magistrat d’Arras par lequel il nous étoit permis de donner <strong>des</strong> leçons publiques<br />

sur les parties de la chirurgie mentionnées ci-<strong>des</strong>sus, à condition de n’en donner aucune sur<br />

celles attribuées à Mr TARANGET. »<br />

Et en août de la même année, <strong>ARRACHART</strong> voit ses espoirs se concrétiser :<br />

« Il ne restoit plus que l’emplacement propre pur l’exécution <strong>du</strong> plan projeté, nouvelles<br />

démarches de notre part et nouvelles requêtes …,à chaque pas, les obstacles naissoient …,<br />

nous parvînmes enfin à les franchir et ont nous accorda une place dans l’intérieur <strong>du</strong> l’hôtel<br />

<strong>des</strong> états, et ce ne fut que vers le <strong>mois</strong> d’aoust de la même année que nous pûmes faire<br />

l’inauguration de nos écoles et continuer ensuite nos leçons jusqu’au tems où Mr<br />

TARANGET devoit commencer les siennes. »<br />

Cette coexistence teintée d’une certaine rivalité per<strong>du</strong>re sous l’égide <strong>des</strong> États et de<br />

l’échevinage : d’un coté TARANGET et BOSSU, de l’autre <strong>ARRACHART</strong> et NONOT.<br />

Chaque année, de Pâques à octobre, <strong>ARRACHART</strong> consacre une bonne partie de son<br />

temps à ses cours et pourtant, le décès en 1776 <strong>du</strong> sieur BOSSU, aide-major à l’hôpital<br />

militaire de la ville, va réunir pour un temps <strong>ARRACHART</strong> et TARANGET. <strong>La</strong> place vacante<br />

revient à Pierre Louis, comme en témoigne cette lettre datée <strong>du</strong> 13 avril 1776.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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