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La saga des ARRACHART - Le site du mois

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également retenus notre attention : Joseph ROCHE, Louis LESCARDE et Pierre PRECOURT : le<br />

premier cité intègre la marine à Brest vers l’an XI, puis demande à rejoindre l’armée de terre. Affecté<br />

au 9° régiment <strong>du</strong> corps impérial d’artillerie à pied, il meurt à Augsbourg en 1806. Il a tra<strong>du</strong>it un<br />

ouvrage de chirurgie allemand et rédigé un mémoire concernant les bandages é « extension ». <strong>Le</strong><br />

second Louis LESCARDE, né à Arras en 1769, est le fils d’un chirurgien accoucheur de grande<br />

réputation qui fut guillotiné en l’an II. Comme Joseph ROCHE, il rejoint Brest il rejoint Brest et<br />

renseigne la municipalité brestoise le 17 vendémiaire an II : « J’ai résidé à Arras depuis ma naissance<br />

où j’ai fait toutes mes étu<strong>des</strong> jusqu’en 1786 où j’allais à Douay où j’allais étudier la logique et<br />

physique ; je passai ensuite dans les écoles de médecine, suivi les cours et les hôpitaux militaires<br />

jusqu’en Xbre 1790. J’obtins alors la licence et revenu à Arras j’y demeurai jusqu’à mon entrée au<br />

bataillon en suivant les hôpitaux civils et militaires. Depuis1790, j’ai suivi la chirurgie avec mon père et<br />

exerçait la médecine. Mon père était chirurgien à Arras chargé <strong>des</strong> hôpitaux civils. Etats de service :<br />

nommé chirurgien-major <strong>du</strong> 3° bataillon d’Arras le 30 septembre 1793. » <strong>Le</strong> troisième exerça dans les<br />

hôpitaux militaire en « Batavie » <strong>du</strong> 1° prairial an XI au 20 juillet 1811 en tant que chirurgien de 3°<br />

classe. Il est fait prisonnier en 1809 par les anglais lors <strong>du</strong> siège de Flessinge}, partent sur le vaste<br />

champ de bataille qu’est devenu le Vieux Continent. Louis Marie Maurice prend part dès l’an<br />

III à la campagne de Hollande.<br />

C’est le début d’un périple qui le con<strong>du</strong>ira aux portes de Moscou. Notre jeune chirurgien<br />

exerce à l’hôpital de Middlebourg en Hollande, dans l’île de Walcheren aux embouchures de<br />

l’Escaut. A Middlebourg précisément, il épouse, en l’an V, Antoinette GERARD, jeune fille<br />

native de Gand qui lui donnera trois enfants {Deux filles âgées respectivement, en mai 1813, de 12 et 7<br />

ans, et un fils de 10 ans}. Cette même année, il est promu aide-major. Au rythme incessant <strong>des</strong><br />

campagnes napoléoniennes, il parcourt l’Europe en tous sens. Voici, résumée dans la<br />

pétition qu’adressera son épouse au ministre de la guerre en février 1813, la carrière de<br />

notre officier de santé :<br />

« Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong> âgé de 38 ans, natif d’Arras, département <strong>du</strong> Pas-de-<br />

Calais, est sorti <strong>des</strong> hôpitaux militaires de la 16° division avec la qualité de sous-aide major<br />

pour faire la campagne de Hollande en l’an3. Il a fait ensuite celle <strong>du</strong> Nord en l’an 5, celle de<br />

Hanovre en 1803. Nommé aide-major, il a fait celle d’Autriche en 1805 ; celle de Prusse et<br />

de Pologne en 1807 et enfin la dernière d’Autriche. Appelé ensuite en la même qualité au 3°<br />

régiment <strong>des</strong> sapeurs, il s’est ren<strong>du</strong> en Italie d’où il a encore été rapellé et envoyé à l’hôpital<br />

d’Utrech en Hollande. Enfin, il est passé au <strong>mois</strong> d’août 1811 à la Grande-Armée en qualité<br />

de chirurgien-major. »<br />

Nous connaissons la suite : <strong>La</strong> Grande-Armée se perd en Russie dans une épouvantable<br />

retraite. Alexandre de CHERON, aide de camp <strong>du</strong> général de la HOUSSAYE, a montré dans<br />

ses mémoires sur cette campagne l’état d’esprit dans lequel se trouvait le soldat :<br />

« <strong>La</strong> plus grande partie de l’armée française, écrit l’aide de camp, avait donc été semée sur<br />

la route depuis Moscou. Ce qui avait échappé à la rigueur <strong>du</strong> froid n’échappa pas au<br />

massacre qui s’ensuivit dans toute la Russie et même la Pologne. A Vilna, les morts étaient<br />

les uns sur les autres. De trente mille prisonniers qui furent faits, il n’en resta pas dix<br />

mille…Je rencontrai un officier qui m’a dit avoir été nourri pendant huit jours de chair<br />

humaine… »<br />

Notre récit s’arrêtera donc là. Nous aurions bien aimé connaître la <strong>des</strong>cendance de cet<br />

officier de santé. Aussi nous a-t-il semblé opportun, à l’occasion <strong>du</strong> 10 ème anniversaire<br />

d’ARPEGE, de lancer un appel à cette grande famille que constitue les généalogistes<br />

amateurs, et qui, s’il est enten<strong>du</strong>, permettra de compléter ce travail entrepris un 13<br />

décembre…Un 13 dites-vous ? Cela portera t-il bonheur ? »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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