livret jarry a5 v2 - Théâtre de l'Echappée
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Carnet <strong>de</strong> création “ Monsieuye Jarry “<br />
capter ce qui d’ordinaire à du mal à se dire, l’humour en versant naturel. Au total une somme<br />
inattendue rythmée dans nos têtes par ces urgences, ces silences, ces collisions <strong>de</strong> mots dont<br />
nous sommes sortis à chaque fois heureux malgré tout cet « inconcevable » qui autour <strong>de</strong> nous<br />
<strong>de</strong>vient « réalité ».<br />
Il y aura autant <strong>de</strong> metteurs en scène que <strong>de</strong> séquences, mais les uns ne connaîtront pas, ni le<br />
texte, ni la mise en scène <strong>de</strong>s autres. Avec les acteurs, un scénographe, un éclairagiste et un<br />
musicien travailleront à la cohérence <strong>de</strong> l’ensemble.<br />
A l’arrivée sur le plateau… le résultat <strong>de</strong> nos recherches. Quelque chose entre le Café-<strong>Théâtre</strong>,<br />
le cabaret satirique, le caquetage, la fable volante, l’éternuement…<br />
En marge : création <strong>de</strong> LA DAME AU VIOLONCELLE<br />
<strong>de</strong> Guy Foissy (mise en scène <strong>de</strong> François Béchu pour la Cie Papaguéno / Isabelle Bucaille).<br />
J’ai été très surpris à la première lecture du texte <strong>de</strong> Guy Foissy. D’abord parce que<br />
l’idée que je me faisais <strong>de</strong> l’auteur ne correspondait pas à la manière dont cette pièce est écrite<br />
et bâtie. Les lectures suivantes ont décuplé mon intérêt à mettre en scène ce monologue si particulier.<br />
Toutes les raisons n’en sont pas pour moi éclaircies, heureusement, mais ce que je<br />
retiens d’abord c’est cette exigence du texte qui nous propose à la fois une proximité du personnage<br />
et une autre dimension qui suspend tous les instants du présent <strong>de</strong> la représentation,<br />
et c’est là que nous sommes immergés dans le théâtre d’une parole forte, débarrassée <strong>de</strong>s scories<br />
du temps et <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>.<br />
Comment faire pour que la vie sonne juste ? Comment accor<strong>de</strong>r l’amour et le temps ? Au bout<br />
du compte : comment vivons-nous ?<br />
Sous les allures d’une parole spontanée que l’auteur, miraculeusement, ne pollue jamais, on<br />
n’est pas moins emporté par <strong>de</strong>s vagues d’humour et <strong>de</strong> cruauté. Car c’est aussi la force <strong>de</strong><br />
cette pièce : elle nous ballote sans concession au point que s’il faut la définir en un mot nous<br />
ne savons plus s’il faut dire comédie ou tragédie.<br />
Moi qui lit pas mal <strong>de</strong> pièces, j’avoue que c’est une chance <strong>de</strong> « tomber » sur un texte comme<br />
celui-là. C’est ce qu’on appelle une rencontre, sans forcer le terme, et avec l’investissement et<br />
le talent d’Isabelle nous aurons à cœur <strong>de</strong> la partager avec le public le plus large possible car<br />
cette «Dame au violoncelle » parle à tous et à chacun.<br />
François Béchu<br />
Janvier 2007.<br />
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