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CUL TURE<br />
EN COMPÉTITION JUSQU’AU<br />
27 SEPTEMBRE<br />
LE COUP D'ENVOI DU FESTIVAL NATIONAL DU<br />
THÉÂTRE PROFESSIONNEL (FNTP) a été donné<br />
samedi dernier au soir à Alger par la présidente de<br />
l'édition 2012, la comédienne algérienne, Sonia,<br />
également directrice du Théâtre régional Azeddine-<br />
Medjoubi de Annaba, en présence de la ministre de<br />
la Culture, Khalida Toumi.<br />
Le théâtre régional de Souk Ahras commence<br />
à donner «de bons signes de décollage»,<br />
de l’avis de ses responsables et de plusieurs<br />
hommes de culture de la ville. L’on<br />
note parmi ces signes, les prix de la meilleure<br />
mise en scène et du meilleur fond musical<br />
obtenus par la troupe de ce théâtre au festival<br />
national du théâtre pour enfants abrité<br />
par la ville de Khenchela, du 27 août au 3<br />
septembre derniers, pour la pièce «Adam et<br />
le monstre» mise en scène par l’homme de<br />
théâtre de Constantine, Yacine<br />
Tounsi.<br />
Ce dernier s’est dit<br />
d’ailleurs "très fier"<br />
d’avoir eu à réaliser<br />
la première<br />
œuvre pour<br />
enfants produite<br />
par ce théâtre. Il<br />
a signalé à ce<br />
propos que la<br />
région de Souk<br />
Ahras recèle<br />
d’énormes potentialités<br />
artistiques,<br />
notamment au sein<br />
des jeunes structurés<br />
dans des associations et des<br />
troupes des maisons de jeunes.<br />
Spectacle chantant et dansant, la pièce<br />
«Adam et le monstre» doit également son<br />
succès, selon son metteur en scène, au fait<br />
que ses comédiens, avant d’y être distribués,<br />
ont suivi un stage sur les notions de base du<br />
jeu théâtral. Outre cette production pour<br />
enfants, la pièce «Les Déformés», première<br />
œuvre pour adultes du théâtre régional de<br />
Souk Ahras, a été sélectionnée pour participer<br />
au Festival national du théâtre profes-<br />
HORIZONS • Lundi 17 Septembre 2012<br />
17 troupes au festival national<br />
du théâtre professionnel<br />
La présidente de la 7 e édition<br />
a déclaré ouvert le FNTP qui<br />
se tient jusqu'au 27 septembre<br />
au Théâtre national<br />
Mahieddine-Bachtarzi lors<br />
d’une cérémonie d'ouverture<br />
marquée par la présentation d'un<br />
montage poétique de l'auteur Toufik<br />
Ouamane ainsi qu'un hommage rendu à<br />
des personnalités du 4 e art, avant l'entrée<br />
en compétition de la troupe du théâtre<br />
régional d'Oran, concourant parmi 17<br />
troupes de plusieurs régions d'Algérie.<br />
La directrice du théâtre régional de<br />
Annaba a rappelé dans son allocution<br />
d'ouverture que la 7 e édition du FNTP<br />
coïncide avec les célébrations du cinquantenaire<br />
de l'indépendance de<br />
l'Algérie et a relevé à l'occasion la «transmission<br />
féconde entre les générations»<br />
de comédiens en cinquante ans de<br />
théâtre algérien.<br />
Pour marquer cette célébration du<br />
cinquantenaire, des comédiens ont interprété<br />
un spectacle titré «Boubchir»,<br />
conçu sur un texte aux accents patriotiques<br />
de l'auteur algérien Toufik<br />
Ouamane. La troupe du théâtre régional<br />
d'Oran a ensuite ouvert la compétition<br />
Représentation du spectacle «Nissa bila Malameh»<br />
au TNA ce 17 septembre<br />
REGARDS FÉMININS<br />
L’œuvre «Nissa bila malameh» réalisée pour le compte<br />
de l’association théâtrale «Nawaris» de Blida, écrite par le dramaturge<br />
irakien Abdul Amir Shamkhi, adaptée par Rabeh Haouadef et mise en<br />
scène par Mohamed Islam Abbas, aura lieu aujourd’hui à 15 h au Théâtre<br />
national algérien (TNA), à Alger. Ce même spectacle entre dans le cadre<br />
de la compétition officielle du Festival national du théâtre professionnel.<br />
Ce récit est un drame psychologique qui expose des contextes de femmes<br />
perdues dans notre monde d’aujourd’hui. Le texte relate l’histoire de<br />
trois femmes victimes de viol dans une société masculine qui a ses<br />
propres lois. Elles sont restées pendant de nombreuses années châtiées<br />
pour des péchés qu’elles n’ont pas commis, dans une société qui pratique<br />
une tutelle vêtue par des couleurs de stéréotypes traditionnels qui ne<br />
reconnaissent pas les lois de la vraie vie. Les héroïnes perdues vivent<br />
avec autant d’amertume, de déceptions et de fissures. Le fantôme qui<br />
