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Environnement
Lundi 11 juin 2012
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Épuration des eaux usées
La STEP de Fès bientôt opérationnelle
Les travaux de réalisation
de la station d’épuration
des eaux usées (STEP) de
Fès devraient s’achever vers
la fin de juillet 2012, avant
le début d’exploitation
prévu fin 2012 ou
début 2013.
Les travaux de construction de la
station d’épuration des eaux usées
(STEP) de Fès vont bon train. C’est
le constat fait lors d’une visite organisée en
juin par la Régie autonome intercommunale
de distribution d’eau et d’électricité
de Fès (Radeef) au chantier de la STEP,
situé à une dizaine de kilomètres de la
ville de Fès, dans la commune rurale d’Ain
Kansara (province de Moulay Yacoub).
Lors de cette visite, le nouveau wali de
la région Fès-Boulemane, Mohamed
Dardouri, a pu s’enquérir de l’état
La STEP abritera une unité de cogénération de l’énergie électrique à partir du biogaz.
d’avancement de ce projet qui s’inscrit
dans le cadre du grand projet intégré de
dépollution du bassin de Sebou.
Najib Mimi Lahlou, directeur général de
la Radeef a expliqué, à cette occasion, que
le taux de réalisation de la STEP de Fès a
atteint plus de 81% et que les travaux de
construction devraient s’achever vers fin de
juillet 2012, avant l’entame d’une phase de
mise en service prévisionnelle qui précédera
le début d’exploitation prévu fin de 2012
ou début 2013.
«Le projet de la STEP permettra de trouver
une solution permanente à la pollution
de l’oued Sebou qui a des conséquences néfastes
sur la santé des habitants et les conditions
socio-économiques de la région»,
a-t-il précisé.
En effet, le bassin de Sebou est arrivé à
un stade de pollution grave.
Il engendre des pertes économiques
annuelles estimées à 1 milliard de DH
REPÈRES
■ La STEP est financée par la Radeef
(601 millions de DH) à travers un
autofinancement en plus d’un prêt par
un consortium de banques, et par des
subventions de l’État (180 millions
de DH).
■ L’exploitation de la STEP sur 10 ans
coûtera quelque 300 millions de DH,
portant ainsi le coût global du projet à
1,081 milliard de DH.
et a un impact très négatif sur la région et
ses habitants. Pour le D.G de la Radeef,
la STEP permettra de traiter quelque 40
millions de m 3 d’eaux usées annuellement
afin de réduire jusqu’à 85% de la pollution
à l’échelle de l’Oued Sebou, et ce, à travers
le procédé des boues activées.
Comprenant deux filières de traitement
«eau et boues», ce procédé consiste à traiter
d’abord les eaux usées jusqu’à ce qu’elles
soient clarifiées et épurées, puis rejetées vers
l’Oued Sebou, ensuite ce sont les boues qui
sont traitées à leur tour via un processus
d’épaississement, de digestion, de déshydratation
et enfin de chaulage et de stockage.
Par ailleurs, la STEP abritera une unité
de cogénération de l’énergie électrique à
partir du biogaz permettant ainsi d’éviter
les émissions des gaz à effet de serre et de
valoriser le biogaz pour une production
propre.
Le taux de
réalisation de la STEP
de Fès a atteint
plus de 81%.
Vu que les déchets industriels représentent
une cause principale de la pollution de
l’Oued de Sebou, M. Lahlou a souligné
que le fonctionnement de la STEP sera
accompagné par la mise en œuvre du Plan
de dépollution industrielle, adopté en 2005
avec l’adhésion des industriels.
«Le bon fonctionnement de la STEP
dépend du Plan de dépollution industrielle,
qui prévoit l’élimination des matières organiques
et celles toxiques, résultats des rejets
des huileries, des brasseries, des tanneries,
des dinanderies, etc.», a-t-il affirmé.
À noter que les travaux de réalisation de la
STEP de Fès qui ont démarré le 15 février
2010 ont nécessité un investissement de 781
millions de DH. ■
Afaf Razouki
FÈS, PRINCIPALE SOURCE
DE POLLUTION POUR
L’OUED SEBOU
Avec une population de 6 millions d’habitants
et des apports d’eau évalués à
6,6 milliards de m 3 par an, Sebou est le
premier bassin versant au Maroc. Il représente
également 30% des ressources
nationales en eaux de surface et 20%
en eaux souterraines. Cependant, c’est
l’Oued le plus pollué au niveau national.
Avec une population de plus de 1 million
d’habitants, Fès, contribue à elle seule à
hauteur de 40% à la pollution du bassin
de Sebou avec un débit d’eaux usées de
105 000 m 3 /jour et de 38 millions m 3 /an.
EXPRESS
Arctique
Une floraison d’algues découverte
sous les glaces
Une mission de la NASA a permis de découvrir
une quantité énorme de phytoplanctons,
une algue vitale pour la chaîne alimentaire
des océans, là où les scientifiques s’y
attendaient le moins : sous les glaces de
l’Arctique, révèle une étude publiée jeudi
dans la revue Science.
Cette recherche s’est fondée sur des données
recueillies à la fois par satellite et des
relevés sur le terrain afin d’analyser cette
source essentielle de nourriture pour de
nombreuses créatures marines.
La NASA a envoyé une équipe de chercheurs
prélever des échantillons des glaces
recouvrant la mer des Tchouktches, qui
borde la pointe nord-ouest du continent
américain (Alaska).