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On peut toujours chercher - National Bank of Canada Advisor ...

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L’évaluation de la prime de liquidité<br />

Comme les primes de risque liées au risque de crédit<br />

et à la liquidité sont corrélées, il est difficile d’extraire la<br />

prime de liquidité et de l’évaluer. C’est un important sujet<br />

de recherche qui demande une modélisation poussée des<br />

mécanismes d’évaluation. Vous trouverez en référence<br />

plusieurs articles récents qui proposent des méthodes<br />

pour extraire la prime de liquidité imbriquée dans<br />

les obligations corporatives.<br />

Il existe certains cas où la prime de liquidité est exprimée<br />

de façon plus pure. La Société canadienne de l’habitation<br />

et du logement émet, par l’entremise de la Fiducie du<br />

<strong>Canada</strong> pour l’habitation, les Obligations hypothécaires<br />

du <strong>Canada</strong> (CMB) qui sont des obligations à coupon<br />

semestriel garanties explicitement et inconditionnellement<br />

par le gouvernement du <strong>Canada</strong>. Ces titres ont la même<br />

qualité de crédit que les obligations émises directement<br />

par le gouvernement fédéral. Or, ils se transigent<br />

actuellement à une prime excédant de 0,40 % le<br />

rendement annuel des obligations fédérales d’échéance<br />

équivalente. Ces titres sont émis pour cinq ans. Un<br />

investisseur qui entend conserver ces titres jusqu’à<br />

échéance et ainsi capturer 0,40 % par année avec<br />

certitude a tout avantage à acheter ces titres plutôt que<br />

ceux émis par le gouvernement fédéral 1 . Évidemment, s’il<br />

change d’idée et désire vendre le titre avant son échéance,<br />

rien ne garantit qu’il aura été plus rentable d’aquérir le<br />

CMB plutôt que le titre gouvernemental.<br />

Sacrifier la prime de liquidité, un geste avantageux ?<br />

La liquidité d’un actif financier n’est pas un critère pour<br />

tous les investisseurs. Plusieurs acheteurs de titres<br />

obligataires avec échéance fixe les conserveront à terme.<br />

Dans ce cas, l’accessibilité au marché secondaire n’est pas<br />

primordiale. Par exemple, les grandes caisses de retraite<br />

allouent de plus en plus de fonds aux marchés privés, où<br />

le niveau de liquidité est très faible.<br />

Même pour ceux qui procèdent à de fréquentes entrées<br />

et sorties de fonds, il demeurera une portion des actifs qui<br />

ne sera pas, à moins de circonstances extraordinaires, à<br />

liquider à moyen terme. Il <strong>peut</strong> alors être très attrayant<br />

pour l’investisseur de déployer une partie de son<br />

portefeuille dans des actifs moins liquides.<br />

1. Les obligations fédérales ont toutefois une valeur sur les marchés de pensions sur titres que les CMB n’ont pas. Un<br />

investisseur qui <strong>peut</strong> capturer cette prime de pensions sur titres pourrait estimer la plus-value des CMB à moins de 40 points<br />

de base.<br />

Liquidité : nécessaire à l’équilibre des marchés<br />

Même si elle demeure un facteur intangible, la liquidité est<br />

essentielle au bon fonctionnement des marchés financiers.<br />

Parce qu’elle représente un risque pour l’investisseur,<br />

la détention d’un actif dont la liquidité future est<br />

incertaine se doit de rémunérer celui-ci. La liquidité a donc<br />

un prix. Elle constitue une variable importante à<br />

considérer lors de la construction d’un portefeuille. Il est<br />

en effet important d’optimiser le pr<strong>of</strong>il de liquidité du<br />

portefeuille aux besoins potentiels de l’investisseur. Selon<br />

les prévisions, il sera ainsi possible d’investir une partie<br />

plus ou moins importante des actifs dans des titres moins<br />

liquides, bénéficiant au fil du temps de la prime de<br />

liquidité. L’essentiel demeure de bien identifier le niveau<br />

de risque de l’investisseur et de s’assurer qu’il est<br />

suffisamment rémunéré pour ceux-ci. Vendre tous<br />

ses titres moins liquides lors d’une crise de liquidité <strong>peut</strong><br />

évidemment s’avérer très coûteux; lorsque la pondération<br />

de ces titres est bien choisie, l’investisseur devrait être en<br />

mesure de traverser les périodes plus turbulentes sans<br />

être forcé à liquider, récoltant ainsi une rémunération<br />

supplémentaire intéressante.<br />

Références<br />

COHEN COLE, Ethan. Asset Liquidity, Debt Valuation and Credit<br />

Risk [: Working Paper No. QAU07-5], ] Federal Reserve <strong>Bank</strong> <strong>of</strong><br />

Boston, 2007.<br />

MORRIS, Stephen et Hyun SONG SHIN. Liquidity Black Holes<br />

[: Working Paper], ] 2003.<br />

DE JONG, Frank et Joost DRIESEN. Liquidity Risk Premia in<br />

Corporate Bond Markets [: Working Paper], ] 2006.<br />

LONGSTAFF Francis A., Eric NEIS et Sanjay MITHAL, Corporate<br />

Yield Spreads: Default Risk or Liquidity? New Evidence from the<br />

Credit-Default Swap Market [:Working Paper], ] NBER, 2004.<br />

NATCAN<br />

RÉSERVÉ AUX SPÉCIALISTES EN PLACEMENTS www.bncconseillers.com<br />

INFLUENCE AOÛT • SEPTEMBRE • OCTOBRE 2008<br />

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