© Centre d'Études Supérieures de la Renaissance - Tours
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D ; A N D R E' PALLADIO. ,#<br />
appelle auiourd'huy Valinontonc,on bien Zagaruolo. Ily en auoit encore d'autres allez cé¬<br />
lèbres, Se donc les authcursoiit faitmention dans leurs écritSiCommclcSa<strong>la</strong>rc,leCol<strong>la</strong>tin, lé!<br />
Larin,8idiucrsauttcSjlcfqucIsauoicnt pris leur nom <strong>de</strong> ceux qui les auoient faits1, ou <strong>de</strong>là'<br />
porte par où ils fortoient, Si quelquefois <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville où ils conduifoient. Mais le plus beau<br />
Ci le plustommodcdctous.cftoitlcPoriucnfcqui alloitau port d'Hoftia,pareequc (comme<br />
Battilte Albcrci dit auoir Bien remarqué) il fc diuifoit en <strong>de</strong>ux fentiefs, au milieu dcfqucls1<br />
cftbitvn rang <strong>de</strong> paué,plus haut d'vn pîcd que le refte durez <strong>de</strong> chauffée, pour en faire <strong>la</strong><br />
fcparatioh; tellement que par vn <strong>de</strong> fes coftez on alloit <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville au pon, Si l'autre feruoit pour<br />
le retour, afin d'éùiccr 1'incàmmodité Silcmbaraï <strong>de</strong>s rencontres ; ce qui eftoie fort coitimotlcàcaufe<br />
<strong>de</strong> ta gran<strong>de</strong> foule <strong>de</strong>gens qui venoît continuellement à Rome dctouslcscndroits<br />
du mon<strong>de</strong>. . -. . , ,<br />
Les aucieds accomfnodoient leurs, grands chemins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux diuerfes manières ; les vns fe<br />
bauoienc <strong>de</strong> pierre j Se les autres eftoient cimentez <strong>de</strong> fable Se <strong>de</strong> terre g<strong>la</strong>ife. Les premiers<br />
' auoient trois rangs, à ce que l'onaoblcruédanslcsvertiges qui eh font reftez: ccluy du milieu,<br />
qùifc'tuoit aux gens <strong>de</strong> pied, cftoit .$n peu plus clcué que les <strong>de</strong>ux autres, Si comble au mi¬<br />
lieu j fi bien que les eaux- ne s'y pouuoicnt arreftcr;on lepauoicà <strong>la</strong> ruftique, ainfi que nous<br />
aa6nscnfcignédanslciïcufiémc chapitre dit premier liure: Se cette manicrcdcpauéfcdreflbic<br />
auec vue fauffe equaire<strong>de</strong> plomb, <strong>la</strong>quelle souuroitSiie (ênoitfclon le cofté Se l'angle <strong>de</strong><br />
chaque picfrc,Siparccmoycnilslcsioignoicntaffczpropremcntcnfcmblc,Sicnpeu <strong>de</strong>temps.<br />
tes <strong>de</strong>ux aaercs rangs reftoicnt au niacau dn rez <strong>de</strong> chauffée, couucrts feulement <strong>de</strong> fable<br />
drefféosà vne hauteur comhio<strong>de</strong> qtfànd on vouloir monrericheual,parcequc lesancicnsn'atioient<br />
point l'vfagc <strong>de</strong>s èilricrs : outre les pierres qui <strong>de</strong>uoient feruira ce<strong>la</strong> , on en rencontrait<br />
encore d'autres beaucoup plus gran<strong>de</strong>s Se plus clcuécs , fur lcfqucllcson ttouuoit écrites tou¬<br />
tes les lîcuës,Silc cofté du chemin.qui mènent d'vn lieu à l'autre. Et ce fut vne inuention <strong>de</strong><br />
G. Grùcchuï, lequel prit le foin <strong>de</strong> Ici faire mefurcr Se accommo<strong>de</strong>r ainfi. Les chemins <strong>de</strong>là<br />
fécon<strong>de</strong> manière, c'eftàdire, feulement dcfablc&dc terrcg<strong>la</strong>ifc, eftoientvn peu comblesau<br />
' milieu! ; tellement qne l'eau ne s'y pouuant arreftcr.Si le fonds eftant ari<strong>de</strong> Se prompt à fecher,<br />
ils <strong>de</strong>meuraient toufiours nets <strong>de</strong> fange, &fanspoufficre. On en voidvn dans le Frioul,quc<br />
fcshabitansiwmmcntlcPofthumc,lcquelvadans<strong>la</strong>Hbngrici&vnauncfùrlctcnit6irc<strong>de</strong>Pad6uc,<br />
lequel panant <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville mcfinc,d'vn lieu nommé l'Argcrctraucrfc par le milieu <strong>de</strong><br />
Gigogne , petite ville qui cft aux ComtcsOdoard Si Théodore frères <strong>de</strong>' Thieai , Si va en'faite<br />
Iniques aux Alpes, qui diuifent l'Italie d'aucc l'Allcntagne.<br />
Par 16 moyen du <strong>de</strong>ffein (ùiuant , lequel rcpfefentc ta première efpccc' <strong>de</strong> ces chcmiris,on<br />
pCutailcmcnt s'imaginer quel pouùoit cftrc le chemin d'Hoftia. Ic n'ay point ingé necefl'aire<br />
aç faire aucune reprefemation <strong>de</strong> <strong>la</strong> fécon<strong>de</strong> ; fiarcc qu'Un'? a rien <strong>de</strong> plus facile, Si qu'elle<br />
n'a point befoin d'aucune atrtre obfcruationyquc <strong>de</strong> taire le chemin, comble au milieu yafirr<br />
qoe l'eau n'y puiffe croupir.-<br />
A ' Efi lefpaee du milieu par où alloient telgins <strong>de</strong> piedt<br />
B. Sont tes pierres où ton peuueitprendre <strong>de</strong> fauantage montant à cheual.<br />
i Ci Sent les eeftex. du chemin, <strong>de</strong>nt lefends efittt dcfibltédt Urfcgtaifi, qui efioîtt* mti<br />
pour let cheuaux.<br />
<strong>Centre</strong> <strong>d'Étu<strong>de</strong>s</strong> <strong>Supérieures</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Renaissance</strong> - <strong>Tours</strong>