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La saga des ARRACHART - Le site du mois

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Aujourd’hui treizième jour d’avril mil sept cent soixante seize le Roy étant à Versailles,<br />

jugeant à propos de remplir la place de chirurgien aide-major, sans appointement, de<br />

l’hôpital militaire d’Arras vacante par le décès <strong>du</strong> sieur BOSSU qui en étoit pourvu, et étant<br />

informé de la bonne con<strong>du</strong>ite, capacité et expérience en l’art de la chirurgie <strong>du</strong> Sr Pierre<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong> M e en chirurgie en la même ville et cy-devant chirurgien aide-major <strong>du</strong><br />

régiment suisse de Desbach, ainsi que de son zèle et affection à son service, Sa Majesté l’a<br />

retenu ordonné et établi en la charge de chirurgien aide-major de l’hôpital militaire d’Arras<br />

sans appointement pour en remplir dès à présent les fonctions qui y sont attachées et en<br />

jouir et en user seulement aux honneurs , droits et privilèges qui y appartiennent. Mande et<br />

ordonne Sa majesté au gouverneur ou commandant pour elle à Arras et à l’intendant de la<br />

Flandre et de l’Artois de faire reconnaitre le Sr <strong>ARRACHART</strong> en la dite qualité de chirurgien<br />

aide-major de tous ceux et ainsi qu’il appartiendra en vertu <strong>du</strong> présent brevet qu’elle a signé<br />

de sa main et fait contresigner par moi son conseiller secrétaire d’état et de ses<br />

commandemens et finances… »<br />

Pour l’heure le médecin lillois dont la santé décline, ne peut remplir correctement sa tâche à<br />

l’hôpital militaire. <strong>Le</strong> 24 février 1777, M. de CAUMARTIN note que « les infirmités auxquels il<br />

est sujet, exigent qu’il soit suppléé dès à présent dans ces dites fonctions pour le traitement<br />

<strong>des</strong> mala<strong>des</strong> » Ainsi, à peine installé, Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> est nommé chirurgienmajor<br />

adjoint. Cet avancement rapide obtenu le 24 février 1777 lui est confirmé par brevet<br />

que lui accorde le roi Louis, seizième <strong>du</strong> nom. Notre chirurgien continue de fait « à jouir <strong>des</strong><br />

appointements de premier élève et de la nourriture au compte <strong>du</strong> Roy sur le pied réglé pour<br />

le soldat » <strong>La</strong> même année, les religieux <strong>du</strong> couvent <strong>des</strong> Dominicains s’attachent les<br />

services <strong>du</strong> nouveau promus moyennant la somme de douze livres par an, pour les<br />

saigner et « soigner leur playes et autres accidents de maladie .»<br />

A titre de gratification annuelles, les autorités provinciales lui accordent – enfin ! – la somme<br />

de 150 livres pour les cours publics qu’il continue d’assurer aux écoles de chirurgie de la<br />

ville. <strong>Le</strong> grand âge d’Etienne TARANGET {Etienne Mathieu TARANGET, décédé à Arras, paroisse<br />

Saint-Aubert, dans sa 81° année, 16 février 1785, fut en son temps, médecin consultant de l’Électeur palatin et<br />

chirurgien en chef de l’hôpital militaire de Lille}<br />

décide l’assemblée générale <strong>des</strong> états à réorganiser l’enseignement médical en proposant la<br />

fusion <strong>des</strong> deux écoles. <strong>ARRACHART</strong>, NONOT et TRIBOULET sont nommés professeurs<br />

en 1782. L’école de médecine et de chirurgie d’Arras voit le jour. L’année suivante,<br />

<strong>ARRACHART</strong> obtient en octobre 1783 le brevet de chirurgien-major, et 1.000 livres<br />

d’appointement. TARANGET prend sa retraite. En 1786, une maison située Place <strong>des</strong> États<br />

est aménagée. Deux amphithéâtres et deux laboratoires avec tables de manipulations sont<br />

mis à la disposition <strong>des</strong> professeurs et <strong>des</strong> élèves. <strong>Le</strong>s enseignants disposent également<br />

d’une bibliothèque et d’une salle de réunions. Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> habite non loin de<br />

là au 346 de la rue <strong>des</strong> Portes Cochères qui relie celle <strong>des</strong> Baudets à la place <strong>des</strong> États. <strong>Le</strong><br />

public est avisé par voie d’affiches notamment, de la date de rentrée <strong>des</strong> écoles. Ainsi en<br />

1787, Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> prononce le discours d’ouverture dans la grand’ salle <strong>des</strong><br />

états. L’affiche ci-<strong>des</strong>sous précise les différentes interventions <strong>des</strong> professeurs et les<br />

horaires <strong>des</strong> cours dispensés.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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