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Institut Béarnais Institut Béarnais - Institut Béarnais Gascon

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10<br />

C’est ainsi que j’assistais à toutes les interventions avec<br />

cette différence que, quand c’était une jeune truie, notre<br />

« boucher » chirurgien prélevait dans les tripes, un joli<br />

bout de boyau rose et tendre où, délicatement il faisait un<br />

petit nœud bien serré. Le surplus du boyau était tranché et<br />

jeté aux poules plus rapides cette fois-ci que les canards<br />

et tout aussi voraces.<br />

Jean-Baptiste TRÉSARIEU-BESINQ vers 1950 avec<br />

son fils Eugène et sa fille Joséphine.<br />

Pendant les jours suivants nos jeunes pensionnaires<br />

furent mis à la diète. J’allais les voir quand ils sortaient.<br />

Je ne pouvais détacher mon regard de cette vilaine<br />

cicatrice que chacun portait à son flanc. Elle était rouge<br />

et enflammée et je vous assure qu’aucun d’eux ne faisaient<br />

des galipettes après les poules. Ils marchaient tous dans<br />

la cour avec beaucoup de précautions, comme sur des<br />

œufs.<br />

Les jours passèrent et tout rentra dans l’ordre, ce n’était<br />

plus qu’un mauvais souvenir.<br />

____________<br />

Les derniers « crestadous » bilhèrois<br />

Le mot hongreur (en béarnais crestadous) dérive de «<br />

hongre », cheval castré. Initialement ceux qui exerçaient<br />

cette spécialité étaient aussi appelé « châtreurs ». Les<br />

Ossalois, qui avaient acquis une grande dextérité dans<br />

cette spécialité, se la transmettaient de génération<br />

en génération. Les hongreurs apportaient un revenu<br />

complémentaire très substantiel et leurs familles étaient<br />

parmi les plus aisées de la vallée et avaient les plus belles<br />

maisons. Ils castraient surtout les chevaux, taureaux, ânes<br />

mais également les autres animaux domestiques porcs,<br />

poulets, chats.<br />

Comme chaque commune avait son territoire en Espagne<br />

ou au Portugal. Grâce à leur savoir faire, ils faisaient<br />

face aux autres concurrents, notamment les gitans et les<br />

ouvriers agricoles qui tentaient d’exercer cette activité.<br />

Ils avaient acquis la confiance des propriétaires ibériques.<br />

Ils ont résisté jusqu’à la guerre de 1914 et même un peu<br />

après à la concurrence des vétérinaires de plus en plus<br />

nombreux et attirés par cette activité lucrative.<br />

(1) HISTOIRE ET MÉMOIRE D’OSSAU<br />

adresse postale : Maison Souverbie<br />

Quartier de Ourdos<br />

64260 BILHÈRES<br />

Site internet : www.bilheres.com<br />

Suite de la page 8<br />

Lous moulîs qu’abèn dûes moules, l’ûe tau blat e<br />

l’àutẹ tau milhoc e àutẹs grâs. A la sesoû dous péleporcs<br />

que calè harîe de milhoc passade au sedas ta ha<br />

miques e escautoû. L’escautoû que-s minyabe caut<br />

dap salat ou rét en gourmantè roustit dap sùcrẹ.<br />

Lou mestié de mouliè, coum tan d’àutẹs mestiés<br />

qui hasèn lou cimén de la poupulacioû, qu’an<br />

desparescut chic à chic au proufit d’ûe fayçoû de<br />

bìbẹ diferénte.<br />

Denise Plandé – Hilhe de mouliè

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