[tel-00433556, v1] Relation entre Stress Oxydant et Homéostasie ...
[tel-00433556, v1] Relation entre Stress Oxydant et Homéostasie ...
[tel-00433556, v1] Relation entre Stress Oxydant et Homéostasie ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
<strong>tel</strong>-<strong>00433556</strong>, version 1 - 20 Nov 2009<br />
l"oxygène qui, au niveau du complexe IV, est entièrement réduit en eau grâce à la<br />
cytochrome oxydase. Lorsque l"ADP ou les équivalents viennent à manquer, la chaîne<br />
respiratoire devient plus réduite <strong>et</strong> le flux d"électrons ralentit (état 4 de la respiration, par<br />
opposition à l'état 3, dans lequel la chaîne respiratoire est très active).<br />
La mitochondrie n"est pas une “simple machine” à synthétiser de l"ATP# ; elle connaît, en<br />
réalité, quatre grandes fonctions# intriquées mutuellement : (i) l"oxydation des coenzymes<br />
réduits ; (ii) la diminution de la concentration cellulaire en oxygène (principal facteur<br />
oxydant) ; (iii) le maintien de la force proton-motrice ; <strong>et</strong> (iv) la production d"ERO (pour<br />
revue : Leverve, 2007). Nous reviendrons sur ce dernier point plus en détails par la suite.<br />
1.4.2.2. Place du rendement de l"oxydation phosphorylante<br />
Introduction — <strong>Stress</strong> oxydant<br />
! Parce que la demande cellulaire en ATP n"est pas unie stœchiométriquement à la<br />
réoxydation de nouveaux équivalents réduits, phosphorylation <strong>et</strong> oxydation sont finement<br />
régulées de manière indépendante. Il en résulte une modulation du rapport ATP/O, avec une<br />
augmentation du rendement (efficacité) lorsque ce rapport augmente, <strong>et</strong> vice versa. Trois<br />
mécanismes physiologiques ajustent ce rapport# : (i) la stœchiométrie intrinsèque des<br />
pompes à proton, ou slipping ; (ii) la conductance de la membrane interne aux protons, ou<br />
leak ; <strong>et</strong> (iii) le site d"entrée des électrons au sein de la chaîne respiratoire (Rigoul<strong>et</strong> <strong>et</strong> al.,<br />
1998 ; Nogueira <strong>et</strong> al., 2001).<br />
! (i) Le processus de slipping siège au niveau de la cytochrome oxydase (Fig. I5A).<br />
N"affectant pas le gradient de protons, il est sans conséquence sur la synthèse d"ATP.<br />
! (ii) Contrairement au découplage contrôlé par la cytochrome oxydase, le découplage,<br />
par fuite passive de protons au travers de la membrane interne, engendre une dissipation du<br />
gradient de protons sous forme de chaleur (Fig. I5B). C<strong>et</strong>te fuite de protons est catalysée par<br />
des transporteurs de protons (protéines découplantes pour uncoupling proteins [UCP]). Elle<br />
dépend de la force proton-motrice, de la nature de la membrane mitochondriale (liée au type<br />
cellulaire) <strong>et</strong> de la quantité d"UCP activées. En dissociant l"oxydation des équivalents réduits<br />
à la synthèse d"ATP, ce type de découplage gaspille de l"énergie (elle entraîne une<br />
diminution du *+m). La découverte de la présence d"une forme singulière d"UCP, UCP1, a<br />
permis la compréhension du rôle physiologique du tissu adipeux brun (production<br />
significative de chaleur) chez certains mammifères (Ricquier, 2005), <strong>et</strong> a provoqué un intérêt<br />
grandissant pour les nouvelles protéines de c<strong>et</strong>te famille, même si leur fonction découplante<br />
mérite d'être nuancée. Aujourd"hui, on sait qu"un grand nombre de tissus comme le tissu<br />
adipeux blanc, le muscle, la rate, les macrophages, le foie (cellules de Küpffer), le pancréas,<br />
<strong>et</strong>c. expriment ces protéines (Ricquier <strong>et</strong> al., 2000 ; Bouillaud <strong>et</strong> al., 2001).<br />
! (iii) Les électrons <strong>entre</strong>nt dans la chaîne respiratoire en amont (NADH) ou en aval<br />
(FADH2) du complexe I (Fig. I6). Les électrons provenant du NADH ou du FADH2 sont<br />
transférés via trois (complexes I, III <strong>et</strong> IV) ou deux (complexes III <strong>et</strong> IV) sites de couplages<br />
séquentiels. Le FADH2 est donc moins rentable au plan énergétique, puisque la force proton-<br />
motrice résultante (pour chaque atome d"oxygène consommé) est inférieure. Les substrats<br />
cellulaires potentiellement plus riches en FADH2 qu"en NADH (les lipides par opposition aux<br />
glucides), vont donc affecter la stœchiométrie de l"oxydation phosphorylante, provoquant un<br />
découplage partiel <strong>et</strong> relatif. Ainsi, selon la nature des substrats fournis, les conséquences<br />
du découplage sont différentes. En présence d'hydrates de carbones, les conséquences d"un<br />
découplage sont une diminution du gradient de proton <strong>et</strong> une baisse des rapports ATP/ADP<br />
22