Tsveta MLADENOVA - EPHE
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1989; Faini & Venturini, 1994; Geary & O Grada, 1989; Molle & van Mourik, 1989). Un<br />
troisième facteur, appelé Probabilité d’emploi, est ajouté par Haris et Torado (1970). Il s’agit de<br />
la possibilité de trouver un emploi dans la région de destination, la différence de salaire espéré<br />
étant alors le facteur essentiel. Ce facteur permet une explication de la migration rurale-urbaine.<br />
La théorie du capital humain<br />
La théorie du capital humain, proposée par Sjaastad (1962), insiste sur l’importance des<br />
différences individuelles dans la détermination de la mobilité. Tous les habitants d'un pays ou<br />
d’une région ne manifestent pas la même intention de mobilité. Malgré les grandes différences<br />
entre les régions, les gens qui décident de migrer restent relativement peu. La probabilité de<br />
trouver un emploi varie selon le niveau de l'éducation et la formation professionnelle des<br />
individus.<br />
Les coûts, y compris psychologiques, associés au départ varient en fonction de la taille de la<br />
famille, du sexe et de l’âge des individus. Il est important donc de prendre en compte les<br />
différences individuelles afin de trouver une conception complète de la mobilité.<br />
La théorie du réseau<br />
Un autre aspect important du phénomène migratoire est qu’il ne concerne que des individus<br />
isolés, mais aussi leurs familles. On peut supposer que la décision de mobilité est davantage un<br />
processus collectif et en conséquence, familial, qu’individuel (Mincer, 1978). La probabilité de<br />
trouver un travail, ainsi que les coûts psychologues et financiers, liés à la migration sont<br />
différents pour les différents membres d'une famille. L’un des conjoints risque de perdre la<br />
possibilité de pouvoir travailler dans le pays de destination suite au déplacement envisagé. Il est<br />
possible également que les risques dus à une possible séparation des époux soient plus élevés que<br />
les avantages financiers espérés.<br />
Dans le même sens, s’inscrit la perspective dynamique de la mobilité, introduite par Massey<br />
et Espana (1887) qui ajoutent le réseau comme un facteur social important influant la décision de<br />
migrer. La première personne qui part doit faire face à des coûts plus élevés, qui diminuent pour<br />
les autres membres de la famille ou les amis. Le réseau limite les coûts et les risques<br />
psychologiques car les personnes reçoivent une certaine aide par celui ayant migré<br />
<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 8