Dossier PéDagogique - Le Parvis

4. Célébration de la ville moderne
Dans les années 20, s’invente, en URSS puis en France et aux Etats Unis, une photographie qui vise à célébrer
l’héroïsme des temps modernes : Ponts, usines, bâtiments fonctionnalistes, machines sont photographiés
en plongée ou en contre-plongée et selon des angles obliques afin de donner une image dynamique
donc progressiste du nouveau monde qui se met en place. On remarque aussi les forts contrastes
d’ombre et de lumière qui visent à souligner le caractère géométrique des échelles, des escaliers, des
cheminées, poutres métalliques, transformant le réel en des compositions graphiques linéaires et abstraites.
Alexandre Rodtchenko, L’échelle de secours, série maisons
de Myasnitskaya, 1925
En 1921, Alexandre Rodtchenko abandonne la peinture
qu’il considère comme périmée au profit du photomontage
puis de la photographie. Pour lui être photographe
c’est être moderne , ce qui signifie, dans le contexte politique
russe de l’époque, tourner le dos à la civilisation
passée et soutenir la révolution bolchévique qui s’appuie
sur la technologie et l’industrie pour faire accéder le plus
grand nombre au bonheur. Rodtchenko invente donc
une photographie de propagande qui repose sur une
vision inattendue de la ville afin d’éveiller l’attention et
renouveler les consciences.
Germaine Krull, La tour Eiffel, 1928, 22x 16cm
Walker Evans (1903-1975), Brooklyn bridge, New York, 1929, 22.4 x 13.7 cm
La tour Eiffel en France et le pont de Brooklyn en Amérique sont des symboles des temps
modernes.