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La saga des ARRACHART - Le site du mois

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LE SERVICE DE SANTE DANS CETTE CAMPAGNE<br />

<strong>Le</strong> service de santé de la Grande Armée comprend une poignée d'hommes de haute valeur,<br />

tant chirurgiens que médecins, que nous avons vu plus haut ; comme<br />

Dominique LARREY, surnommé « la providence <strong>du</strong> soldat » mais<br />

malheureusement, un peu trop partisan de l'amputation<br />

Pierre François PERCY, ou<br />

René Nicolas DEFRICHE-DESGENETTES,<br />

Ils finiront tous trois barons d’Empire.<br />

<strong>Le</strong> service de santé de la Grande Armée souffre d'une pénurie de moyens incroyable, en<br />

grande part pour les mêmes raisons que celles qui marquent le ravitaillement général. <strong>Le</strong><br />

peu de matériel existant relève non <strong>des</strong> officiers de santé, mais <strong>des</strong> commissaires <strong>des</strong><br />

guerres de l'intendance, et cette absence d'autonomie paralyse l'organisation <strong>du</strong> transport<br />

<strong>des</strong> blessés.<br />

L'évacuation <strong>des</strong> blessés a généralement lieu sur <strong>des</strong> brancards improvisés avec <strong>des</strong> fusils<br />

ou <strong>des</strong> brancards ; les compagnies d'infirmiers militaires ne verront le jour qu'après la bataille<br />

de Wagram (5 et 6 juillet 1809). Toutefois, dès le début de l'Empire, Dominique LARREY se<br />

préoccupe sérieusement <strong>du</strong> problème et conçoit <strong>des</strong> divisions d'ambulances volantes<br />

comprenant chacune 12 voitures légères, couvertes, bien suspen<strong>du</strong>es et bien aérées, les<br />

unes à deux roues pouvant transporter deux blessés allongés, les autres à quatre roues<br />

capables d'emporter quatre blessés. À côté de ces ambulances de LARREY vont apparaître<br />

les « caissons de WURTZ », préconisés par Pierre François PERCY, qui sont de grands<br />

coffres roulants très maniables, tractés par six chevaux et contenant les moyens de secours<br />

pour 1200 blessés, avec quatre chirurgiens et ai<strong>des</strong>, montés à califourchon sur le coffre<br />

pendant les déplacements. Mais ce matériel si utile, réalisé en trop petite quantité, restera la<br />

plupart <strong>du</strong> temps au seul service de la Garde impériale.<br />

L'organisation théorique n'est pourtant pas mauvaise. On y retrouve les termes <strong>des</strong> lois et<br />

décrets <strong>des</strong> 3 et 7 ventôse et 9 messidor an II, soit les 21 et 25 février et le 27 juin 1794.<br />

<strong>des</strong> divisions d'ambulances volantes, qui sont affectées aux divisions d'infanterie, de<br />

cavalerie et d'artillerie et qui s'occupent <strong>du</strong> ramassage <strong>des</strong> blessés de leur division,<br />

de leur transport vers les dépôts d'ambulance (ou à défaut vers les églises ou les<br />

monastères les plus proches), ainsi que de l'enterrement <strong>des</strong> morts,<br />

<strong>des</strong> dépôts d'ambulance, qui sont <strong>des</strong> hôpitaux temporaires divisés en hôpitaux de<br />

ligne (répartis sur trois lignes de plus en plus éloignées <strong>du</strong> champ de bataille, ils<br />

reçoivent les blessés <strong>des</strong> ambulances) et en hôpitaux spéciaux (pour les galeux et<br />

les vénériens),<br />

et enfin, <strong>des</strong> dépôts de convalescence (pour les soldats convalescents).<br />

Chaque régiment est assisté d'un chirurgien-major, de 4 à 5 ai<strong>des</strong>-chirurgiens et de plus,<br />

dans la cavalerie, d'un vétérinaire. Mais, en dehors de la Garde impériale, qui a pour<br />

chirurgien en chef Dominique LARREY, ces praticiens sont en majorité <strong>des</strong> opérateurs<br />

empiriques qui ont été formés sur le tas, comme c’est le cas de Louis Marie Maurice<br />

<strong>ARRACHART</strong> qui entre à l’hôpital d’Arras et y assure un service, à un peu plus de 15 ans.<br />

<strong>Le</strong> service de santé <strong>des</strong> armées peu servir de refuge pour certains médecins refoulés par la<br />

médecine civile ; cela reste à prouver.<br />

Pour tous les soins d'urgence, ils n'ont sous la main pour chaque régiment qu'un caisson<br />

contenant 54 kilogrammes de linge à pansements, 12,5 kilogrammes de charpie et une<br />

caisse d'outils à amputation.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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