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Villes et finances municipales - Blue acacia

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Madame la Mairesse <strong>et</strong> Messieurs les Maires,<br />

Chers amis,<br />

Mme Louise FRECHETTE<br />

Ex Vice-Secrétaire générale<br />

des Nations Unies<br />

D’abord je suis très reconnaissante à la ville de Québec qui est l’hôte de c<strong>et</strong>te 28 ème Assemblée<br />

générale de l’Association internationale des maires francophones de m’avoir invitée à prendre la parole<br />

c<strong>et</strong>te après midi.<br />

Veuillez accepter Monsieur Alain MARCOUX, les chaleureuses salutations de la Montréalaise que je suis,<br />

Monsieur le Maire de Montréal, qui est là devant moi, alors je vous offre mes sincères salutations pour<br />

les magnifiques célébrations qui ont marqué le magnifique anniversaire de la fondation de Québec. Je<br />

pense que ces célébrations ont vraiment fait honneur à son statut de ville du patrimoine mondial.<br />

Le thème que vous avez choisi pour c<strong>et</strong>te assemblée « <strong>Villes</strong> <strong>et</strong> <strong>finances</strong> publiques » est une<br />

préoccupation commune à toutes les villes du monde <strong>et</strong> sûrement toujours d’actualité. Ce n’est pas à<br />

c<strong>et</strong> auditoire que j’ai à expliquer les contraintes qui pèsent sur la gestion de budg<strong>et</strong> dont tant<br />

d’éléments dépendent des décisions prises par d’autres niveaux de gouvernement. Les décisions prises<br />

dans les enceintes internationales ont-elles aussi des conséquences pour les villes, conséquences dont<br />

les décideurs n’ont pas toujours conscience.<br />

Au cours des prochaines minutes, je tenterai de répondre à deux questions. En quoi les débats qui<br />

prennent place dans les grandes enceintes internationales concernent-ils les villes <strong>et</strong> comment faire en<br />

sorte qu’ils tiennent compte des besoins des villes qui accueilleront bientôt plus de la moitié des<br />

habitants de c<strong>et</strong>te planète ?<br />

Conséquences du phénomène de mondialisation qui a marqué les dernières décennies, il n’est guère<br />

de suj<strong>et</strong>s qui ne soient débattus aux Nations Unies <strong>et</strong> dans les autres enceintes internationales.<br />

Changements climatiques, protection du patrimoine culturel, crises alimentaires, mouvements<br />

migratoires, terrorisme, commerce international, lutte contre la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> que sais-je encore. Tout se<br />

r<strong>et</strong>rouve un jour ou l’autre à l’agenda de la communauté internationale.<br />

On ne r<strong>et</strong>ient souvent des multiples conférences <strong>et</strong> somm<strong>et</strong>s en tout genre que les interminables<br />

déclarations adoptées après des semaines <strong>et</strong> des mois d’âpres négociations <strong>et</strong> les discours ronflants<br />

vite oubliés. Les institutions internationales ont souvent mauvaise presse <strong>et</strong> non sans raison. L’intérêt<br />

commun qui devrait guider les décisions est souvent sacrifié sur l’autel des égoïstes nationaux <strong>et</strong> des<br />

préoccupations politiques à courts termes. Les plus p<strong>et</strong>its <strong>et</strong> les plus faibles parviennent difficilement à<br />

faire-valoir leurs points de vue face aux grandes puissances mondiales <strong>et</strong> régionales. Plus regr<strong>et</strong>table<br />

encore, les décisions prises dans les enceintes internationales sont souvent bafouées ou ignorées <strong>et</strong> la<br />

communauté internationale dispose de peu de moyens pour forcer les contrevenants à se conformer à<br />

ces décisions prises collectivement. Le Secrétaire général des Nations Unies n’a pratiquement aucun<br />

pouvoir. La charte le décrit comme le premier fonctionnaire de l’organisation <strong>et</strong> lui donne tout au plus le<br />

pouvoir de porter à l’attention du conseil de sécurité des situations qui peuvent constituer des menaces<br />

à la paix <strong>et</strong> à la sécurité internationale. Porter à l’attention du conseil de sécurité, c’est tout. Le<br />

Secrétaire général peut proposer mais ce sont les Etats membres qui disposent. Ce n’est qu’au niveau<br />

de l’exécution de leurs décisions qu’il jouit d’une certaine latitude. Mais, s’il a peu de pouvoir au sens<br />

propre du terme, le Secrétaire général des Nations Unies joue néanmoins un rôle de premier plan dans<br />

la conduite des affaires du monde. Il peut avoir une influence parfois déterminante <strong>et</strong> exercer un<br />

puissant leadership moral en défendant les principes inscrits dans la charte de l’ONU. Bref, l’ONU n’est<br />

pas un gouvernement mondial, même pas à l’état embryonnaire. Pourtant les décisions qui s’y prennent<br />

ont un impact réel <strong>et</strong> concr<strong>et</strong> dans la vie quotidienne de millions de personnes. C<strong>et</strong> impact est bien en<br />

évidence dans les pays en crise où l’ONU ou les agences humanitaires tentent d’assurer la protection<br />

des populations civiles <strong>et</strong> de subvenir à leurs besoins les plus pressants. Mais il se fait sentir également<br />

dans chacune de nos vies, à chaque fois que nous prenons l’avion ou que nous recevons une l<strong>et</strong>tre,<br />

nous bénéficions de l’existence de règles internationales élaborées dans des institutions comme l’OACI<br />

(organisation de l’aviation civile internationale) ou de l’union postale internationale, la plus ancienne<br />

des agences spécialisées de l’ONU. Les normes internationales négociées dans le cadre des Nations<br />

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