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Monde<br />
Moyen-Orient<br />
<strong>Le</strong>s États-Unis n’ont que peu d’influence sur les événements en Syrie<br />
ou en Égypte.<br />
www.lematin.ma sur notre site vous trouverez<br />
d’autres informations et toutes nos rubriques pratiques : TV, jeux, météo…<br />
Obama revient avec des ambitions revues à la baisse<br />
Quatre ans après son<br />
discours du Caire, c’est<br />
un Président Barack<br />
Obama aux ambitions<br />
revues à la baisse qui<br />
revient au Moyen-Orient,<br />
où, dit-il, il a surtout<br />
l’intention d’écouter,<br />
mais pas d’annoncer de<br />
grands projets.<br />
Barack Obama va entamer<br />
mercredi prochain sa première<br />
tournée à l’étranger<br />
depuis le début de son second<br />
mandat par une visite en Israël, pays<br />
allié par excellence des États-Unis,<br />
mais où il n’était pas revenu depuis<br />
la campagne électorale de 2008, ce<br />
qui lui a d’ailleurs été reproché lors<br />
de la course à la Maison-Blanche<br />
en 2012.<br />
En 2009 en revanche, il avait<br />
prononcé un discours à vocation<br />
historique au Caire, souhaitant un<br />
«nouveau début» avec le monde<br />
arabo-musulman après le 11-Septembre<br />
et la guerre en Irak. Mais<br />
cet objectif a été battu en brèche<br />
par le «Printemps arabe» qui a spectaculairement<br />
redistribué les cartes<br />
dans une grande partie de la région<br />
depuis fin 2010. Si l’arrivée au pouvoir<br />
de M. Obama avait soulevé l’es-<br />
poir de voir les États-Unis s’impliquer<br />
à nouveau dans le processus de<br />
paix israélo-palestinien, son bilan est<br />
particulièrement maigre, toutes ses<br />
tentatives de relance ayant échoué.<br />
La Maison-Blanche ne prévoit pas<br />
d’initiative particulière en la matière<br />
pendant les quatre jours que<br />
le président passera dans la région :<br />
OBAMA VEUT S’ADRESSER DIRECTEMENT AUX ISRAÉLIENS<br />
Barack Obama veut s’adresser directement<br />
aux Israéliens lors de l’étape<br />
dans l’État hébreu de son voyage au<br />
Proche-Orient, a annoncé la Maison-<br />
Blanche, évoquant un déplacement<br />
davantage consacré aux symboles<br />
historiques qu’aux annonces.<br />
«Nous estimons qu’avec un nouveau<br />
gouvernement israélien, ce voyage<br />
est une occasion importante pour le<br />
président de s’entretenir avec le gou-<br />
vernement israélien d’un ensemble<br />
de dossiers sur lesquels nous coopérons»,<br />
a expliqué le conseiller adjoint<br />
de sécurité nationale, Ben Rhodes.<br />
«Plus important, d’une certaine façon,<br />
ce voyage sera l’occasion pour le président<br />
de parler directement aux Israéliens»,<br />
a assuré M. Rhodes lors d’une<br />
conférence téléphonique, en évoquant<br />
le «soutien solide» de M. Obama à<br />
l’État hébreu. «Rien ne remplace le<br />
il est également attendu dans les<br />
territoires palestiniens occupés et<br />
en Jordanie. «Mon objectif lors de<br />
ce voyage est d’écouter», a affirmé<br />
M. Obama dans un entretien à<br />
une télévision israélienne. Des rencontres<br />
sont prévues avec le premier<br />
ministre israélien Benjamin<br />
Netanyahu, le Président palestinien<br />
fait pour un président américain d’aller<br />
en Israël et de communiquer ce<br />
message directement», a-t-il dit, en<br />
révélant qu’un discours de M. Obama<br />
était prévu le 21 mars au Centre international<br />
des congrès d’Al Qods.<br />
M. Rhodes a aussi indiqué, à propos<br />
du volet palestinien de la visite de<br />
M. Obama, qu’il était «important pour<br />
lui de renforcer le soutien américain<br />
à l’autorité palestinienne».<br />
Mahmoud Abbas et son premier<br />
ministre Salam Fayyad.<br />
Alors que M. Netanyahu vient<br />
de conclure à l’arraché un accord<br />
de coalition après être sorti affaibli<br />
des législatives de janvier, ce voyage<br />
peut être présenté par M. Obama<br />
comme l’occasion de parler avec cet<br />
allié – malgré leurs relations parfois<br />
houleuses – d’épineux dossiers<br />
communs comme les ambitions nucléaires<br />
iraniennes et la Syrie.<br />
<strong>Le</strong>s résultats<br />
n’ont pas suivi<br />
Selon des médias américains,<br />
M. Obama a affirmé en privé à ses<br />
interlocuteurs de la communauté<br />
juive que les conditions d’une relance<br />
du processus de paix ne seraient<br />
pas réunies tant qu’Israéliens<br />
et Palestiniens ne seraient pas euxmêmes<br />
