economique du grand magal de touba au senegal - Majalis

transporteurs propriétaire des cars "ndiaga ndiaye", minicars et autres taxis brousses (7
places) sur l'axe Dakar-Touba. Selon Malick Diagne, un jeune étudiant, membre d’un
dahira interrogé durant l’enquête concernant les dahiras : « "Je préfère payer entre 5000 et
8000 F Cfa dans un bus pour aller au Magal que de voyager à bord d'un car "ndiaga
ndiaye" moyennant 2000 ou 3000 F Cfa. Ces bus sont plus confortables que les cars… On
est à l'aise, surtout pour des gens qui ont des jambes longues comme moi. Ils offrent plus de
sécurité, roulent plus vite et n'attardent pas les clients, contrairement aux cars avec leurs
nombreux arrêts" a-t-il fait remarquer.
Quant aux chauffeurs des cars "Ndiaga Ndiaye", des minicars, et des « 7 places », ils ont
certes procédé à des augmentations sur les tarifs habituels, mais restent moins chère que
les bus et minibus. A la question de savoir si cette stratégie n'est pas motivée par la
concurrence et la préférence des voyageurs pour les bus, les chauffeurs des ces véhicules,
répondent par la négative. Pour eux, en maintenant un tarif abordable, ils participent à leur
manière à la réussite de cette journée du Magal. « …Pas du tout, ces bus ne nous font pas
peurs. Avant d’être des chauffeurs, apprentis ou transporteurs nous sommes tous de
fervents « talibés » mourides, et nous n’avons que Serigne Touba, en maintenant un tarif
abordable nous contribuons a notre manière à la réussite du Magal » nous disent Mbaye
LOUM et Khassim TOURE, chauffeurs de cars « Ndiaga Ndiaye », interrogés à la gare routière
de pompier.
3. IDENTIFICATION DES CONTRAINTES INTERNES ET EXTERNES PESANT
ÉVENTUELLEMENT SUR UNE EXPLOITATION PLEINE ET ENTIÈRE DE L’EFFET MAGAL SUR
LE TRANSPORT EN COMMUN.
Parmi les transporteurs qui voient leur chiffre d’affaire augmenter, seulement 25 % arrivent à
satisfaire la demande supplémentaire. Les autres transporteurs, c’est-à-dire la plus grande
partie, 75%, citent comme contraintes qui pèsent sur une exploitation pleine et entière de
l’effet Magal :
- La forte demande, à laquelle ils ne peuvent pas faire face ;
- Les nombreux accidents sur les routes ;
- Les embouteillages sur les grands axes ;
- L’augmentation du prix des carburants ;
- La vétusté du parc automobile ;
- Le manque de personnel de qualifié pour les dépannages (la plupart des
mécaniciens sont des talibés) ;
Etude Monographique Sur l’Impact Socio Economique du Grand Magal de Touba
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