LIVRE D'ARMEE POUR WARHAMMER BATTLE - Ulmo Web Page

GORDUZ LE SOURNOIS
Dietrich regardait le ciel sans étoiles avec
appréhension. Pour sa première nuit de garde, les
dieux auraient pu être plus cléments : de lourds
nuages noirs et menaçants filaient dans le ciel, et si
les bleusailles n'y voyaient là qu'une banale
tempête à essuyer, les vétérans juraient sur leurs
barbes que c'était sans doute un maléfice provoqué
par les sorciers ennemis...
Il fut tiré de ses réflexions par un bruit de pas
feutrés sur sa gauche, et se retourna, mais sans voir
rien ni personne.
« Qui va là ? »
Un instant plus tard, l'ombre lui apportait sa
réponse, sous la forme d'un monstre à la peau verte
lui fonçant dessus, si vite, en fait, qu'il n'eut que le
temps de gémir en voyant une dague s'enfoncer
dans sa poitrine. Du sang gicla, il lâcha sa
hallebarde, qui tomba sur le sol avec un bruit
sourd. Sa vision se brouilla, et il s'affala par terre,
avec pour vision ultime un visage grimaçant...
Gorduz essuya le sang sur sa lame, après avoir
caché le cadavre dans un tonneau. Il se jeta dans
l'ombre d'une tente en entendant deux officiers
passer près de lui mais qui ne le virent pas.
Le mercenaire tira une dague de son manteau. Il
fallait faire vite : il n'avait pas encore rempli le
contrat et ses employeurs attendraient son rapport
(et une preuve) deux heures avant l'aube. Deux
heures... C'était plus que suffisant.
Passant d'ombre en ombre, il se dirigea vers la
tente de sa cible : un jeune plein de feu qui se disait
l'élu de son dieu... Il ne verrait pas le jour.
M CC CT F E PV I A Cd
Gorduz 4 6 5 4 4 2 5 3 7
Equipement
Gorduz combat avec deux armes de base, est vêtu
d’une armure légère et porte à son cou l'Amulette
de Fourberie.
Amulette de Fourberie : Chanceux... Veinard...
Appelez ça comme vous voulez, mais celui qui porte
cette amulette magique autour du cou s'attire les
faveurs des dieux...
Gorduz le Sournois a un talent incroyable pour
survivre. Cette amulette l'immunise contre un
« Coup Fatal » et chaque blessure, quelle qu’en soit
la nature, ne peut occasionner que la perte d’un seul
point de vie. De plus, elle donne à Gorduz une
sauvegarde invulnérable de 4+, contre la perte du
dernier point de vie uniquement.
Règles spéciales
Gorduz peut être déployé comme Eclaireur et ses
Attaques sont empoisonnées.
LES PERSONNAGES SPECIAUX
- 31 -
Sournois : Quand on possède un surnom comme
celui de Gorduz, il y a peu de chance qu'on se voit
offrir la tête d'une armée...
Gorduz ne peut jamais être le général de l'armée,
même s'il a le plus haut commandement.
« Il m'a donné 2500 couronnes pour que je te
tue... Et je termine toujours le boulot pour lequel
on m'paie... » : Gorduz est souvent employé pour
s'en prendre à la tête pensante de l'ennemi, et
comme c'est un spécialiste, on le paye cher pour
ça...
Au début de la bataille, après le déploiement,
désignez secrètement une figurine (de PU 1 ou 2)
que Gorduz est chargé d'abattre. Dans un combat au
corps à corps contre la cible, Gorduz peut relancer
tout jet raté pour toucher et blesser. Le second
résultat s'applique toujours et ne peut être relancé.
C’était une de ces nuits sans lunes, une nuit noire
comme au plus profond des mines du Gorgoth.
Gorduz ne bougeait pas, seule sa respiration aurait
pu le trahir. Mais les années passées à pratiquer
l’assassinat l’avaient transformé en tueur surdoué.
Sa cible se déplaça légèrement. Gorduz la suivit au
bruit, gardant les yeux fermés pour rester
concentré. Puis, d’un geste lent et sans bruit, il tira
sa dague courbe. Sa cible qui ne se doutait de rien
se rapprochait inexorablement de la cachette de
l’assassin. Les talents et l’intuition de Gorduz
l’amenaient toujours à choisir ses cachettes à la
perfection.
Sa dague fit un léger bruit de frottement en sortant
du fourreau et le visage de Gorduz se fendit d’un
rictus de mécontentement. « Plus d’huile de
gobelin, idiot ! » se reprocha-t-il. Heureusement, sa
cible, bien trop sure d’elle, ne fit même pas
attention à ce froissement. Gorduz déplia son bras,
bandant ses muscles, prêt à frapper. Il se mit en
meilleure position pour bondir tel un serpent
mortel. Peu avait échappé à une de ses embuscades
et il savait qu’il n’échouerait pas cette nuit.
La cible, désormais à moins de trois pas de Gorduz,
sembla renifler l’air, comme si le camouflage
olfactif ne couvrait plus l’odeur âcre d’un
hobgobelin. C’est à ce moment là que jaillit
Gorduz, profitant de l’effet de surprise. Sa dague
glissa sur la gorge de sa cible, du sang chaud
s’échappant de la blessure fatale.
La cible fit quelque pas puis s’écroula, presque
entièrement vidée de son sang. Gorduz la saisit par
les oreilles et l’huma. « Voilà un beau lapin pour
rassasier le meilleur des assassins ! ». Encore une
fois, l’Assassin Suprême – comme il aimait se
nommer – avait frappé et la cible avait trépassé.
Gorduz fourra le lapin dans sa besace et rentra
silencieusement vers sa tanière, scrutant la nuit et
guettant le moindre bruit, juste au cas où quelqu’un
le surveillerait…