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Introduction bibliographique<br />
probab<strong>le</strong>ment la conséquence <strong>de</strong> multip<strong>le</strong>s réarrangements, confirmant <strong>le</strong>ur importance dans<br />
l’évolution. Il n’y a pas <strong>de</strong> longue synténie entre T. kodakaraensis et <strong>le</strong>s Pyrococci. Les<br />
réarrangements génomiques sont généra<strong>le</strong>ment plus rapi<strong>de</strong>s que l’évolution <strong>de</strong> la séquence <strong>de</strong>s<br />
protéines. La fréquence <strong>de</strong> translocation d’un gène unique a été corrélée au nombre d’IS et <strong>de</strong><br />
séquences répétées dans <strong>le</strong> génome. Les nombreux réarrangements du génome <strong>de</strong> T.<br />
kodakaraensis vis‐à‐vis <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s Pyrococci, corrélés à la faib<strong>le</strong> proportion d’IS et <strong>de</strong> répétitions<br />
reflètent simp<strong>le</strong>ment une distance évolutive ou suggèrent une accélération <strong>de</strong>s réarrangements<br />
dans <strong>le</strong>s environnements extrêmes.<br />
La fantastique plasticité du génome <strong>de</strong> Thermococcus kodakaraensis peut s’expliquer par la<br />
multitu<strong>de</strong> d’éléments mobi<strong>le</strong>s rencontrés : intéines, transposases et régions vira<strong>le</strong>s intégrées.<br />
Ce génome renferme 7 transposases proches <strong>de</strong> RofB, <strong>de</strong> la famil<strong>le</strong> <strong>de</strong>s IS605 (COG0675) qui<br />
pourraient participer à la duplication <strong>de</strong> séquences créant <strong>de</strong>s points chauds <strong>de</strong> recombinaison.<br />
Le point <strong>le</strong> plus intéressant, en relation avec <strong>le</strong>s éléments génétiques mobi<strong>le</strong>s, est la présence <strong>de</strong><br />
quatre éléments viraux intégrés notés TKV1 à TKV4 dans <strong>le</strong> génome <strong>de</strong> T.kodakaraensis. Ces<br />
éléments ont été annotés en raison <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur ressemblance avec <strong>le</strong>s formes intégrées <strong>de</strong> certains<br />
plasmi<strong>de</strong>s et virus <strong>de</strong> Sulfolobus conduisant à l’insertion <strong>de</strong> l’élément génétique mobi<strong>le</strong> dans un<br />
ARNt (Peng et al., 2000). Ce type <strong>de</strong> région est bordé par une intégrase partionnée. Des éléments<br />
intégrés « similaires » ont éga<strong>le</strong>ment été détectés dans <strong>le</strong>s génomes <strong>de</strong>s Euryarchaea P. horikoshii<br />
(Makino et al., 1999) et Methanocaldococcus jannaschii (She et al., 2001). L’intégrase portée par<br />
l’élément génétique mobi<strong>le</strong> est une tyrosine recombinase dévolue à l’intégration. Or, en 2006<br />
(Clore et al., 2006), il a été montré que <strong>le</strong> virus SSV1 délété <strong>de</strong> son intégrase possè<strong>de</strong> toujours la<br />
capacité à s’intégrer dans <strong>le</strong> génome <strong>de</strong> son hôte.<br />
Dans TKV1 (23.592pb) TKV2 (27.204pb) TKV3 (27.886kb) et TKV4 (27.886kb), <strong>le</strong>s gènes<br />
correspondant à l’extrémité N‐termina<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’intégrase chevauchent avec la partie 5’ codant un<br />
ARNt Val , ARNt Glu et ARNt Arg . Ces régions chevauchantes (48pb) sont prédites pour être <strong>le</strong>s sites<br />
d’attachement (att) lors <strong>de</strong> l’intégration. La partie codant l’extrémité C‐termina<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’intégrase<br />
possè<strong>de</strong> éga<strong>le</strong>ment ces séquences (100% d’i<strong>de</strong>ntité pour TKV1, 71% pour TKV2 et 29% pour<br />
TKV3). Ces séquences att sont très conservées dans îlots génomiques <strong>de</strong> P. horikoshii et M.<br />
jannaschii mais éga<strong>le</strong>ment chez <strong>le</strong>s éléments intégratifs pRN et SSV1 <strong>de</strong> Sulfolobus. L’orientation<br />
du site att dans TKV4 est la même que cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’ARNt Leu alors qu’el<strong>le</strong> est différente pour TKV1‐<br />
TKV3, suggérant une différence phylogénétique <strong>de</strong> TKV4. D’autre part, TKV4 contient <strong>de</strong> petits<br />
ORFs dont la plupart ne possè<strong>de</strong>nt pas d’homologues dans <strong>le</strong>s bases <strong>de</strong> données. TKV2 et TKV3<br />
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