SAHARA ALGÉRIEN

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que sa métropole écoule vers le Sahara. Aussi les Arabes
f'appellent-ils : ,< le
dont elle esl le centre,
port de Tunis. » Le commerce ,
a deux grands mouvements
dans l'année : au commencement du printemps, et
à la fin de l'été. Au commencement du printemps,
parce qu'une armée sort alors de Tunis pour aller
percevoir les contributions dans le vaste rayonne
ment au sud de la régence, qui, par sa position,
échappe à faction purement administrative du bey.
Cetle armée se divise ordinairement en trois corps :
les fantassins, qui forment le premier, s'arrêtent à
Iv'efsa, à vingt-cinq ou trente lieues en deçà de Nefta;
le second , sous les ordres du chef, s'arrête à dix-
huil ou vingt lieues plus loin, à Touzer;
sième,
et le troi
qui est le makhzen (cavaliers du gouverne
ment), s'avance jusqu'à Nefta; les routes sont donc
parfaitement sûres.
Tous les marchands du désert , les uns à pied , les
autres montés sur leurs chameaux, tous armés, munis
de leurs produits et d'argent,
se dirigent alors sur
Aefta, et de là se rendent à Tunis, protégés par le retour
de la colonne. Mais les vexations de toutes sortes qu'ils
ont à subir, les impôts directs et indirects dont on les
accable,
peuvent nous faire espérer de les attirer peu
à peu à Constantine et à Alger, où quelques-uns sonl
déjà venus. Nos routes sont en effet plus sûres, et
nous leur donnerons une protection qu'on leur vend
dans la régence de Tunis. Ue tarif en est ainsi fixé :