SAHARA ALGÉRIEN

124 D'ALGER A TOUGOURT.
ouvrier est employé au travail d'intérieur, et,
au fur
et à mesure cju'il avance, il soutient les terres avec
quatre poutres de palmiers. A certains signes infailli
bles,
humide,
jsar exemple quand la terre est noirâtre et très-
il reconnaît qu'il touche au terme de son tra
vail. 11 se met alors de la cire dans les oreilles et dans
les narines pour éviter d'être suffoqué par l'eau cjui va
jaillir,
s'attache sous les bras avec une corde et prévient
qu'on ait à le retirer à un signal donné. Sous un
dernier coup de pioche enfin, l'eau jaillit avec une
telle force d'ascension,
n'est souvent ramené sur terre
que le malheureux travailleur
qu'
asphyxié.
Cette source inépuisable est commune au village qui
l'a créée, et elle est distribuée dans les jardins par des
conduits faits en troncs de joalmiers.
A l'est de l'Oued Rir',
se trouvent des marais d'eau
salée qui , desséchés en été , donnent une grande quan
tité de sel; les Rouar'a l'
écoulent dans le désert. Ces
marais semblent suivre la parallèle de l'Oued Rir'
toute sa longueur, de Mer'ier à Tougourt.
dans
D'après ces données , on peut se faire une idée du
pays auquel commande Tougourt et dont elle tient le
haut bout du côté du sud. Cette ville, qui contient cinq
ou six cents maisons, est bâtie dans une plaine, sur
l'emjnacement et, en partie, avec les ruines d'une ville
cjue nous pouvons croire le Turaphylum de Ptolémée ,
le Téchort de Léon l'Africain, qui avait y longtemps
vécu clans l'intimité du chef. La k'asbah' est tout entière