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La prise en charge. Témoignage d'un Montagnais. - Les Classiques ...

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Un monde autour de moi. <strong>Témoignage</strong> d’une <strong>Montagnais</strong>e. (1997) 30<br />

Un monde autour de moi. <strong>Témoignage</strong> d’une <strong>Montagnais</strong>e.<br />

UIKUTSHIKATISHUN. Ilnushkueu utipatshimun.<br />

Retour à la table des matières<br />

«Je voudrais «me bâtir»...»<br />

Chapitre II<br />

Mon mari a dit: «C’est là que tu vas comm<strong>en</strong>cer ta maison. Moi et B<strong>en</strong>jamin, on va<br />

aller à la chasse cet automne. Tu vas rester avec les <strong>en</strong>fants. Ils vont aller à l’école<br />

et tu vas t’occuper de ta maison.» J’ai demandé des conseils pour savoir comm<strong>en</strong>t<br />

faire. Je ne connaissais pas le bois, je ne connaissais même pas le clabord ni le deuxpar-quate.<br />

Je ne savais pas ce que ça voulait dire; un chasseur ne peut pas connaître<br />

ces affaires-là. Je ne connaissais pas la planche brute ni la planche embouffetée. Il<br />

fallait que je pr<strong>en</strong>ne mes aplombs. J’avais une bonne tête, «par exemple». C’est <strong>en</strong>core<br />

comme ça aujourd’hui. Ça fait que mon mari et B<strong>en</strong>jamin sont partis. William<br />

m’avait donné l’arg<strong>en</strong>t. J’avais à peu près 300 piasses. J’<strong>en</strong> avais pas gros. Je me suis<br />

dit: «Voyons donc! 300 piasses pour te bâtir une maison. Je m’<strong>en</strong> vais toujours essayer.»<br />

J’<strong>en</strong>voyais les <strong>en</strong>fants à l’école. Mon père était <strong>en</strong>core vivant dans le temps.<br />

J’ai dit: «Je vais «pr<strong>en</strong>dre» mon oncle Joseph pour aller à Roberval.»<br />

Mon oncle Joseph v<strong>en</strong>dait du lait et il restait dans le petit rang.<br />

Ça fait qu’un matin, mon oncle Joseph Paul arrive chez nous et je lui dis: «Mon<br />

oncle, je voudrais vous parler. Vas-tu être capable de me desc<strong>en</strong>dre à Roberval?»

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