veut leurs vies décide à ce moment de distribuer des «chèques de pardon<br />
inconditionnels» et dicte la «trahison» comme prix à payer pour rétablir<br />
le préjudice moral qu’elles ont subi. Il convient de dire que Mohamed<br />
Islam Abbas, ce jeune et dynamique comédien et metteur en scène confie<br />
que dans ce travail, il a voulu tabler sur l’art consommé de l’émotion<br />
ainsi que le côté éclairage qui réussirait probablement à créer l’illusion<br />
du réel. Il ajoutera : «Cette pièce théâtrale met en scène des vies tragiques<br />
de femmes abattues par l'égoïsme masculin totalitaire. En fait, elle constitue<br />
un appel pour mettre fin à cette culture de préjugés et invite, au<br />
même moment, à s’ouvrir sur ce monde de femmes qui sont en réalité<br />
nos mères, nos sœurs et nos filles. C’est une nécessité de réhabiliter ces<br />
victimes, soit du passé ou du présent, et en même temps adopter un<br />
comportement communicatif qui dénonce l'intégrisme, l'arrogance et<br />
tout esprit limité».<br />
n Samira Sidhoum<br />
Fiche technique<br />
Texte : Abdul Amir Shamkhi / Type : Drame psychologique<br />
Durée du spectacle : 75 minutes / Adaptation : Rabeh Haouadef / Mise en scène<br />
: Mohamed Islam Abbas Comédiens : Soria Bessadi, Nadia Ali Hasnet, Amel Ben<br />
Amra, Ahmed Meddah Assistant mise en scène : Sid-Ahmed Meddah<br />
Scénographie : Mourad Bouchir / Chorégraphie : Samar Ben Daoud / Musique :<br />
Hassan Amamra<br />
avec la pièce «Hasla», une comédie<br />
sociale sur le monde du travail écrite par<br />
Benamara Mahi et mise en scène par<br />
Mdjahir Habib qui a trouvé un écho très<br />
favorable auprès du public.<br />
La compétition, qui réunit 17 troupes<br />
de plusieurs régions d'Algérie, se poursuit<br />
jusqu'au 27 septembre à raison de<br />
deux représentations par jour. Des<br />
troupes algériennes et étrangères donneront<br />
des représentations en marge de la<br />
compétition à Alger ainsi qu'à Tlemcen,<br />
Tizi-Ouzou, Médéa, Annaba, Maghnia et<br />
Koléa. Outre les pièces théâtrales, le colloque<br />
«cinquante ans d'indépendance,<br />
Théâtre<br />
régional de Souk<br />
Ahras<br />
IL Y A DU PAIN<br />
SUR LA<br />
PLANCHE…<br />
15<br />
cinquante ans de théâtre» abordera la<br />
question de l'archivage et la documentation<br />
dans le théâtre du 22 au 24 septembre<br />
à la salle Atlas (Alger) et réunira<br />
des universitaires algériens et étrangers<br />
ainsi que des écrivains, à l'instar de l’auteur<br />
Wassiny Laâredj.<br />
Une journée d'étude sera par ailleurs<br />
organisée le 20 septembre à la salle El<br />
Mougar (Alger) autour de la vie et<br />
l’œuvre de Kateb Yacine. Des ateliers<br />
d'écriture et de théâtre sont également<br />
prévus, en plus de rencontres littéraires<br />
et de spectacles de rue.<br />
n APS<br />
sionnel qui a lieu à Alger du 15 au 27 septembre<br />
courant. Cette pièce adaptée d’un<br />
texte de l’écrivain palestinien, Akram Fawzi<br />
Kilai, par Lahcène Chébia qui en a également<br />
signé la mise en scène avec la collaboration<br />
de Toufik Bakhouche et de Kamel<br />
Lakhadari à la composition musicale et de<br />
Nadjib Ben Chadi pour la scénographie, a<br />
été interprétée par 11 comédiens, tous issus<br />
de la wilaya de Souk Ahras.<br />
Selon l’artiste de théâtre et de cinéma,<br />
Ayoub Amriche, cette pièce constitue<br />
un bon départ pour le<br />
théâtre de Souk Ahras en<br />
ce sens que l’œuvre a<br />
réussi à intégrer tous<br />
les paramètres d’un<br />
spectacle de qualité<br />
dans la direction<br />
des comédiens et<br />
la mise en scène.<br />
Construit en 1920,<br />
le théâtre de Souk<br />
Ahras, qui a été<br />
hissé au rang de<br />
théâtre régional en<br />
2008, vient de bénéficier<br />
d’une opération de réhabilitation<br />
qui touchera aussi bien<br />
la bâtisse que la siègerie, la scène,<br />
l’éclairage, l’acoustique et la climatisation.<br />
La restauration du théâtre de Souk Ahras<br />
qui a bénéficié d’une allocation budgétaire<br />
«conséquente», selon le directeur de wilaya<br />
de la culture, ne manquera pas de faire de<br />
cette belle structure un important centre de<br />
rayonnement culturel dans l’antique<br />
Thagaste et de donner une nouvelle dynamique<br />
à l’activité théâtrale dans cette ville.<br />
nAPS