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Consulter sa thèse - URPS médecins Ile-de-France

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ces<strong>sa</strong>tion définitive <strong>de</strong>s règles, ainsi qu’en étudiant les <strong>de</strong>scriptions faites par les femmes <strong>de</strong>s<br />

maux qu’elles subissent après cet événement, mais <strong>sa</strong>ns se préoccuper <strong>de</strong> leur vécu. C’est<br />

dans ce contexte qu’il élaborera <strong>sa</strong> théorie sur les capacités <strong>de</strong> migration <strong>de</strong> l’utérus dans le<br />

corps humain et le développement <strong>de</strong> la notion d’hystérie. C’est <strong>de</strong> lui que nous tenons la plus<br />

ancienne référence <strong>de</strong>scriptive <strong>de</strong> symptomatologie <strong>de</strong> la ménopause. Il affirme qu’à la<br />

ces<strong>sa</strong>tion <strong>de</strong>s règles l’utérus peut migrer vers le cœur, entraînant ainsi vertiges et suffocations,<br />

ou encore vers la tête, occasionnant lour<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> tête et acci<strong>de</strong>nts hystériques. Pour désigner<br />

la ménopause, Hippocrate parle <strong>de</strong> "suppression" ou "arrêt" <strong>de</strong>s règles [4]. Il pense que<br />

l’excès comme la suppression <strong>de</strong>s règles apportent <strong>de</strong>s maladies qui dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’utérus.<br />

Comme nous le verrons plus tard, les écrits d’Hippocrate contiennent plusieurs pas<strong>sa</strong>ges<br />

con<strong>sa</strong>crés au traitement <strong>de</strong> la ménopause. Ces <strong>de</strong>rniers ainsi que les connais<strong>sa</strong>nces empiriques<br />

grecques sur la physiologie féminine influenceront la mé<strong>de</strong>cine et seront sources <strong>de</strong> croyances<br />

médicales erronées qui persisteront jusqu’au XIXe siècle.<br />

A l’époque romaine, la femme romaine est décrite comme pas<strong>sa</strong>nt son existence dans<br />

l’incapacité et la servitu<strong>de</strong>; elle est exclue <strong>de</strong>s affaires publiques, tout "office viril" lui est<br />

rigoureusement interdit et on la soumet à l’autorité d’un tuteur (établit dans l’intérêt du tuteur<br />

lui même et non dans l’intérêt <strong>de</strong> la femme.). Bien que la femme romaine soit légalement plus<br />

asservie que la femme grecque, elle est bien plus intégrée à la société, elle dirige l’éducation<br />

<strong>de</strong>s enfants, partage les travaux et les soucis <strong>de</strong> son époux et parfois se voit accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s<br />

statuts sociaux élevés. Des soins semblant répondre aux troubles liés à la ménopause sont<br />

évoqués dans les écrits <strong>de</strong> cette époque. Pline l’Ancien (23-73 après JC) parle <strong>de</strong> la "fin <strong>de</strong>s<br />

règles" pour évoquer la ménopause. Les termes latins utilisés sont "ces<strong>sa</strong>tio menstruorum" ou<br />

"fine mensium"[4].<br />

Les religions monothéistes ne vont pas non plus dans le sens d’ai<strong>de</strong>r les femmes à<br />

accé<strong>de</strong>r à une meilleure position sociale, bien au contraire, elles vont les accabler d’un<br />

far<strong>de</strong>au supplémentaire, celui d’être considérée comme impure lors <strong>de</strong> leurs menstruations.<br />

Ainsi dans le Talmud, on retrouve un pas<strong>sa</strong>ge intitulé « Niddah » (menstruation,<br />

impureté) révélant que le seul aspect <strong>de</strong> la physiologie féminine ayant retenu l’attention <strong>de</strong>s<br />

hébreux est celui concernant l’impureté <strong>de</strong> la Femme secondaire à ses règles. Pour la Femme<br />

hébreux <strong>de</strong> cette époque, la ménopause est donc l’occasion <strong>de</strong> retrouver <strong>sa</strong> pureté<br />

originelle[4]. Dans l’ancien testament, la ménopause est évoquée en ces termes, "le tribu<br />

périodique <strong>de</strong>s femmes avait cessé pour Sarah".<br />

L’avènement du christianisme apporte ses propres visions sur la menstruation ; Le<br />

<strong>sa</strong>ng <strong>de</strong>s menstrues est assimilable au <strong>sa</strong>ng versé par le Christ sur la croix pour le rachat <strong>de</strong>s<br />

péchés <strong>de</strong> l’Humanité [4]. De même le <strong>sa</strong>ng <strong>de</strong>s menstrues existe pour rappeler aux chrétiens<br />

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