Les sirènes de la glace - Je me livre ... Eric Vincent

Les sirènes de la glace
- Dès aujourd'hui ?
- Eh non ! C'est impossible ! Dommage, n'est-ce pas ?
- Vraiment. La vie de famille, c'est pour plus tard. Et maintenant, que faisons-nous ?
- L'amour.
- Hein ? Tu veux... ?
- J'aimerais. Pas tout de suite. Enfin... un jour. Je... ne sais pas comment c'est. J'ai envie de le
découvrir avec toi. Et toi, tu...
- Oui. Je ne sais pas comment on fait. Ce sera ma première fois. J'espère que je ne te décevrai
pas.
- Quoi qu'il arrive, je serai heureuse d'être dans tes bras.
- C'est un désir facile à combler !
- Prends-moi dans tes bras !
Ses doigts glissèrent sur les épaules dévalées par des milliers de perles tièdes. Sa bouche
fruitée s'offrit avec joie. Elle chercha le corps à corps stimulant, source d'un plaisir inconnu et
nouveau. Très puissant. Il déferla en elle comme un tsunami balayant la côte de toute la
hauteur de sa vague géante. Elle gémit doucement.
- Qu'est-ce que tu as ? Tu es souffrante ? S’inquiéta Sébastien, encore marquée au fer rouge
par la mort violente de Valérie.
- Non. Tout va bien. J'ai eu... du plaisir. Oh ! C'est génial !
- Comment ?
- Dans mon ventre. Un déchirement délicieux. C'est... ton corps contre le mien qui provoque
cet émoi, cet état. C'est signe que je suis bien avec toi. Dis ! Tu ne crois pas qu'on devrait
sortir de la douche ?
- Tu as raison. On a dû vider le ballon d'eau chaude. Elle devient plus fraîche.
Ils laissèrent la source d'eau chaude artificielle et s'enveloppèrent mutuellement dans de longs
draps de bain. Une fois séchés, ils s'étendirent sur le lit. Leur nudité ne les gênait plus autant.
Ils la découvrirent comme un territoire inexploité. Pas d'extinction de la lumière, cette fois-ci.
Les doigts atterrirent sur le ventre parfait. Elle s'alluma comme une torche. Il générait un
effet délirant. Elle vibrait de la cime des cheveux à la plante des pieds. Il plongea carrément
ses lèvres sur la gorge sans défense. Elle poussa un long soupir et s'agrippa à lui. Elle gigota
comme une anguille prise au piège. Elle ne put contenir un petit cri, une plainte furtive, suivie
d'un nouveau et long soupir. Sa fièvre retomba momentanément.
- C'est moi qui provoque ton envie ? Demanda Sébastien.
- Oui. C'est comme un feu d'artifice.
- Je te désire.
- Je le sens.
- Ah... ! Tu veux sûrement parler de cette chose que les garçons ont du mal à cacher
lorsqu'elle se manifeste ?
- Oui.
- Je m'excuse. C'est irrépressible.
- Oh... ! Ne cherche pas à l'empêcher, au contraire. Cela... m'intrigue, avoua-t-elle en riant.
- Vraiment ?
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