Les sirènes de la glace - Je me livre ... Eric Vincent
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- Beau ?<br />
- Plus que ça !<br />
- Tu as l'air ravie.<br />
- <strong>Je</strong> le suis. Attends !<br />
<strong>Les</strong> <strong>sirènes</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce<br />
Sans crier gare, elle ôta son sweat-shirt, dévoi<strong>la</strong>nt sa poitrine <strong>me</strong>nue heureuse<strong>me</strong>nt masquée<br />
par un soutien-gorge pigeonnant. Elle enfi<strong>la</strong> <strong>la</strong> robe. Il se glissa <strong>de</strong>rrière elle, ajusta le tissu et<br />
bouc<strong>la</strong> le collier tendu par <strong>la</strong> jeune fille. En un <strong>de</strong>mi-tour, elle se présenta face à lui.<br />
- Tu es <strong>me</strong>rveilleuse ! On dirait vrai<strong>me</strong>nt Cendrillon !<br />
- Cendrillon ? Oh ! C'est <strong>la</strong> copie <strong>de</strong> <strong>la</strong> robe <strong>de</strong> bal <strong>de</strong> Cendrillon !<br />
- Exact. Ce<strong>la</strong> n'a pas été facile. Il a fallu que je trouve plusieurs p<strong>la</strong>ns nets dans le <strong>de</strong>ssin<br />
animé et que j'en tire <strong>de</strong>s épreuves photographiques, sous tous les angles. Mais c'est amusant.<br />
La prochaine fois, j'essaierai <strong>de</strong> réaliser l'une <strong>de</strong>s tenues portées par Vivien Leigh dans<br />
"Autant en emporte le vent". A moins que je <strong>me</strong> contente <strong>de</strong>s vête<strong>me</strong>nts portés par les<br />
acteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> "Guerre du feu", le film préhistorique <strong>de</strong> <strong>Je</strong>an-Jacques Annaud.<br />
- En simili peau <strong>de</strong> bête ?<br />
- Oui.<br />
- Sébastien. Tu veux bien <strong>me</strong> dé<strong>la</strong>cer <strong>me</strong>s patins et <strong>me</strong>ttre les chaussures. Et retirer mon<br />
pantalon <strong>de</strong> jogging.<br />
- Tu veux rentrer chez toi dans cette tenue ?<br />
- Bien sûr !<br />
Avec son survête<strong>me</strong>nt troué à <strong>de</strong> nombreux endroits, ses tennis ouvertes par l'usure, il<br />
détonnerait à côté d'elle, habillée com<strong>me</strong> une princesse. Voir <strong>la</strong> tête <strong>de</strong>s passants dans <strong>la</strong> rue<br />
vaudrait le coup...<br />
*<br />
* *<br />
Tout au long du chemin, ils n'avaient pas cessé <strong>de</strong> s'embrasser et d'observer les badauds<br />
ébahis. Leur ba<strong>la</strong><strong>de</strong> leur vaudrait peut-être un passage dans les journaux locaux si un<br />
journaliste avait eu le bonheur <strong>de</strong> les surprendre dans <strong>la</strong> rue, tendre<strong>me</strong>nt en<strong>la</strong>cés. Parvenus au<br />
seuil <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong><strong>me</strong>ure <strong>de</strong>s Vigie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vieuxville, il prit congé. Visible<strong>me</strong>nt, <strong>la</strong> mère <strong>de</strong> Catherine<br />
guettait l'arrivée <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tourtereaux puisqu'elle sortit immédiate<strong>me</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> maison. Ils<br />
furent surpris en pleine scène du baiser, battant tous les records du cinéma.<br />
- Oh ! Ma chérie ! Quelle robe magnifique ! <strong>Je</strong> ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai pas qui en est l'auteur surdoué !<br />
- <strong>Je</strong> l'ai eu au supermarché pour une bouchée <strong>de</strong> pain.<br />
- Quoi ? Où ? Quelle gran<strong>de</strong> surface, que je cours acheter <strong>la</strong> mê<strong>me</strong> ?<br />
- Non, je p<strong>la</strong>isantais. C'est mon ca<strong>de</strong>au <strong>de</strong> Noël ! Dit-elle en accentuant <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> ses<br />
mains sur celles <strong>de</strong> son amoureux.<br />
- Félicitations, Sébastien ! Vous n'allez pas rester <strong>de</strong>hors, il fait froid. Entrez !<br />
- Euh... <strong>Je</strong> suis désolé, mada<strong>me</strong>. <strong>Je</strong> dois décliner votre invitation.<br />
- Pourquoi ?<br />
- <strong>Je</strong> ne tiens pas à rencontrer votre mari. L'échantillon <strong>de</strong> colère qu'il nous a offert aux<br />
championnats <strong>de</strong> France, ne m'incite pas à le voir.<br />
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