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La saga des ARRACHART - Le site du mois

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« L’accusateur public …expose qu’il lui a été envoyé par le représentant <strong>du</strong> peuple Joseph<br />

LE BON, un arrêté en date <strong>du</strong> 12 germinal, avec différentes autres pièces à la charge <strong>des</strong><br />

nommés DAMBRINES, veuve BATAILLE, Philippe POULAIN, son domestique ; Marie-<br />

Joseph-Françoise COLIN, préten<strong>du</strong>e femme de POULAIN ; Roch SEGUIN-DEPARSIS,<br />

prêtre <strong>du</strong> diocèse de Carpentras ; les dames CAUDRON, de GOUY, BACHLER sœurs,<br />

TOURSEL, DAUCHEZ, <strong>ARRACHART</strong>, veuve THERY, BAYART mère, d’HAY,<br />

DESMAZIERES, CARON-WAGON et d’HURTEBISE ; les sieurs DAUCHEZ, <strong>ARRACHART</strong>,<br />

chirurgien, DEGOUVE, LEROY d’HURTEBISE, BECQUET, GAMONET, d’HENDECOURT,<br />

la COMTE, BLANQUART, BLIN de RULLECOMTE et BONIFACE, tous prévenus d’avoir<br />

ourdi une trame et une conspiration suivie contre la liberté ; qu’aussitôt la remise <strong>du</strong>dit arrêté<br />

et <strong>des</strong>dites pièces, il les ont examinées ; qu’il en résulte que la nommée Marie-Joseph<br />

DAMBRINES, veuve BATAILLE, est prévenue d’avoir tenue chez elle un registre de recette,<br />

ouvert pour recevoir la cotisation de ceux qui voulaient fournir <strong>des</strong> secours pécuniaires aux<br />

prêtres réfractaires, qui sont les ennemis les plus acharnés contre la liberté française, et<br />

notamment au nommés RAMBURE, ci-devant curé de Saint-Jean, CARTON et DAMAJAUX,<br />

ci-devant vicaires ; d’avoir écrit de sa main une chanson intitulée : « Louis XVI au peuple<br />

français », et commençant par ces mots : « O mon peuple, que vous ai-je donc fait ? »<br />

d’avoir été trouvé en sa possession <strong>des</strong> imprimés intitulés : <strong>Le</strong> dîner <strong>du</strong> grenadier à Brest ; la<br />

conversation entre un maître d’école, un grenadier et un paysan, ou le peuple désabusé,<br />

avec cette épigraphe « Tard vaut mieux que jamais », ainsi qu’un Bref <strong>du</strong> pape et une<br />

Ordonnance <strong>du</strong> ci-devant Évêque d’Arras, toutes lesquelles pièces sont annexées au<br />

présent acte ; de s’être ren<strong>du</strong>e plusieurs fois, avec plusieurs autres, chez la nommée<br />

CARON-WAGON, pendant la nuit, pour y former <strong>des</strong> complots attentatoires à la<br />

souveraineté <strong>du</strong> peuple ;<br />

Que la femme CARON-WAGON, a reçu plusieurs fois de la veuve BATAILLE de l’argent<br />

provenant de la cotisation <strong>des</strong> aristocrates et <strong>des</strong> fanatiques, pour faire l’acquisition de<br />

l’église Saint-Géry qu’ils avaient <strong>des</strong>tinée pour leur servir de temple d’imposture, et de<br />

différents meubles et effets devant servir à la décoration de ce temple ; d’avoir aidé la veuve<br />

BATAILLE à faire parvenir à différents prêtres émigrés de l’argent, notamment aux nommés<br />

RAMBURE, CARTON, DAMAJAUX, ci-devant désignés ; d’avoir reçu chez elle, soit pendant<br />

le jour, soit pendant la nuit, <strong>des</strong> prêtres réfractaires, <strong>des</strong> nobles de l’un et de l’autre sexe et<br />

différents autres particuliers qui conspiraient contre notre liberté ; d’avoir elle-même reçu de<br />

l’argent de différents particuliers, <strong>des</strong>tiné à l’acquisition de la ci-devant église de Saint-Géry,<br />

pour servir aux fins ci-<strong>des</strong>sus mentionnées ;<br />

Que les nommés Hector GAMONET ; Antoine-François LEROY d’HURTEBISE ; J.-B.-<br />

François-Xavier DAUCHEZ, homme de loi ; J.-B.-Hubert BONIFACE ; Louis-Alexandre<br />

BECQUET, rentier, ; Jacques-François DEGOUVE, rentier ; Cécile BACLER ; Pélagie<br />

BACLER ; Marie-Claire CAUDRON ; Marie-Anne-Victoire JONCQUE ; Amélie LEROY, dite<br />

d’HURTEBISE ; Agathe LEROY, dite d’HURTEBISE (LEROY de BUNNEVILLE, c’et ainsi <strong>du</strong><br />

reste que les deux accusées sont dénommées plus loin, dans ce même acte d’accusation) ;<br />

Pélagie LIGER, veuve DEMAZIERES ; Thérèse-Louise-Joseph LEFEBVRE, ci-devant<br />

noble ; Marie-Joseph-Eulalie LEFEBVRE, ci-devant noble ; Marie-Philippine LEDUR, veuve<br />

THERY ; Marie-Rosalie BAUDELET, femme BAYART ; Constance JONCQUE, femme<br />

TOURSEL, médecin ; Julie-Florence-Joseph GOTTRAN, femme DAUCHEZ, homme de loi,<br />

sont prévenus d’avoir fourni <strong>des</strong> secours pécuniaires à la veuve BATAILLE, pour être<br />

employés au soulagement <strong>des</strong> prêtres réfractaires, et notamment de ceux de la ci-devant<br />

paroisse Saint-Jean, pour être employés par suite au soulagement <strong>des</strong> mêmes prêtres,<br />

après leur déportation, puisqu’ils se trouvent repris sur le registre ouvert de la cotisation<br />

trouvée chez la veuve BATAILLE pendant le cours de l’année 1793, époque à laquelle tous<br />

les prêtres réfractaires et fonctionnaires publics devaient être déportés, d’après la loi <strong>du</strong> 28<br />

août 1792, tel qu’il conste par le registre qui se trouve annexé au présent acte ;<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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