prêts à discuter. L’environnement<br />
géopolitique ne joue pas<br />
non plus en faveur d’une telle initiative<br />
: le régime égyptien de Hosni<br />
Moubarak, garant de stabilité et<br />
d’une «paix froide» avec Israël a été<br />
remplacé par une direction issue des<br />
Frères musulmans. À la frontière<br />
nord, la Syrie est descendue dans<br />
une guerre civile meurtrière. D’où<br />
un scepticisme général. «Je pense<br />
que l’administration américaine a<br />
gaspillé trois années importantes<br />
après <strong>Le</strong> Caire», affirme Marwan<br />
Moasher, ancien chef de la diplomatie<br />
jordanienne. «Ils ont donné un<br />
espoir sans précédent, et les résultats<br />
n’ont pas suivi».<br />
En outre, avec le Printemps arabe,<br />
«il y a beaucoup de forces en mouvement<br />
et de tendances que les<br />
États-Unis ne sont pas en mesure<br />
de contrôler ou d’influencer», estime<br />
Haïm Malka, spécialiste de la région<br />
au groupe CSIS de Washington.<br />
La Maison-Blanche dément que<br />
l’intervention du Caire ait été<br />
REPÈRES<br />
n Alors que le processus<br />
de paix entre Israéliens<br />
et Palestiniens semble<br />
totalement grippé, revers<br />
pour M. Obama qui en avait<br />
fait une priorité à son arrivée<br />
au pouvoir, la Maison-Blanche<br />
n’a donné aucune indication<br />
sur une tentative de relance<br />
lors de sa tournée qui le<br />
conduira aussi en Jordanie.<br />
n Une paix israélopalestinienne<br />
continue à être<br />
dans l’intérêt de sécurité<br />
nationale des États-Unis, a<br />
assuré M. Rhodes. Mais avec<br />
l’installation d’un nouveau<br />
gouvernement israélien, «il<br />
nous faudra consulter ce<br />
gouvernement avant de lancer<br />
quelque initiative que ce<br />
soit».<br />
invalidée par les événements qui<br />
l’ont suivi. Ce discours «a posé des<br />
bases solides en ce qui concerne la<br />
vision du président» dans la région,<br />
explique le conseiller de sécurité<br />
nationale adjoint Ben Rhodes, en<br />
concédant que seule une partie des<br />
objectifs a été réalisée. Pour Alan<br />
Elsner, vice-président du groupe<br />
J Street militant pour la paix israélopalestinienne,<br />
M. Obama pourrait<br />
surprendre dans ce dossier en proposant<br />
aux deux camps des mesures<br />
de confiance réciproques, première<br />
étape d’une reprise de contact. «<strong>Le</strong>s<br />
États-Unis n’ont que peu d’influence<br />
sur les événements en Syrie<br />
ou en Égypte, et essaient de contrer<br />
des soulèvements d’extrémistes au<br />
Yémen et au Mali. <strong>Le</strong> seul endroit<br />
où ils pourraient apporter plus<br />
de stabilité dans la région se trouve<br />
dans le contexte israélo-arabe»,<br />
affirme-t-il. n<br />
Avec agences<br />
LE MATIN<br />
Lundi 18 mars 2013<br />
EXPRESS<br />
Espagne<br />
Démantèlement d’un<br />
réseau ayant escroqué<br />
5 millions d’euros<br />
La police espagnole a démantelé un<br />
réseau spécialisé dans la simulation<br />
d’accidents de la circulation et qui a pu<br />
escroquer un montant de 5 millions<br />
d’euros aux compagnies d’assurances.<br />
<strong>Le</strong>s membres du réseau, qui opérait<br />
dans la ville de Léon, située dans le<br />
nord-ouest de l’Espagne, sont composés<br />
d’avocats, de médecins et des<br />
physiothérapeutes, qui sont chargés<br />
de fournir une couverture légale pour<br />
les blessures des présumées victimes<br />
d’accidents, indique un communiqué<br />
de la police espagnole. Un total de<br />
27 personnes ont été arrêtées lors de<br />
cette opération appelée «Bernesga»<br />
menée en collaboration avec les services<br />
de la douane.<br />
New York<br />
Michelle Bachelet<br />
démissionne<br />
de l’ONU-Femmes<br />
La directrice exécutive de l’ONU-<br />
Femmes, l’ex-présidente du Chili Michelle<br />
Bachelet, a annoncé vendredi<br />
qu’elle démissionnait de ses fonctions<br />
à l’ONU et qu’elle rentrait au Chili,<br />
a indiqué l’ONU-Femmes. «C’est ma<br />
dernière commission sur la condition<br />
juridique et sociale de la femme<br />
(CSW). Je rentre dans mon pays», a<br />
déclaré à New York M me Bachelet en<br />
évoquant des problèmes personnels<br />
lors de la clôture de dix jours de<br />
travail de cette commission, selon le<br />
compte Twitter de l’Agence de Nations<br />
unies. M me Bachelet, 61 ans, médecin<br />
de formation, a été la première femme<br />
chilienne a accéder à la présidence de<br />
son pays entre 2006 et 2010.