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universite de bourgogne actionnariat salarie - Université de ...

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Chapitre I : La Gouvernance <strong>de</strong>s Entreprises : Entre Valeur Actionnariale et Valeur Partenariale<br />

réaliser les bénéfices résiduels les plus élevés. Cette perspective favorise, certes, la mise en place<br />

d’une gestion orientée vers la maximisation <strong>de</strong> la valeur actionnariale.<br />

À côté <strong>de</strong> ces arguments théoriques, les nouvelles approches <strong>de</strong> la valeur justifient également<br />

la primauté <strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong>s actionnaires par la plus gran<strong>de</strong> facilité qu’ont les dirigeants à gérer en<br />

poursuivant un objectif unique.<br />

B- Un objectif unique est synonyme d’une plus gran<strong>de</strong> efficacité<br />

Chaque organisation cherche à accomplir un but bien déterminé. En effet, une organisation<br />

ne fixant pas un objectif précis à atteindre va se trouver dans l’impossibilité <strong>de</strong> satisfaire les<br />

exigences du marché. Dans ce cadre, une étu<strong>de</strong> menée par Cools et al. (2000) 12 démontre que les<br />

entreprises qui cherchent à accomplir plusieurs objectifs échouent sur tous les fronts. Les auteurs<br />

concluent que chaque entreprise doit retenir un seul axe d’orientation, et donc un seul objectif à<br />

suivre. Mais, quel objectif l’entreprise doit retenir ? C’est le débat qui oppose d’ailleurs <strong>de</strong>ux<br />

courants. L’un privilégie les actionnaires comme étant les créanciers résiduels. L’autre insiste sur<br />

le fait que le manager doit effectuer un savant dosage entre les intérêts <strong>de</strong>s clients, <strong>de</strong>s<br />

fournisseurs, <strong>de</strong>s pouvoirs publics et du corps social dans son ensemble.<br />

A première vue et comme le supporte d’ailleurs le second courant, l’entreprise à visage<br />

humain au sein <strong>de</strong> laquelle les intérêts <strong>de</strong> toutes les parties priment sur les intérêts particuliers<br />

paraît plus cohérente. Mais, dans <strong>de</strong>s économies basées sur le marché et qui reconnaissent le droit<br />

<strong>de</strong> la propriété privée, Jensen (2001) 13 atteste que la responsabilité unique pour la firme est la<br />

maximisation <strong>de</strong> la richesse <strong>de</strong>s actionnaires. Le choix <strong>de</strong> cet objectif trouve sa légitimité dans<br />

<strong>de</strong>ux raisons essentielles :<br />

b1. Chaque firme doit avoir un objectif unique<br />

L’approche <strong>de</strong>s stakehol<strong>de</strong>rs (ou l’approche <strong>de</strong>s parties prenantes) présume que le manager<br />

doit assurer un équilibre entre les intérêts <strong>de</strong>s différentes parties prenantes (clients, fournisseurs,<br />

employés, actionnaires, prêteurs, pouvoirs publics…). Or, chacune <strong>de</strong> ces parties prenantes a sa<br />

12<br />

Cools, Kess et VanPaag, « The value relevance of a single- valued corporate target : an empirical analysis »,<br />

working papers, 2000, SSRN, id : 244788<br />

13<br />

« This house believes that change efforts should be gui<strong>de</strong>d by the sole purpose of increasing sharehol<strong>de</strong>r value »,<br />

Jensen (2001).<br />

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